Guy Sasson défend son titre à Roland Garros
Double victoire pour Sasson
À 45 ans, l’Israélien Guy Sasson a une nouvelle fois brillé sur les courts de Roland-Garros, où il a écrit une page mémorable de l’histoire du tennis en fauteuil roulant. Déjà couronné en 2024, il a conservé son titre en simple dans la catégorie quadruple, battant en finale le Néerlandais Niels Vink, actuel numéro 1 mondial, sur le score de 6-4, 7-5. Un exploit de taille, doublé d’une victoire en double, cette fois en partenariat avec… Vink lui-même. Ensemble, ils ont dominé le duo Donald Ramphadi (Afrique du Sud) et Ahmet Kaplan (Turquie) 6-3, 6-4.
Sasson, classé 3e mondial, a dominé les premiers échanges en finale simple, prenant rapidement une avance de 4-0 grâce à deux jeux de service subtilisés à son adversaire. Une interruption pluvieuse d’environ 40 minutes a brièvement ralenti le rythme du match. Mais malgré un retour en force de Vink, l’Israélien a su garder le contrôle de la rencontre, concluant en un peu moins de deux heures une performance de haut niveau.
Ce deuxième sacre consécutif à Paris a une portée toute particulière pour Sasson. En 2024, il était devenu le premier joueur israélien à remporter le simple en catégorie quadruple au sein d’un tournoi du Grand Chelem. Cette année, il confirme non seulement son statut mais aussi sa place parmi les grands noms de sa discipline.
L’histoire de Sasson est aussi celle d’un retour à la vie active après une tragédie. Victime d’un accident de ski en 2015 qui lui a causé une lésion à la colonne vertébrale, il aurait pu renoncer. Mais au contraire, il a choisi de se reconstruire à travers le sport. En gravissant les échelons du circuit international du tennis en fauteuil, il est devenu un modèle de résilience.
Très ému après sa victoire, il a salué son adversaire et coéquipier Niels Vink :
« Vous ne pouvez pas imaginer combien il est difficile de battre ce joueur. C’est le meilleur au monde, et il m’a battu à chaque rencontre cette saison. Aujourd’hui, j’ai enfin trouvé la solution. »
Des mots chargés de respect et de reconnaissance, auxquels il a ajouté un hommage poignant :
« Je veux dédier cette victoire à Yoav Raver, z”l, le fils d’amis de la famille, tombé récemment à Gaza. Am Yisrael Chai. »
Le tournoi n’a pas été sans difficultés. Ces derniers jours, Sasson a lutté contre la maladie et a dû recourir à un traitement pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions. Malgré cela, il a tenu bon. Il n’a pas manqué de remercier ceux qui l’entourent :
« Merci à mon coach Damien Martinik, avec qui je travaille depuis peu mais qui a cru en moi. Merci à ma famille, mes parents, mon frère, ma femme et mes enfants qui me regardent depuis l’autre côté du monde. J’espère que vous êtes fiers. »
Son succès s’est accompagné d’une récompense de 62 000 euros pour le titre en simple, tandis que Vink a reçu 31 000 euros en tant que finaliste.
Entraîné au club Spivak ILAN Ramat Gan, Sasson n’a pas manqué de souligner son attachement au tournoi parisien :
« Roland-Garros, c’est un endroit que j’adore. L’organisation, le public, les ramasseurs de balles, les arbitres… tout est parfait. Merci pour cette atmosphère. Continuez à venir nous encourager. »
Ce doublé historique, entre émotion personnelle et performance sportive, rappelle que derrière chaque grand athlète se cache une histoire de courage, de détermination et d’humanité. Guy Sasson incarne tout cela avec une dignité rare.
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