Le Pakistan et la Chine réapprovisionnent l’Iran

Tsahal cible les camions chargés de missiles

Israël frappe des convois d’armes iraniens et freine les capacités de tirs

L’armée de l’air israélienne a mené récemment plusieurs frappes ciblées contre des convois de camions transportant des armements lourds, notamment des lanceurs de missiles sol-air. Ces véhicules, circulant depuis l’ouest de l’Iran en direction de Téhéran, tentaient de se soustraire à la détection en évitant les trajets habituellement surveillés. D’après les autorités israéliennes, les frappes ont permis de détruire plusieurs unités de transport et de neutraliser du matériel militaire stratégique.

Lundi, l’état-major israélien a confirmé que ces actions visaient à désorganiser les flux logistiques internes iraniens et à limiter les capacités de lancement de missiles à courte et moyenne portée. Les frappes ont touché des convois en mouvement, ce qui témoigne d’un travail de renseignement précis et coordonné. Les armes et les lanceurs détruits devaient rejoindre des sites de stockage ou de déploiement proches de la capitale iranienne.

Par ailleurs, l’armée israélienne a indiqué avoir réussi à intercepter entre 80 et 90 % des missiles balistiques tirés récemment depuis l’Iran. Seuls 5 à 10 % auraient atteint le territoire israélien, et dans ces cas-là, les zones impactées étaient essentiellement résidentielles, provoquant des dégâts limités. Cette défense efficace repose sur l’emploi combiné de plusieurs systèmes antimissiles, dont le Dôme de Fer et d’autres plateformes plus avancées.

Selon les forces armées israéliennes, ces actions préventives, combinées à la destruction d’une partie de l’arsenal iranien, ont permis de réduire considérablement la fréquence des attaques. Alors que l’Iran était capable jusqu’à récemment de lancer des centaines de missiles en une seule salve, les dernières attaques ne comprenaient que quelques dizaines de projectiles. Une baisse significative, perçue comme un succès opérationnel par les responsables militaires israéliens.

Un front régional élargi
En parallèle de ces opérations, la chaîne d’information indienne NDTV a révélé l’existence d’une coordination sécuritaire élargie entre Israël et l’Inde. Selon leur reportage, des discussions stratégiques ont eu lieu entre New Delhi et Jérusalem, débouchant sur une initiative conjointe. Les deux pays auraient adressé un message clair aux États-Unis, exprimant leur volonté d’intervenir face à l’extension du conflit.

NDTV précise :
« À la suite de discussions sécuritaires entre New Delhi et Jérusalem, l’Inde et Israël ont adressé un message aux États-Unis. Suite à l’intervention du Pakistan dans la guerre, les deux pays ont décidé d’attaquer les convois de missiles et de munitions quittant le Pakistan et se dirigeant vers l’Iran. L’opération a déjà été coordonnée entre les armées des deux pays. »
Cette collaboration entre les deux puissances militaires intervient alors que le Pakistan est soupçonné de jouer un rôle indirect dans le conflit en facilitant la livraison d’armes vers l’Iran. Pour Israël et l’Inde, cette implication représente une menace croissante qui nécessite une réponse concertée. L’opération mentionnée, déjà en phase de mise en œuvre selon la chaîne, viserait donc à stopper les flux logistiques dès leur sortie du territoire pakistanais.

Tensions persistantes et guerre de l’information
Côté iranien, les tensions ne faiblissent pas. Le média d’État Nournews, affilié aux services de sécurité iraniens, affirme que l’armée a découvert une réserve israélienne de missiles antichars guidés à l’intérieur du territoire iranien. Une telle annonce, non confirmée par des sources tierces, pourrait relever autant de la guerre psychologique que de la réalité opérationnelle. Si l’information se révélait exacte, elle soulignerait une infiltration significative des réseaux israéliens à l’intérieur même de l’appareil sécuritaire iranien.

L’ensemble de ces développements illustre une montée en intensité du conflit, qui ne se limite plus à des échanges bilatéraux. Il s’agit désormais d’un théâtre d’opérations impliquant plusieurs États, chacun cherchant à contenir ses adversaires à travers des actions ciblées. Israël, avec le soutien croissant de partenaires comme l’Inde, renforce sa stratégie de neutralisation préventive, que ce soit sur le sol iranien ou aux frontières élargies du conflit.

Dans ce contexte tendu, l’avenir proche risque de voir se multiplier les actions de ce type, tant que les conditions politiques et militaires ne permettent pas une désescalade durable.

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