Trois soldats de Tsahal tués à Gaza

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Trois soldats de Tsahal tués à Gaza

Gaza : trois soldats israéliens tués dans une explosion à Jabalia

Trois militaires de l’armée israélienne ont trouvé la mort ce mardi dans le nord de la bande de Gaza, lorsque leur véhicule blindé a été pris pour cible par un engin explosif improvisé. L’explosion a eu lieu dans le secteur de Jabalia, zone d’intenses combats ces dernières semaines. Il s’agit des sergents-chefs Lior Steinberg, Ofek Barhana et Omer Van Gelder, tous trois membres du 9e bataillon de la brigade Givati, une unité d’infanterie de combat de Tsahal.

Outre ces pertes humaines, deux autres soldats ont été grièvement blessés dans l’attaque, tandis que neuf militaires ont été touchés de manière plus légère ou modérée. Cet incident illustre l’intensification du conflit depuis l’élargissement de l’offensive israélienne, qui vise désormais non seulement à frapper les infrastructures du Hamas, mais aussi à maintenir un contrôle territorial prolongé sur certaines zones stratégiques de Gaza.

Un changement de stratégie risqué
Les pertes subies par Tsahal interviennent dans un contexte de redéfinition des objectifs militaires. Jusqu’à récemment, les opérations privilégiaient des frappes ponctuelles sans implantation longue. Mais dans le cadre d’une nouvelle phase de l’offensive, les forces israéliennes occupent davantage le terrain, effectuant des patrouilles de routine et maintenant des positions fixes, ce qui les expose davantage à des attaques ciblées, telles que celle de mardi.

Cette nouvelle doctrine opérationnelle vise à contenir le Hamas dans une portion limitée du territoire – estimée à 25 % de la bande de Gaza – dans l’espoir d’épuiser sa capacité de résistance avant que ne s’érode le soutien intérieur à la poursuite du conflit. Une stratégie à double tranchant, comme le montrent les récents événements.

Des vies fauchées, des communautés endeuillées
Les trois soldats tués étaient jeunes, investis, et profondément enracinés dans leurs communautés.

Lior Steinberg, 20 ans, venait de Petah Tikva.
Ofek Barhana, 20 ans également, était originaire de Yavne.
Omer Van Gelder, 22 ans, vivait à Ma’ale Adumim, où il avait été commandant d’escouade.
Leurs funérailles ont eu lieu dans l’émotion, avec une forte mobilisation locale. À Petah Tikva, le maire Rami Greenberg a salué la mémoire de Lior : « Un combattant courageux, un jeune homme aimé de tous, qui est parti nous protéger et ne reviendra pas. »

À Yavne, c’est le maire Roei Gabay qui a exprimé la douleur de toute une ville, se souvenant d’Ofek non seulement comme élève, mais aussi comme ancien joueur de basket-ball du club Elitzur Yavne. « Aucun mot ne pourra atténuer cette peine », a-t-il déclaré.

Quant à Omer, Guy Yifrach, maire de Ma’ale Adumim, a évoqué un jeune homme engagé dès l’enfance dans des actions bénévoles, animé par un amour profond pour son pays : « Il a donné sa vie pour le peuple et la terre. »

Des combats toujours intenses
Ce drame n’est pas un cas isolé. D’autres incidents violents se sont produits dans la journée à Jabalia et dans le sud de Gaza. Un hélicoptère de sauvetage de l’unité 669 a été pris pour cible par des tirs ennemis, faisant quatre blessés dans ses rangs, dont un dans un état critique.

Par ailleurs, 14 autres soldats ont été blessés lors d’affrontements distincts dans le sud du territoire. La majorité de ces blessés ont été soignés sur place, sans nécessité d’évacuation.

Une guerre aux multiples visages
Alors que l’armée israélienne poursuit son objectif de neutralisation des capacités militaires du Hamas, elle doit également faire face à une guerre asymétrique dans un environnement urbain complexe, où les risques sont constants et les embuscades redoutables.

La perte de ces trois jeunes soldats vient rappeler le coût humain de cette opération prolongée et les dilemmes militaires et politiques auxquels l’État hébreu reste confronté. Derrière chaque statistique se cachent des familles endeuillées, des villes en deuil et une société dont la résilience est mise à rude épreuve.

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1 COMMENTAIRE

  1. Les garçons de la Givati, toujours en première ligne. La brigade GIVATI a perdu plus de 80 des siens depuis le 7/10.

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