Indemnisation des employés après la guerre

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Indemnisation des employés après la guerre

Israël révise le plan de congé maladie après la guerre contre l’Iran

À la suite du cessez-le-feu récemment conclu entre Israël et l’Iran, les autorités israéliennes ont décidé d’adapter les dispositifs d’indemnisation applicables aux employés qui se sont retrouvés dans l’impossibilité de se rendre sur leur lieu de travail durant les douze jours qu’a duré le conflit. L’objectif : soulager financièrement les salariés touchés et répondre aux demandes formulées par les syndicats et les employeurs.

Nouvelle durée d’absence prise en compte : 12 jours
Initialement, le plan de congé maladie prévu dans le cadre du dispositif GALAT (Gestion des Absences liées au Travail) prévoyait une période de 14 jours pour bénéficier d’une indemnisation partielle. Ce seuil a été abaissé à 12 jours, suite à la pression exercée par la Histadrout (la principale organisation syndicale israélienne) et les représentants patronaux. Cette révision permet désormais aux employés absents durant cette période de recevoir 70 % de leur salaire, à condition d’avoir manqué au moins 11 jours de travail, pas forcément consécutifs.

Cette modification s’applique exclusivement à la période de l’opération militaire déclenchée en réponse à la guerre, également surnommée par l’administration israélienne « l’opération contre le chien », en référence codée à la menace gérée par le commandement du front intérieur.

Des critères d’éligibilité assouplis
Outre la réduction de la période minimale d’absence, plusieurs autres assouplissements ont été annoncés. Contrairement aux conditions habituelles, la règle dite de continuité, qui exige normalement 30 jours d’absence consécutifs pour ouvrir droit à une indemnisation, ne sera pas appliquée dans ce cas précis. De plus, les congés payés accumulés ne seront pas comptabilisés dans le calcul de l’absence indemnisée, ce qui évite une ponction injuste sur les droits acquis par les salariés.

L’éligibilité à l’indemnisation a également été élargie : il suffira désormais d’avoir travaillé au moins six mois au cours des 18 derniers mois, contre des durées de référence plus longues auparavant. Ces mesures s’inscrivent dans une logique de flexibilité et de soutien actif aux travailleurs ayant subi de plein fouet les conséquences du conflit.

Versements directs aux employés par l’Assurance nationale
Pour faciliter le processus, les employeurs devront déclarer à l’Institut national d’assurance (équivalent israélien de la sécurité sociale) la liste des employés absents sur la période. Ces derniers n’auront aucune démarche individuelle à accomplir : les indemnités leur seront versées directement par l’administration. Cette simplification administrative vise à accélérer l’aide financière sans alourdir la charge bureaucratique pour les salariés.

Toutefois, ces mesures restent à ce jour en attente d’un ancrage légal : leur application définitive dépendra du vote d’une législation spécifique par la Knesset (le Parlement israélien). En attendant, les dispositions précédentes du système GALAT demeurent en vigueur, bien que l’ajustement proposé soit déjà reconnu comme la référence pour la période concernée.

Un ajustement ponctuel mais stratégique
Le ministère des Finances a insisté sur le caractère exceptionnel de ces aménagements, précisant que l’ajustement est strictement limité à la période de l’opération. « La guerre a imposé des restrictions inédites aux déplacements et à l’activité économique. La reprise rapide de l’économie a permis d’éviter des conséquences durables, mais il était essentiel d’adapter le système aux circonstances sans précédent que nous avons connues », a déclaré un porte-parole.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a salué la mise à jour du dispositif. Il y voit une démonstration du rôle protecteur de l’État envers ses citoyens. « Il s’agit d’une campagne nationale d’envergure, qui aura un impact considérable sur la vie quotidienne des Israéliens. Notre responsabilité est d’alléger ce fardeau, et de soutenir ceux qui, malgré eux, n’ont pas pu travailler. »

Ce réajustement du plan Halat (congé sans solde) illustre la volonté des autorités israéliennes de conjuguer relance économique et justice sociale à l’issue d’un conflit express mais perturbateur. En tenant compte des réalités concrètes du terrain et des besoins exprimés par les acteurs sociaux, le gouvernement cherche à apaiser les tensions post-conflit et à offrir aux travailleurs les garanties nécessaires pour reprendre sereinement leur activité.

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