Iran et Israël, la guerre. Onde de choc dans l’économie mondiale. Fortes conséquences sur le marché pétrolier.

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Les frappes « préventives » menées ce vendredi 13 juin par Israël contre des sites nucléaires et militaires iraniens ont provoqué une onde de choc dans l’économie mondiale.

Une grande partie de l’impact initial était prévisible. Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis des mois, les actions américaines et européennes ont plongé (malgré une hausse des titres des entreprises du secteur de la défense) et les obligations américaines et allemandes ont rebondi, les investisseurs recherchant la sécurité dans un contexte de turbulences sur les marchés.

Les effets à plus long terme sont en revanche plus difficiles à anticiper, car ils dépendent de la suite du conflit. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que le conflit durerait « autant de jours qu’il le faudrait ».

Si le conflit persiste, les prix du pétrole resteront très certainement élevés, exacerbant les difficultés des industries européennes à forte intensité énergétique, qui souffrent depuis longtemps, et risquant de déclencher une résurgence des pressions sur les prix, qui s’étaient considérablement atténuées ces derniers mois.

Carsten Brzeski, responsable macroéconomique chez ING Research, avertit qu’une escalade « significative » du conflit affaiblirait encore la confiance des consommateurs et des entreprises dans la zone euro, pesant ainsi sur une demande et des investissements déjà anémiques.

L’impact combiné des prix élevés de l’énergie et de l’incertitude pourrait, « sur une période plus longue », ajouter « un élément stagflationniste aux perspectives de la zone euro », dans lequel une inflation élevée et une croissance faible s’installeraient dans l’ensemble du bloc, a ajouté Carsten Brzeski.

Philipp Lausberg, analyste au Centre de politique européenne, a noté qu’un tel scénario rappellerait la stagflation qui a frappé l’Europe après la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes en 1973.

Une résurgence des pressions sur les prix obligerait également la Banque centrale européenne (BCE) à relever ses taux d’intérêt, ce qui entraverait encore davantage les investissements des entreprises et la croissance, a-t-il ajouté.

« La BCE souhaite baisser ses taux pour stimuler l’économie, mais la lutte contre l’inflation est son objectif principal », a affirmé Philipp Lausberg. « Elle devrait donc relever à nouveau ses taux, ce qui ne serait pas bon pour l’Europe. »

Un spécialiste : « Un danger plus réaliste réside dans la menace qu’un conflit prolongé au Moyen-Orient pourrait faire peser sur les chaînes d’approvisionnement mondiales ».

Une grande partie du transport maritime mondial, dont environ un quart du pétrole mondial, passe par le détroit d’Ormuz, au large des côtes iraniennes. Le golfe d’Aden, au large du Yémen, largement contrôlé par les Houthis, un groupe militant soutenu par l’Iran, est un autre point névralgique pour le transport maritime mondial.

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