Le Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE) ne pouvait pas rêver plus belle météo pour sa 55ᵉ édition du 16 au 22 juin en Seine-Saint-Denis. Sous un soleil radieux, les annonces de contrats s’enchaînent, les avions rugissent dans le ciel et réalisent des figures devant les yeux émerveillés du public. Sur le stand du ministère des Armées, on garde un œil sur de prétendus « journalistes » pakistanais, soupçonnés de s’intéresser d’un peu trop près au Rafale sous le couvert de reportage. Bref, une semaine ordinaire au Salon du Bourget. Seul accroc dans ce ballet bien rodé : l’imbroglio diplomatique autour des entreprises de défense israéliennes.
LE PLUS. EURONEWS.
La société d’armement israélienne Rafael a annoncé son intention de poursuivre le gouvernement français en justice suite à la fermeture de son stand au salon de l’aéronautique et de l’espace de Paris. Une décision justifiée par les bombardements d’Israël à Gaza.
Depuis lundi matin, quatre stands israéliens, dont ceux de Rafael, Elbit Systems, Israel Aerospace Industries (IAI) et UVision, sont cachés derrière de grands draps noirs.
Les autorités françaises ont estimé que « les équipements d’armes offensives commercialisés par ces entreprises ne pouvaient être exposés, compte tenu de la situation à Gaza ».
Rafael, Elbit et IAI produisent des bombes et des missiles guidés, tandis qu’UVision fabrique des drones.
Face au refus des entreprises de retirer leur matériel, les stands ont été clôturés dans la nuit de dimanche à lundi.
« Ce matin, un responsable du salon est venu me voir et m’a dit que si j’enlevais certains équipements, il permettrait l’accès à mon stand. Je lui ai répondu que je n’enlèverai rien. Vous aviez suffisamment de temps pour prendre la décision, mais vous avez décidé d’agir dans l’obscurité, la nuit », a déclaré Shlomo Toaff, vice-président exécutif de Rafael.
Mardi matin, des techniciens ont été vus en train d’ajouter de nouvelles barricades pour fermer l’entrée de l’un des stands, aucun accord n’ayant été trouvé entre les fabricants israéliens et les organisateurs du salon.
Entre-temps, une forte présence de sécurité a été observée dans la zone bouclée mardi.
« Je vous assure que nous allons poursuivre le gouvernement français pour ce qu’il nous a fait », a déclaré Toaff à Euronews.
« Nous allons les poursuivre pour avoir causé un préjudice financier, pour ne pas nous avoir donné accès à la propriété que nous avions louée. Nous pensons que cette décision est injuste. Nous n’avons pas les mêmes droits que les autres exposants « , a-t-il ajouté.
Le représentant de Rafael a déclaré à Euronews qu’ils avaient loué le stand un an à l’avance et qu’ils avaient soumis des plans il y a plusieurs mois. Leur équipement a été dédouané environ un mois avant l’exposition, affirment-ils.
« Nous avons investi beaucoup d’argent pour obtenir ce stand et beaucoup d’efforts pour le préparer. Je ne peux pas vous dire le coût exact, mais il s’agit de millions d’euros », a déclaré Toaff.
Les autorités françaises estiment que les entreprises ont présenté des armes « offensives » en violation du cadre convenu avec le gouvernement israélien.
« La France considère qu’il s’agit d’une situation terrible pour les Gazaouis, d’une situation humaine et humanitaire, d’une situation sécuritaire extrêmement lourde », a déclaré lundi le Premier ministre français François Bayrou à la presse après avoir inauguré l’exposition.
« La France a voulu affirmer que les armes offensives ne devaient pas être présentes dans un tel évènement ».
Le ministère israélien de la défense a condamné « cette décision scandaleuse et sans précédent » dans un communiqué de presse publié lundi.
« J’ai été totalement déçu », a déclaré Sasson Meshar, vice-président principal pour les systèmes électro-optiques aéroportés chez Elbit. « Nous avons investi beaucoup d’argent dans l’exposition. »
« Nous ne comprenons pas la logique de cette décision, car de notre point de vue, il s’agit d’une discrimination, car tous les autres exposent les mêmes systèmes. Il s’agit d’un système de défense, militaire, et c’est ce que nous montrons. Nous ne sommes pas tous ici pour une sorte d’exposition florale ».
« Nous consulterons des conseillers juridiques, nous suivrons leurs conseils et nous envisagerons les prochaines étapes plus tard », répond Meshar, lorsque Euronews lui demande si Elbit envisage de suivre Rafael dans le procès.
Ce n’est pas la première fois que les fabricants d’armes israéliens sont confrontés à des restrictions lors des salons de défense français.
Après avoir été bannis du salon Eurosatory au printemps 2024, ils ont été autorisés à participer à Euronaval à l’automne dernier à la suite d’une décision de justice.
Le 10 juin, un tribunal de Paris a rejeté la demande de plusieurs associations visant à interdire aux entreprises israéliennes de participer au salon du Bourget de cette année.
L’édition 2025 se déroule alors que les tensions diplomatiques, entre Paris et Tel-Aviv, s’intensifient.
Israël fait l’objet de vives critiques pour sa campagne militaire dans la bande de Gaza, lancée en réponse à l’attaque du Hamas en 2023. Le nombre de morts à Gaza est estimé à plus de 55 000 selon le ministère de la Santé gazaoui dirigé par le Hamas. Plus de 1 800 Israéliens ont été tués dans les combats.
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QUAND ON CES QUE L AVION MINISTREIL FRANCAIS ET PROTEGER PAS UN SYSEME ISRALIEN ON SE DEMAMDE OU ET LA BETISE HUMAINE