Pour des raisons de conservation, il n’est pas possible de tourner sur le site d’Auschwitz. Afin de répondre aux besoins des cinéastes, le musée a mis à leur disposition une réplique numérique, née de l’intérêt croissant des réalisateurs pour l’histoire du camp nazi. Ce projet, à destination des cinéastes, a notamment été récompensé au Festival de Cannes.
L’idée de ce reconstitution est née de la collaboration quotidienne avec les cinéastes et de les besoins et leurs défis de production, qu’ils ont signalés, ont inspiré le projet. L’idée n’était pas détachée de la réalité. Au contraire, elle est née de conversations, d’expériences et de questions spécifiques émanant de la communauté créative depuis des années.
Le projet Picture from Auschwitz est une initiative conjointe du musée d’Auschwitz, de la Fondation Auschwitz-Birkenau et d’une équipe de spécialistes en technologie dirigée par Maciej Zemojcin. Le concept même s’est cristallisé sur plusieurs mois au cours d’un travail commun et de discussions. L’équipe technique a utilisé les technologies de balayage spatial les plus avancées pour créer une réplique numérique du camp d’Auschwitz I.
Actuellement, la Fondation s’efforce de réunir les fonds nécessaires à la poursuite du projet – pour créer une réplique numérique du terrain d’Auschwitz II-Birkenau, ainsi que de l’intérieur de certains bâtiments.
Les réactions à ce projet ont été très positives, tant de la part de la communauté cinématographique, qui y voit un outil de travail viable et professionnel, que de la part du grand public, pour qui c’est l’occasion d’apprendre l’histoire d’une manière plus profonde et plus authentique par le biais du cinéma. Le projet a également été reconnu dans le cadre de débats internationaux, notamment au festival du film de Cannes.
Des discussions ont été entamées avec les premiers cinéastes qui ont manifesté leur intérêt pour une collaboration avec la réplique numérique.
La création de la reconstitution a été financée par la Fondation Auschwitz-Birkenau grâce à des dons ciblés de donateurs privés. La fondation recherche des fonds pour poursuivre le projet. Elle part du principe qu’à terme, la maintenance et le développement du programme seront financés par les droits de licence payés par les producteurs de films qui utiliseront le matériel du lieu de tournage virtuel. De cette manière, le projet deviendra un outil d’autofinancement, soutenant simultanément la mission éducative et commémorative des mémoriaux.
Source : EuroNews (adaptation Israël Valley)
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