« Levez les yeux- nous avons gagné  » Am Israël Haï

*Levez les yeux — nous avons gagné.*

De Yehuda Vald – réserviste.

A. Lors de la guerre des Six Jours, Tsahal a compté environ des milliers de  victimes : près de 780 morts, 2 590 blessés et 15 soldats faits prisonniers.
La guerre a pris fin sous la pression conjointe des pays arabes et de l’Union soviétique, qui ont exigé au Conseil de sécurité de l’ONU qu’Israël cesse les combats pour éviter à la Syrie une défaite écrasante.
Le gouvernement israélien a approuvé l’arrêt des opérations — avant même que les forces de Tsahal n’atteignent Damas.
La guerre des Six Jours et la libération de Jérusalem restent gravées dans le cœur du peuple juif comme des instants de victoire historique.

B. Lorsque nous avons lancé l’opération Comme un lion, les prévisions étaient loin d’être rassurantes.
On annonçait des centaines de morts à l’arrière, des avions abattus, des pilotes capturés, des centrales électriques frappées, des jours entiers de coupures de courant…
Et pourtant, en douze jours à peine, Israël a réussi à écarter une menace existentielle et à faire plier le régime iranien.
À 2 000 kilomètres de chez nous, les sites nucléaires ont été détruits, la plupart des missiles balistiques ennemis éliminés, des centaines de soldats des Gardiens de la Révolution neutralisés en une seule nuit.
Des bases militaires et des bâtiments gouvernementaux ont été durement frappés, le haut commandement militaire iranien décimé, plusieurs scientifiques du nucléaire ciblés.
Nos avions ont survolé l’Iran librement, sans rencontrer de résistance.
Oui, le prix payé à l’arrière est lourd, encore ce matin.
La guerre a toujours un coût — dur, bouleversant.
Mais — et il faut le dire, face à certaines voix amères :
Nous avons gagné.
Et nous avons gagné largement.

C. Décider quand arrêter une guerre n’est jamais chose simple.
C’est une décision qui repose sur des dizaines de paramètres que la plupart d’entre nous ne connaîtront jamais :
Combien d’intercepteurs nous reste-t-il pour protéger la population ?
Combien de munitions pour nos avions ?
Où en sont nos unités de renseignement sur le terrain ?
Quelles étaient les conditions posées par les États-Unis pour leur participation ?
Combien de temps notre économie peut-elle tenir ?
Et bien d’autres considérations sécuritaires, opérationnelles et diplomatiques.
(Un peu comme il y a deux semaines, lorsque beaucoup ne comprenaient pas pourquoi Netanyahu, Smotrich et Edelstein refusaient de faire tomber le gouvernement malgré la crise avec les ultra-orthodoxes — et qu’aujourd’hui, chacun comprend ce qui était réellement en jeu.)
Je suis convaincu que la décision du cabinet, cette nuit, a été prise en tenant compte de l’ensemble de ces paramètres, pour le bien du pays.
Et comme après l’accord avec le Liban — où, depuis, Tsahal continue à frapper les infrastructures ennemies et à neutraliser les menaces —
Israël garde aujourd’hui toute sa liberté d’action.
Le doigt reste sur la gâchette.
Et il nous faut, à tous, un peu d’humilité : nous ne savons pas tout.

D. Du cœur du désastre du 7 octobre, un peuple s’est levé comme un lion.
Nous avons démantelé l’armée syrienne,
frappé durement le Hezbollah,
presque entièrement neutralisé Gaza — et nous continuons jusqu’à la destruction complète du Hamas et la libération de tous les otages.
Nous avons mis l’Iran à genoux et détruit son programme nucléaire,
éliminé Sinwar, Nasrallah, le chef d’état-major iranien et son remplaçant.
Nous sommes à un moment charnière de notre histoire.

E. Imaginez-vous, à Jérusalem, en juin 1967, au côté des parachutistes, au moment où le drapeau est hissé sur le Mur.
Imaginez-vous à Tel-Aviv, en mai 1948, autour d’un poste de radio, quand retentit la déclaration d’indépendance.
C’est là que nous sommes.
Dans l’instant où l’Histoire change de direction.
Avec une larme au coin de l’œil pour ceux qui sont tombés,
les yeux levés vers le Ciel dans une prière de gratitude,
et un sourire immense sur le visage.
Nous nous sommes dressés comme un lion.
Am Israël Haï.
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