Les Gardiens de la révolution iraniens ont revendiqué l’attaque, affirmant que les bureaux de Microsoft à Beer Sheva avaient été délibérément ciblés en raison de ce qu’ils ont décrit comme une « étroite collaboration avec l’armée israélienne ».
Le groupe a affirmé que le site faisait partie d’un système soutenant l’agression, et non d’une simple entité civile.
Selon le communiqué, la cyberzone ciblée comprend également les résidences d’individus impliqués dans des opérations de renseignement et d’intelligence artificielle, qui travailleraient en coopération directe avec l’armée et les services de sécurité israéliens.
LE PLUS. SELON RFI.
Microsoft continue d’être pointé du doigt pour l’utilisation de ses outils d’intelligence artificielle par l’armée israélienne. Le géant américain, qui fait face à des pressions et quelques frondeurs en interne, tente d’éteindre l’incendie discrètement.
Le géant de l’informatique Microsoft a de nouveau été obligé de se défendre cette semaine. En début d’année, plusieurs enquêtes de presse avaient révélé les liens croissants entre l’armée israélienne et l’entreprise américaine accusant les outils d’intelligence artificielle de Microsoft de servir à des frappes contre des civils à Gaza ou au Liban. Face aux appels au boycott du mouvement de défense des Palestiniens BDS et à une fronde en interne de ses employés, l’entreprise américaine a tenté d’éteindre l’incendie via une discrète note de blog publiée sur son site officiel.
Microsoft y assure que ses liens avec le ministère de la Défense israélien sont purement commerciaux. Avec des mots choisis, l’entreprise promet à la fois n’avoir trouvé aucune preuve que ses outils d’intelligence artificielle ou de cloud computing aient été utilisés pour cibler des personnes à Gaza… tout en reconnaissant n’avoir aucune visibilité sur la manière dont ses consommateurs utilisent ses logiciels.
20 000 heures d’assistance aux militaires israéliens
Une défense a minima alors qu’Associated Press et le Guardian ont publié des enquêtes fouillées montrant l’utilisation croissante après les attaques terroristes du 7 octobre de l’IA par l’armée israélienne pour des attaques de drones ciblées. Concrètement, pour la première fois dans un conflit armée, ce sont potentiellement des machines qui décident seules ou presque qui vit et qui meurt.
Or, les machines se trompent aussi. Après une guerre qui a fait plus de 53 000 morts palestiniens à Gaza, plusieurs employés de Microsoft s’en sont émus. À deux reprises, des employés ont perturbé des célébrations le mois dernier, alors que Microsoft fêtait en grande pompe ses 50 ans.
Dans son discours d’introduction, Satya Nadella, le directeur général de l’entreprise, a eu cette phrase pour évoquer le tournant de Microsoft vers l’IA : « Notre futur ne sera pas défini par ce que nous aurons fait, mais par ce que nous aurons permis aux autres de faire. » En cumulé, les ingénieurs de Microsoft auraient fourni plus de 20 000 heures d’assistance aux militaires israéliens dans le cadre d’un contrat à 10 millions de dollars.
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