Israël pourrait mettre fin au régime une fois pour toutes
Espoir iranien silencieux
Au cœur de Téhéran, loin des discours officiels et des caméras, un autre récit se dessine. Celui d’un peuple iranien las, silencieux mais éveillé, qui voit dans les tensions actuelles entre Israël et la République islamique un potentiel tournant historique. Pour la première fois depuis des décennies, des voix s’élèvent dans les foyers, les hôpitaux et les échanges privés pour exprimer non pas la peur ou la colère envers Israël, mais l’espoir.
Cet espoir, c’est « M », un professionnel de santé basé dans la capitale iranienne, qui en témoigne dans une conversation confidentielle avec The Jerusalem Post. Pour des raisons de sécurité évidentes, son identité reste secrète. Mais ses mots sont clairs : la guerre engagée entre Israël et l’Iran n’unit pas la population derrière ses dirigeants. Elle révèle au contraire un rejet profond du régime en place.
Un régime vu comme oppresseur
Selon M, la majorité des Iraniens ne perçoivent plus le régime islamique comme un garant de sécurité ou d’unité. Après quarante années d’autoritarisme, de répression religieuse et de détournement des ressources du pays vers des causes étrangères (Hezbollah, Syrie…), les citoyens estiment que leurs intérêts ont été sacrifiés.
Les frappes israéliennes, loin de provoquer un sursaut patriotique, sont vécues par beaucoup comme une intervention extérieure contre un pouvoir qu’ils n’ont jamais choisi. Certains vont même jusqu’à espérer qu’Israël puisse mettre un terme à cette domination. « Ils attendent que les chefs du régime soient ciblés », confie M, exprimant un sentiment largement partagé.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), pilier du pouvoir, aurait même perdu le peu de soutien populaire qu’il lui restait. M affirme que de simples citoyens, jusque-là silencieux, critiquent désormais ouvertement l’institution. La peur ne suffit plus à museler la population.
Une admiration grandissante pour Israël
Contre toute attente, Israël – longtemps diabolisé dans les discours officiels – suscite désormais une admiration inattendue. Non seulement ses actions militaires sont perçues comme défensives, mais sa détermination face au régime iranien est saluée.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, autrefois caricaturé par les médias d’État, devient même une figure respectée. Selon M, sa fermeté inspire de nombreux Iraniens qui voient en lui un acteur capable de tenir tête à un régime qu’ils rejettent profondément.
La guerre d’images et d’information joue ici un rôle crucial. Alors que les médias publics iraniens sont discrédités, la population se tourne de plus en plus vers des sources étrangères comme BBC Persian, Iran International ou Manoto. Les réseaux sociaux, en particulier Telegram et Instagram, sont devenus des canaux essentiels pour s’informer et échanger.
Reza Pahlavi : un retour possible ?
Parallèlement, une figure historique refait surface dans l’imaginaire collectif : Reza Pahlavi, fils du dernier Shah. Exilé depuis la révolution de 1979, il bénéficie aujourd’hui d’un regain de popularité. Beaucoup le considèrent comme un symbole de stabilité, porteur d’un avenir plus serein pour l’Iran.
Selon les rumeurs, certains officiers iraniens auraient déjà établi des contacts avec lui en vue d’une transition politique. Reza Pahlavi lui-même a annoncé publiquement la préparation d’un plan de transition de 100 jours pour gérer un éventuel effondrement du régime islamique.
Résistance discrète mais vivante
Les signes de résistance, bien que limités, persistent dans plusieurs grandes villes. Des slogans nocturnes réapparaissent, des manifestations localisées surgissent, et des vidéos d’Iraniens appelant à la fin du régime circulent. « La voix de la résistance reste vivante », insiste M.
Cependant, le régime n’a pas baissé la garde. Les arrestations se multiplient, notamment pour des publications en ligne. La cyber-police traque les opposants virtuels, tandis que le pouvoir judiciaire menace ouvertement ceux qui coopéreraient avec Israël ou les médias étrangers.
Malgré tout, les Iraniens semblent plus déterminés que jamais à ne pas céder. La guerre a peut-être agi comme un révélateur : celui d’un peuple en attente de changement, fatigué de voir son avenir confisqué. Comme le dit M dans un ultime message : « Aujourd’hui, plus que jamais, le peuple iranien se sent proche du peuple d’Israël… dans l’espoir que notre chemin commun vers la liberté progresse. »
Une révolution silencieuse est en marche. Elle ne s’exprime pas dans les rues à grand bruit, mais dans les regards, les conversations codées, les espoirs tus. Tandis qu’Israël agit militairement, une part du peuple iranien, elle, attend le moment propice pour se relever.
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