Pourquoi l’Amérique a besoin d’Israël pour gagner

Pourquoi l’Amérique a besoin d’Israël pour gagner

Même si l’on met de côté les menaces ouvertes du régime de détruire Israël, la République islamique a constamment porté préjudice aux Américains, et le démantèlement de son programme nucléaire est clairement dans l’intérêt de l’Amérique.

par Zina Rakhamilova 

Hier matin, comme la plupart des matins de la semaine dernière, nombre d’entre nous en Israël ont été réveillés en sursaut par l’alarme annonçant l’arrivée d’un barrage de missiles du régime iranien, nous incitant à nous mettre immédiatement à l’abri. Mais, tandis que les sirènes hurlaient et que le bruit des interceptions explosives grondait au-dessus de nos têtes, notre véritable surprise a été d’apprendre qu’après des jours de rapports et de délibérations, le président américain Donald Trump avait rejoint la campagne militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien et porté le coup tant attendu à ses installations nucléaires.

Des bombardiers américains B-2 ont déployé six bombes anti-bunker (utilisées pour la première fois) pour cibler trois sites nucléaires iraniens : Natanz, Ispahan et le tristement célèbre Fordo. Ces trois sites semblent complètement dévastés. Si les États-Unis ont probablement détruit le programme nucléaire iranien, les tunnels de Fordo, cachés au plus profond d’une montagne isolée, restent un point d’interrogation. Nous n’avons pas encore confirmé l’efficacité des bombes MOP, bien qu’elles soient les seules armes capables de pénétrer à cette profondeur.

Il s’agit d’un moment historique, sans précédent, qui a démontré aux dirigeants mondiaux que les États-Unis ont toujours la conviction d’agir avec détermination face aux menaces ennemies. Du jour au lendemain, la plus grande menace existentielle pesant sur Israël a été anéantie.

Pourtant, lorsqu’il est question d’Israël et de la communauté juive, les divergences entre l’extrême gauche et l’extrême droite sont très minces. Il n’est pas surprenant que des membres du Congrès comme Bernie Sanders ou des membres du Squad soient indignés par l’implication américaine dans cette guerre. La représentante Ilhan Omar a même affirmé que « personne n’attaque ou n’a attaqué les Américains » – une affirmation totalement fausse. Aujourd’hui, les principaux isolationnistes du camp de Trump soutiennent que l’Amérique ne devrait pas s’impliquer dans ces guerres et que cela ne sert pas ses intérêts.

Soyons très clairs : même si l’on met de côté les menaces ouvertes du régime de détruire Israël, la République islamique a constamment porté préjudice aux Américains, et le démantèlement de son programme nucléaire est parfaitement dans l’intérêt de l’Amérique.

Le président américain Donald Trump lève le poing en montant à bord d’Air Force One à l’aéroport municipal de Morristown, dans le New Jersey, le 21 juin 2025, alors qu’il rentre à la Maison Blanche depuis son club de golf à Bedminster, dans le New Jersey (Photo : Mandel Ngan / AFP)

Nul besoin d’une recherche Google approfondie pour en avoir la preuve. En 1979, des militants partisans du nouveau régime islamique iranien ont pris l’ambassade américaine à Téhéran et pris 52 Américains en otage. Cette mesure faisait suite à l’octroi par les États-Unis de l’asile au chah déchu d’Iran pour qu’il puisse y recevoir des soins médicaux. Pendant 444 jours, la République islamique a humilié ces otages, les soumettant à des violences physiques et psychologiques et les utilisant à des fins de propagande (tout comme le Hamas, un mandataire iranien, l’a fait avec les otages israéliens).

En avril 1983, un kamikaze a percuté l’ambassade des États-Unis à Beyrouth avec une camionnette bourrée d’explosifs, tuant 63 personnes, dont 17 Américains. Cet attentat, perpétré par le Hezbollah, avec le soutien du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien, a marqué un tournant dans le recours par l’Iran à des intermédiaires pour cibler les intérêts américains. Depuis, des centaines d’Américains ont été tués par le Hezbollah.

Toujours en 1983, le Hezbollah a bombardé la caserne des Marines américains à Beyrouth, tuant 241 militaires américains. Des années plus tard, l’Iran a fourni des bombes artisanales meurtrières (EEI) aux milices en Irak et en Afghanistan, causant la mort de plus de 600 soldats américains et en blessant des milliers d’autres. Le régime était également à l’origine de l’attentat des tours Khobar en 1996, en Arabie saoudite, qui a tué 19 membres de l’armée de l’air américaine et en a blessé des centaines d’autres.

Sur quelle planète peut-on sérieusement croire que le régime iranien n’a « jamais attaqué les Américains » ? L’Iran et ses alliés (dont le Hamas, le Hezbollah et les Houthis) ont enlevé des citoyens américains, tué des centaines de soldats américains, attaqué des bases américaines à travers le Moyen-Orient, harcelé des navires dans le détroit d’Ormuz, comploté pour assassiner un ancien président américain et de hauts responsables, traqué des dissidents sur le sol américain et même planifié un attentat à la bombe dans un restaurant de Washington. Et tout cela en scandant « Mort à l’Amérique ».

Ceux qui justifient le régime (ou s’accrochent à des fantasmes isolationnistes) sont tout simplement ignorants de l’histoire. L’isolationnisme a contribué à l’engagement des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale en laissant les menaces se développer sans contrôle. Les États-Unis ont refusé de défendre leurs alliés, et le Japon a bombardé Pearl Harbor, tuant des Américains et décimant la flotte du Pacifique. En 1939, l’Allemagne a défié les menaces du Royaume-Uni et a envahi la Pologne, sachant que la réticence britannique à agir lui donnait le feu vert pour déclencher une guerre mondiale.

L’histoire nous enseigne que l’incapacité de l’Occident à faire face aux menaces autoritaires croissantes ne fait que le renforcer et, en fin de compte, nous entraîne tous dans des guerres bien plus grandes et bien plus coûteuses.

Le programme « America First » ne signifie pas que l’Amérique doive se retirer du monde. Il implique de défendre ses intérêts avant qu’ils ne soient directement attaqués. C’est pourquoi l’Amérique a besoin de la victoire d’Israël, car Israël est en première ligne d’une bataille mondiale que les États-Unis ne peuvent se permettre d’ignorer. Le régime iranien n’est pas seulement le problème d’Israël ; c’est une menace pour la sécurité mondiale et un ennemi juré des États-Unis. Chaque missile intercepté par Israël, chaque site nucléaire démantelé par Israël, chaque mandataire terroriste affaibli par Israël – c’est une menace de moins pour les soldats, les diplomates et les civils américains.

Si les États-Unis veulent éviter une nouvelle guerre mondiale, ils doivent reconnaître que la force et la dissuasion (et non le repli et le déni) sont ce qui assure leur sécurité. Soutenir Israël aujourd’hui n’est pas de la charité. C’est une stratégie. Et c’est la seule stratégie efficace au Moyen-Orient.

Source: ILH

JForum.fr

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