Les universités européennes se mobilisent pour admettre des étudiants étrangers bloqués aux États-Unis.

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La semaine dernière, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a ordonné aux consulats à l’étranger de suspendre les rendez-vous de demande de visa pour les étudiants, le temps que le gouvernement élabore de nouvelles directives plus strictes en matière de contrôle des candidatures.

Aussi, les écoles de commerce françaises accélèrent ou prolongent les dates limites de candidature pour les étudiants étrangers qui craignent d’être pris au piège par les restrictions de visas imposées par l’administration Trump et Léon Laulusa, directeur de l’ESCP Business School à Paris, a déclaré qu’une centaine d’universités et de grandes écoles françaises discutaient de mesures coordonnées pour aider les étudiants étrangers déjà présents ou en route vers les États-Unis, si l’administration Trump confirmait sa fermeture.

« Nous envisageons actuellement de repousser les dates limites de candidature, habituellement fixées en mai, afin de permettre aux candidats de postuler », a-t-il déclaré au Financial Times, ajoutant que l’ESCP « serait très heureuse d’accueillir » ceux qui ne peuvent pas intégrer les universités américaines ».

M. Laulusa a déclaré que l’approche de Washington qui tente d’interdire à Harvard d’admettre des étudiants internationaux, qui représentent environ un quart de la population étudiante, suscitait l’incompréhension au sein de la communauté universitaire française. « Regardez tous les lauréats du prix Nobel étrangers que les États-Unis ont attirés… L’innovation scientifique devrait être l’objectif, et cela ne connaît pas de frontières », a-t-il déclaré.

Cette attitude de la France est partagée par plusieurs pays européens qui cherchent à tirer profit de la fuite des cerveaux des chercheurs de haut niveau touchés par les coupes budgétaires fédérales décidées par Trump dans des domaines tels que la médecine, l’énergie et les sciences sociales.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé une enveloppe financière de 500 millions d’euros pour la période 2025-2027 « afin de faire de l’Europe un pôle d’attraction pour les chercheurs ». Le président français Emmanuel Macron a promis d’offrir 100 millions d’euros de telles incitations, et le Royaume-Uni a lancé un dispositif similaire.

À Sciences Po Paris, les candidatures d’étudiants étrangers ont commencé à augmenter : l’université a indiqué une augmentation de 26 % par rapport à l’année précédente pour les masters et de 8 % pour les licences. L’école propose des formations en sciences politiques, en droit et en journalisme.

Manuel Muñiz, doyen de l’IE University de Madrid, qui abrite une grande école de commerce, a déclaré que la décision de Washington allait à l’encontre de la tendance des étudiants à rechercher davantage d’expériences internationales, notamment via des diplômes répartis entre plusieurs pays.

À l’IE University, où 90 % des étudiants viennent de l’étranger, Muñiz a indiqué que les responsables ne modifiaient pas les dates limites de candidature en raison d’un processus d’admission « continu ».

Source : Financial Times & Israël Valley

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