L’aviation israélienne a ciblé hélicoptères et infrastructures de missiles
L’armée de l’air israélienne a lancé, mercredi, une opération militaire d’envergure visant des objectifs stratégiques iraniens dans l’ouest de l’Iran. Cette action s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, marqués par une guerre de l’ombre persistante et des représailles réciproques depuis plusieurs années.
D’après un communiqué de Tsahal (les Forces de défense israéliennes), environ 25 avions de combat ont participé à cette opération aérienne coordonnée, appuyée par la direction du renseignement militaire. Le raid a ciblé plus de 40 sites, dont des infrastructures liées à des missiles balistiques, des dépôts d’armement et des personnels militaires affiliés au régime iranien. L’un des objectifs majeurs de cette frappe était d’empêcher des attaques contre le territoire israélien.
Des hélicoptères d’attaque neutralisés
Parmi les cibles précises visées par cette offensive figurent plusieurs hélicoptères d’attaque AH-1 « Cobra », appartenant aux forces iraniennes. Cinq de ces appareils ont été détruits sur une base aérienne située dans la province de Kermanshah, à l’ouest du pays. Selon l’armée israélienne, ces hélicoptères étaient destinés à contrer les opérations israéliennes dans l’espace aérien iranien. Quelques heures plus tard, une autre frappe a éliminé trois hélicoptères Cobra supplémentaires, portant le total à huit appareils mis hors service.
Ces actions démontrent la volonté de l’aviation israélienne de réduire la capacité d’intervention aérienne de l’Iran et de perturber toute tentative d’attaque défensive ou offensive qui pourrait interférer avec ses propres opérations.
Des sites de missiles Emad visés
En parallèle, l’armée de l’air israélienne a pris pour cible des infrastructures impliquées dans la mise en œuvre de missiles Emad, une catégorie de missiles balistiques à longue portée développés par l’Iran. L’une des frappes nocturnes a ainsi permis de neutraliser un lanceur Emad chargé, qui aurait été destiné à une attaque imminente contre des zones habitées en Israël.
Ce type de missile, d’une portée estimée à plus de 1 700 kilomètres, représente une menace directe pour le territoire israélien. En le frappant avant son lancement, Israël affirme avoir déjoué une attaque visant des civils.
Un signal militaire et politique
Cette opération aérienne témoigne de la capacité opérationnelle de l’armée israélienne à mener des frappes précises et coordonnées, même loin de ses frontières. C’est également un signal politique adressé à Téhéran, dans un contexte de rivalité régionale intense. Israël entend ainsi réaffirmer sa ligne rouge : toute tentative d’agression – directe ou par procuration – recevra une réponse militaire immédiate.
Bien que les autorités iraniennes n’aient pas encore officiellement confirmé l’étendue des dégâts, des sources proches du dossier évoquent une mobilisation rapide des forces de défense iraniennes dans les heures qui ont suivi l’opération, notamment dans les provinces occidentales du pays.
Un équilibre instable
Cette escalade illustre l’équilibre fragile dans lequel évolue le Proche-Orient. L’implication directe de l’aviation israélienne sur le sol iranien est un acte rare, qui pourrait appeler une réponse de la part de Téhéran. Pour l’heure, aucun signe d’une riposte immédiate n’a été rapporté.
Dans le passé, Israël a déjà ciblé des infrastructures militaires ou nucléaires iraniennes, souvent en Syrie ou par le biais d’opérations clandestines. Mais frapper aussi clairement sur le territoire iranien marque une intensification potentielle du conflit indirect qui oppose les deux États.
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