Tsahal attaque le site nucléaire iranien d’Ispahan

L’armée de l’air israélienne attaque à nouveau le site nucléaire iranien d’Ispahan

L’installation était utilisée pour reconvertir de l’uranium enrichi.

CHARLES BYBELEZER

L’armée de l’air israélienne a mené une frappe nocturne sur le centre de technologie nucléaire d’Ispahan en Iran, a annoncé samedi l’armée.

Selon les Forces de défense israéliennes, le site est utilisé par le régime islamique pour reconvertir de l’uranium enrichi, une étape clé dans le processus de développement d’une arme nucléaire.

Samedi soir, l’agence de l’ONU pour l’énergie atomique a confirmé qu’un atelier de fabrication de centrifugeuses à Ispahan avait été touché.

L’atelier, qui fabriquait les machines utilisées pour enrichir l’uranium, était auparavant sous la surveillance et la vérification de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

« Nous connaissons bien cette installation. Il n’y avait aucune matière nucléaire sur ce site, et par conséquent, une attaque contre elle n’aura aucune conséquence radiologique », a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.

Le 18 juin, l’AIEA a signalé que le centre de recherche de Téhéran, où étaient fabriqués et testés des rotors de centrifugeuses de pointe, avait été touché, tout comme un atelier de Karaj où étaient fabriqués différents composants de centrifugeuses. Selon l’agence, il n’y a eu aucun impact radiologique, interne ou externe.

L’AIEA tente de surveiller la situation sur les sites nucléaires iraniens depuis qu’Israël a commencé à les attaquer tôt le 13 juin, notamment à Arak, Ispahan, Karaj, Natanz et Téhéran.

L’armée avait déjà ciblé l’installation d’Ispahan au début de l’opération « Lion Montant ». À l’époque, l’armée israélienne avait signalé que des avions de chasse avaient frappé et détruit des sections du complexe impliquées dans le traitement avancé et l’enrichissement de l’uranium à des niveaux de qualité militaire.

Dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée de l’air israélienne a également frappé une installation de production de centrifugeuses supplémentaire, s’ajoutant à deux sites similaires ciblés à Téhéran la semaine dernière.

« Ces frappes cumulatives portent un coup sérieux aux capacités de production nucléaire du régime iranien », a déclaré samedi le porte-parole de Tsahal, le général de brigade Effie Defrin.

Dans le cadre de sa campagne visant à perturber le programme d’armement nucléaire iranien, l’armée israélienne a ciblé jeudi soir le siège de l’ Organisation pour l’innovation et la recherche défensives ( SPND ) à Téhéran. Ce site sert à développer des technologies et des armes de pointe qui renforcent les capacités militaires du régime iranien.

Fondé en 2011 par Mohsen Fakhrizadeh, l’architecte principal du programme nucléaire iranien, le SPND a été un acteur central de l’innovation en matière de défense du pays, a déclaré l’armée israélienne.

Dans le même temps, l’AIEA a rapporté vendredi que les frappes israéliennes avaient endommagé des infrastructures clés de l’installation de recherche sur l’eau lourde de Khondab en Iran, y compris l’unité de distillation du site.

« Il n’était pas opérationnel et ne contenait aucune matière nucléaire, donc aucun effet radiologique », a déclaré l’AIEA.

La veille, 40 avions de combat de l’IAF avaient attaqué des dizaines de cibles nucléaires et militaires à travers l’Iran, y compris le réacteur près d’Arak .

La frappe du réacteur visait la structure d’étanchéité du cœur, un élément clé de la production de plutonium. Le raid de l’armée de l’air israélienne visait à empêcher l’utilisation du réacteur pour le développement d’armes nucléaires, a déclaré l’armée.

Lors d’une autre frappe, l’armée de l’air israélienne a ciblé un site de développement d’armes nucléaires près de Natanz. Selon l’armée israélienne, ce site abritait des équipements spécialisés et abritait des projets destinés à accélérer le programme nucléaire iranien.

Centrifugeuses IR-6 avancées dans l’usine souterraine d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. Crédit : Organisation iranienne de l’énergie atomique.

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Samedi, Defrin a déclaré que l’IAF avait également détruit des drones et des lanceurs de missiles sol-sol dans l’ouest de l’Iran.

« Refuser à l’ennemi ses capacités de lancement réduit le nombre de menaces tirées vers notre territoire et dégrade les couches de l’infrastructure de défense de l’ennemi », a déclaré Defrin.

Il a ajouté que l’armée avait frappé les systèmes de diffusion du régime iranien.

Source: jns

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Le site nucléaire de Fordo, en Iran. © Maxar/REUTERS

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