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Jeudi soir le JT de France 2 a pris un petit air de récréation, comme une suite de l’émission de Nagui « N’oubliez pas les paroles ». Exactement dans le ton qu’on lui connaît, Anne-Sophie Lapix a chanté en plein JT des airs connus de Disney à Aznavour, et surtout dans son registre à elle, légèrement moqueur. En l’occurrence, derrière les titres choisis il y avait aussi un zeste d’autodérision. Son limogeage officialisé en début de semaine – et comme toujours en commençant par des fuites organisées – n’est ni une surprise ni un fait anodin.
Mémona Hintermann DDM
La journaliste chevronnée est remerciée parce qu’elle posait un double problème à Delphine Ernotte, la PDG de France Télévisions. Premier problème: Lapix énervait, fâchait même, les têtes d’affiche politiques qui refusaient de plus en plus de venir répondre à ses questions sur la chaîne phare du groupe public. Or elle manie l’art de l’interview avec dextérité, sachant mettre en lumière les contradictions de ceux qui arrivent avec leurs éléments de langage et restent vissés dessus. Les désarçonner fait partie du devoir de celui, celle qui pose les questions pour que le public – l’électeur – soit éclairé et se sente considéré. À l’opposé des robinets à paroles qui laissent s’écouler trois ou quatre minutes et on passe au sujet suivant.
La macronie déteste son style depuis une interview d’Edouard Philippe en plein Covid. En 2022, pendant le débat de l’entre-deux tours de la présidentielle, Emmanuel Macron a exigé que Lapix ne soit pas présente, préférant Salamé, marquée à gauche alors que Lapix est connue d’abord pour son indépendance. Quant à Marine Le Pen, elle fuit France 2. Échaudée par une interview de la même Lapix en 2012 sur Canal où travaillait la journaliste.
Pour Delphine Ernotte et ses conseillers, décision a été prise de ne pas prendre le risque que le JT de 20 heures soit « blacklisté » dans les deux ans à venir – municipales l’an prochain et la présidentielle de 2027. Message transmis à la planète du service public – et singulièrement aux présentateurs des JT de France 3 en régions – : « si Lapix est écartée parce qu’elle déplaît, soyez sages, sinon… »
Déplaire au RN, surtout au RN, peut coûter cher. Les responsables politiques ont toujours, toujours fait pression sur la télé, la radio, pas seulement sur le service public. Le cordon ombilical n’a jamais été coupé. Il s’est effiloché mais pas plus.
Deuxième problème pour Delphine Ernotte, nouvellement investie pour un troisième mandat par le régulateur de l’audiovisuel – fait totalement inédit: la patronne a l’ambition de diriger l’ensemble de l’audiovisuel réuni dans une holding. Elle doit donner des gages. D’autant que son homologue de Radio France, Sibyle Veil n’est pas du tout en odeur de sainteté chez Rachida Dati.
La ministre de la Culture sera la faiseuse de reine de l’audiovisuel. Ernotte est bien placée, elle qui porta sa candidature au CSA en 2015 en ignorant tout de la télé mais soutenu par François Hollande, alors à l’Elysée.
Remplacer Anne-Sophie Lapix n’a pas grand-chose à voir avec les audiences. TF1 rassemble plus de monde, mais pour voir quoi ? Des reportages sur la récolte des citrons bergamote en Sicile ne peuvent fâcher personne, parler des questions environnementales comme sur France 2 oui.
Là est le fond du sujet : qu’attendons-nous d’une télévision de service public ? Élever le débat, aider à réfléchir ou « servir la soupe » comme disent les journalistes en interne ? À 53 ans, le sort de l’actuelle présentatrice n’est pas à plaindre. Ce n’est pas sa carrière qui fait l’enjeu de son départ prochain. L’occasion de relire Balzac en grimaçant « Quiconque a trempé dans le journalisme, ou y trempe encore, est dans la nécessité cruelle de saluer les hommes qu’il méprise, de sourire à son meilleur ennemi, de pactiser avec les plus fétides bassesses… ».
La faute en revient aussi au public, qui exige que les journalistes soient exigeants avec les puissants… sauf s’ils sont de leur bord politique.
JForum.fr avec www.ladepeche.fr
Anne-Sophie Lapix pilotait le 20 heures de France 2 depuis 8ans. DR
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On peut légitimement se poser la question : pourquoi les médias déclarent-ils que le Hamas a accepté l’accord, lequel consisterait à restituer 10 otages vivants et 18 dépouilles en échange de l’arrêt des combats et du retrait de Tsahal de Gaza, alors qu’il ne s’agit pas de l’accord proposé et signé par Israël ?
C’est une manipulation de l’opinion publique destinée à faire croire que le Hamas est prêt à un accord — un accord dont il fixerait lui-même les conditions — pour sauver sa peau et renvoyer aux calendes grecques la restitution de tous les otages.
Tous ceux qui colportent ce pseudo-accord du Hamas participent à cette manipulation honteuse, qui, par voie de conséquence, fait porter à Israël le refus d’un accord dont l’objet principal est la libération de tous les otages et la reddition du Hamas, seul responsable de la situation à Gaza.
Cela permet à la gauche israélienne de se déchaîner une fois de plus contre Netanyahu, et à d’autres de parler de génocide ou de crimes de guerre, comme le fait Emmanuel Macron.
L’essentiel de cette désinformation, à laquelle participent même certains médias juifs, pourtant directement concernés, est de faire porter l’entière responsabilité de la situation sur Israël, en effaçant totalement celle du Hamas. Tout cela participe à la campagne de désinformation contre Israël, et ceux qui se disent bien informés en parlant d’accord et en voulant vendre des « pseudo scoops » à bon marché feraient mieux de se taire au lieu de penser d’abord à leur audience, notamment sur les réseaux dit sociaux.
Après la réponse du Hamas : Witkoff attaque l’organisation terroriste – et écrit également à Trump dans une déclaration
L’envoyé du président américain Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a évoqué la réponse du Hamas à la dernière offre de la Maison Blanche dans un message rendu public. Witkoff a attaqué le Hamas et l’a appelé à accepter la dernière offre telle quelle. De son coté la cabinet du Premier ministre a déclaré : « L’organisation terroriste persiste dans son refus, Israël poursuivra son action pour le retour de nos otages et la défaite du Hamas »
L’envoyé américain a écrit un message dans lequel il s’adressait à de hauts responsables du gouvernement américain – y compris POTUS, le compte officiel du président américain :
« J’ai reçu la réponse du Hamas à la proposition des États-Unis. Elle est totalement inacceptable et ne fait que nous faire reculer », a déclaré l’envoyé américain.
Witkoff a déclaré que « le Hamas doit accepter la proposition-cadre que nous avons soumise comme base des négociations de rapprochement, que nous pouvons commencer immédiatement la semaine prochaine ».
Selon Witkoff, « c’est la seule façon de conclure un accord de cessez-le-feu de 60 jours dans les prochains jours, dans lequel la moitié des otages vivants et l’autre moitié de ceux qui sont morts rentreront chez eux auprès de leurs familles, et dans lequel nous pourrons mener des négociations de fond de bonne foi dans le cadre des pourparlers de proximité pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu permanent. »
Selon une publication parue ce soir sur le ’12’, le Hamas exige, entre autres, que la libération des otages vivants soit divisée en trois phases comme suit : 4 otages le premier jour, 2 otages le 30e jour et 4 otages le 60e jour.
Le bureau du Premier ministre a déclaré : Alors qu’Israël a accepté le plan Witkoff mis à jour pour la libération de nos otages, le Hamas continue de s’en tenir à son refus. Comme l’a déclaré l’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff : « La réponse du Hamas est inacceptable et fait reculer la situation. » Israël poursuivra ses actions pour renvoyer nos otages et vaincre le Hamas.
Une fois de plus, le Hamas démontre son total et profond désintérêt pour la population de Gaza, qu’il réquisitionne de force, non pas pour en faire des combattants, mais des hommes armés voués à mourir au combat. Il tente en vain d’assurer sa propre survie dans la région. C’est certainement sur les conseils de Téhéran et de Doha — qui sont les donneurs d’ordres, mais non les payeurs — que le Hamas mène cette politique suicidaire.
Il joue le tout pour le tout, car il n’a plus rien à perdre. C’est son dernier combat. Soit il meurt à Gaza — et sa disparition en Judée-Samarie marquera sa seconde mort — soit il survit, ce qu’Israël ne peut accepter après tant de combats et de morts.
La disparition du Hamas représenterait une perte sèche pour Téhéran et Doha, ainsi qu’un mauvais présage pour le Hezbollah, en état de mort cérébrale, et pour les Houthis, à peine capables d’envoyer quelques missiles en direction d’Israël pour prouver qu’ils existent encore.
JForum.FR
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Le Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant, situés dans le centre de Paris, ainsi qu’une troisième synagogue dans le 20e arrondissement, ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi, suscitant les condamnations de la classe politiques et de la communauté juive.
Au pied de la façade du restaurant de la communauté juive «Chez Marianne», un pot de peinture entamé a été retrouvé. Des jets de peinture ont également été constatés sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’ont été découvertes à ce stade.
Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15. Les images de vidéosurveillance du Mémorial ont montré une personne vêtue de noir en train de taguer vers 4h30.
DES CIRCONSTANCES À ÉCLAIRCIR
C’est le maire du 4e arrondissement Ariel Weil qui avait annoncé sur X la dégradation de plusieurs établissements dans les environs, ce samedi matin.
Le parquet de Paris a confirmé avoir chargé la Sûreté territoriale d’une enquête pour «dégradations commises en raison de la religion» à la suite de la découverte de jets de peinture verte sur «trois synagogues (deux dans le 4e arrondissement et une dans le 20e arrondissement), d’un restaurant et du Mémorial de la Shoah».
ENTRE «TRISTESSE», «INDIGNATION» ET «DÉGOÛT»
«Beaucoup de tristesse et d’indignation en voyant ce matin ces images de lieux juifs qui ont été dégradés», a réagi le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi.
«Immense dégoût devant ces actes odieux qui visent la communauté juive», a écrit de son côté sur le réseau social X le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
La députée européenne de La France insoumise Manon Aubry a fait part aussi de son «dégoût face à ces actes antisémites». «Le racisme est un poison. L’unité du peuple son antidote», a ajouté l’élue, dont le parti est régulièrement confronté à des accusations d’antisémitisme.
A l’autre bout de l’échiquier politique, le patron du Rassemblement national Jordan Bardella a jugé «insupportables» ces dégradations qui «sont de toute évidence la signature de l’antisémitisme qui se déchaîne dans notre pays». «Tout doit être mis en œuvre pour en identifier les auteurs et les condamner de façon exemplaire», a-t-il écrit sur X.
«Je pense aux Justes» et «à ceux qui ont sauvé les juifs pendant la guerre et j’ai honte pour notre temps. Je ne veux pas de ce que devient la France. Nous valons mieux que cela», a estimé de son côté le chef de file des députés Les Républicains Laurent Wauquiez, ancien rival de Bruno Retailleau pour la présidence de LR.
«Je condamne avec la plus grande force ces intimidations, l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre ville et dans notre République. J’ai demandé au service de la propreté d’intervenir en urgence. Nous porterons plainte», a quant à elle déclaré la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
JForum.fr avec CNEWS
Le mémorial de la shoah recouvert de peinture, le 31 mai 2025 Crédit : Hermine Le Clech/RTL
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Ce vendredi 30 mai, Pascal Praud défraie la chronique. L’intervention de Jacques Vendroux dans « L’heure des pros » a fait vaciller son précieux équilibre.
Écrit par Déborah Attias
RÉSUMÉ
Pour les fans de Pascal Praud, ce court extrait de l’ »Heure des pros » va créer l’événement !
Dans la grande famille des journalistes, Pascal Praud a une place à part. En effet, ce passionné de sport, et surtout de football, a travaillé pendant deux décennies sur TF1. Une fois le match terminé, il allait à la rencontre des joueurs. Tous ensemble, en cas de victoire ou de défaite, ils disséquaient à la loupe le match.
Depuis son départ en 2008, de l’eau a coulé sous les ponts pour Pascal Praud. Désormais animateur vedette de « L’heure des pros » sur CNEWS, deux fois par jour, il décrypte l’actualité avec ses chroniqueurs. En outre, chaque vendredi, il a pris pour habitude de donner la parole au mythique Jacques Vendroux.
C’est l’évidence, tel un caméléon, Jacques Vendroux a la recette pour informer et amuser la galerie. Or, ce vendredi matin, vers 10 heures et demie, un imprévu de dernière minute va faire monter la tension d’un cran dans les locaux de la chaîne d’information en continu de la TNT.
Quand Pascal Praud tire la sonnette d’alarme
Ce samedi 1ᵉʳ juin est un grand jour pour tous les amateurs de ballon rond. En effet, ces derniers ont déjà réservé leur samedi soir pour regarder la retransmission du match PSG – Inter Milan. Organisé à l’Allianz Arena de Munich, les fans des deux équipes ne vont pas perdre une miette de cette rencontre au sommet.
Afin d’éviter les débordements, le préfet de Paris a pris une décision fracassante. À partir de 18 heures, Laurent Nunez a organisé une « sanctuarisation de la place de l’Étoile », où « personne ne peut rentrer, pas même les piétons ». Quant aux « commerces de la zone », à l’exception les hôtels, ils seront fermés de « samedi 19 heures à lundi 0h »
Dans ce contexte, Jacques Vendroux a pris son courage à deux mains et s’est rendu sur place. À bord d’un camion, et muni d’un drapeau du PSG, il a « descendu » la plus belle avenue du monde. Quelques minutes après, Pascal Praud lui a notifié l’arrivée d’un premier camion de police.
Convaincu d’avoir les forces de l’ordre de son côté pour le « soutenir » et le « protéger », Jacques Vendroux a également souligné que les autres automobilistes ou les riverains l’ont « acclamé » à plusieurs reprises.
« Vous vous rendez même pas compte ! »
Au lieu d’écouter les avertissements de Pascal Praud, Jacques Vendroux persiste et signe auprès des téléspectateurs. Stationné sur la « bande d’arrêt d’urgence », le collaborateur de Pascal Praud revendique la création de ce « bouchon ». D’ailleurs, avec une pointe d’ironie, il a fait ce constat sans appel.« C’est pour ça qu’on l’a fait : c’est parce qu’on n’a pas le droit ! »
Vous l’avez compris, les téléspectateurs de « Cnews » ne sont pas près d’oublier ce moment culte. Et Pascal Praud, non plus !
Écrit par Déborah Attias
JForum.fr avec vsd.fr/
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Le Shin Bet déjoue 85 cyberattaques menées par des Iraniens contre des citoyens israéliens
Le Shin Bet a déjoué 85 cyberattaques menées par des Iraniens contre des citoyens israéliens, y compris des personnalités et des personnalités publiques en Israël.
Le Service de sécurité générale et la Direction nationale de la cybersécurité ont identifié ces derniers mois une augmentation significative des tentatives d’éléments iraniens de mener des attaques de phishing contre des citoyens israéliens, dont la plupart sont des personnalités de haut rang du secteur public, notamment des personnalités de haut rang de l’establishment de la défense, des personnalités politiques, des universitaires, des membres des médias, des journalistes et d’autres.
Le but de ces tentatives est d’accéder aux supports numériques (courriel, ordinateur, smartphone) des individus israéliens qu’ils souhaitent « attaquer » afin d’obtenir des informations personnelles les concernant, telles que: adresse résidentielle, contacts personnels et lieux où ils séjournent régulièrement. Ces informations seront utilisées, entre autres, par des éléments iraniens pour mener une attaque contre des individus en Israël, en utilisant des escadrons israéliens qu’ils ont recrutés dans le pays.
Dans le cadre des activités du Shin Bet, 85 cyberattaques différentes contre des appareils/ordinateurs d’individus israéliens ont été déjouées depuis le début de l’année. Les responsables iraniens font généralement des demandes via WhatsApp, Telegram ou par courrier électronique, tout en élaborant une histoire de couverture dédiée pour chaque victime, en fonction du monde du contenu auquel ils ont affaire, afin que la demande n’apparaisse pas comme une exception.
Processus de cyberattaques
Les méthodes d’attaque varient, mais incluent généralement l’envoi d’un faux lien vers un appel Google Meet qui oblige la victime à saisir un nom d’utilisateur et un mot de passe, qui sont volés par l’attaquant.
Grâce à ces informations, l’adversaire accède au compte Google de la victime, ce qui lui permet également d’accéder au contenu de ses boîtes e-mail (Gmail), d’accéder aux mots de passe d’autres services, d’accéder aux localisations de la victime, d’accéder aux photos enregistrées dans le cloud et à des informations supplémentaires sur la victime.
Les méthodes d’attaque supplémentaires utilisées par l’attaquant iranien consistent à utiliser diverses applications qui se font passer pour des applications légitimes, ainsi qu’une attaque par téléchargement de fichiers sur l’ordinateur pour les lire et/ou une sorte de confirmation par laquelle un logiciel espion est installé.
Une source du Shin Bet a déclaré : « Nous constatons les tentatives incessantes d’éléments hostiles dans la campagne menée par l’Iran contre Israël pour nuire à des individus. La population est invitée à la vigilance et à la prudence. Ces cyberattaques peuvent être évitées grâce à la vigilance, à la prudence, à la suspicion et à un comportement préventif et correct en ligne, en veillant à éviter de cliquer sur des liens non identifiés. »
Le Shin Bet, en collaboration avec les agences de sécurité de l’État d’Israël, continuera à travailler pour détecter les activités iraniennes et les contrecarrer à l’avance.
JForum.fr avec Nziv
שב״כ סיכל 85 תקיפות סייבר שביצעו האיראנים מול אזרחים ישראלים
Crédit : Porte-parole du Shin Bet Crédit image : Réseaux sociaux
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Par Hana Levi Julian
Un rapport détaillé et classifié de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) obtenu par les médias occidentaux a révélé que l’Iran poursuit sa progression vers l’arme nucléaire.
Les conclusions du rapport doivent être présentées lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA le 9 juin. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne (ces trois derniers étant connus sous le nom de « E3 ») prévoient de soumettre à ce moment-là une résolution au Conseil des gouverneurs de l’AIEA qui déclarerait l’Iran non conforme à ses obligations de non-prolifération.
Il y a 20 ans, une décision similaire avait incité le Conseil de sécurité des Nations Unies à imposer des sanctions contre la République islamique en 2006.
Le rapport, préparé en réponse à une demande du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, a montré qu’au 17 mai, l’Iran possédait 408,6 kilogrammes (900,8 livres) d’uranium enrichi à 60 %, qui peut facilement et rapidement être transformé en combustible nucléaire de qualité militaire enrichi à 90 %.
Ce chiffre représente une augmentation de 133,8 kilogrammes (294,9 livres) – près de 50 pour cent – d’uranium hautement enrichi depuis le dernier rapport de l’agence en février, lorsque le stock iranien d’uranium enrichi à 60 pour cent s’élevait à 274,8 kilogrammes (605,8 livres).
Dans son rapport, l’AIEA a qualifié ce développement de « risque majeur de prolifération ».
En outre, le rapport note que Téhéran a entravé les enquêtes de l’AIEA sur des traces d’uranium trouvées sur trois sites non déclarés soupçonnés d’avoir abrité auparavant un programme d’armement secret – Turquzabad, Varamin et Lavisan-Shian – qui semblaient avoir été « nettoyés » pour dissimuler des activités passées de développement nucléaire.
L’Iran est le seul État non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à 60 pour cent de pureté, un niveau qui n’est pas pertinent à des fins civiles, ajoute le rapport.
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a averti à plusieurs reprises que l’Iran possédait suffisamment d’uranium hautement enrichi pour créer « plusieurs » armes nucléaires.
Israël a averti samedi dans un communiqué que le rapport « sert de signal d’alarme clair: malgré d’innombrables avertissements de la communauté internationale, l’Iran est totalement déterminé à achever son programme d’armes nucléaires ».
L’Iran a déclaré à plusieurs reprises son intention de « rayer l’État sioniste (ndlr : Israël) de la carte du monde ».
JForum.fr avec jewishpress
Selon l’AIEA, l’Iran est le «seul État non-détenteur d’armes nucléaires à produire une telle matière nucléaire». [©Tatyana MAKEYEVA / AFP]
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La libération d’Egypte du peuple hébreu réduit à un esclavage destructeur, génocidaire, trouve sa cause essentielle dans le don et l’acceptation de la Loi au Sinaï. Autant dire que dans la liturgie juive, les célébrations de Pessa’h et de Chavouot sont chevillées comme l’étaient les panneaux du Sanctuaire lors de la traversée du désert. Autant dire aussi que le Livre de Ruth, qui doit être lu à Chavouot, est d’importance comparable à la Haggada de Pessah, même s’il est beaucoup plus court, même s’il est récité de manière moins cérémonielle.
Si la Haggada de Pessah relate les circonstances et les perspectives de la liberté, le Livre de Ruth explique les raisons pour lesquelles nous méritons de rester libres, de ne pas retomber dans l’Egypte intérieure, pire que l’Egypte pharaonique, parce que là règne la dureté du cœur, l’inattention qui aggrave la solitude et la détresse d’autrui. A la solitude doit faire face la sollicitude, à la détresse, la solidarité. C’est parce qu’une femme, une étrangère, Ruth, sut faire preuve et de sollicitude et de solidarité vis-à-vis d’une mère meurtrie par la mort de son époux et de ses fils, puis vis-à-vis d’un vieillard dont la notabilité ne masquait plus son esseulement, qu’elle mérite d’être appelée splendide et de voir son nom et ses actes chaque fois racontés à propos du don de la Torah. Pourtant, les temps étaient si durs, l’époque si noire que le « chacun pour soi » eut été sinon excusable, en tout cas explicable.
C’était en effet en Israël un temps d’anarchie puisque les Juges méritaient de passer en jugement. Comme un malheur en engendre un autre, une terrible famine se déclara dans la région de Bethléem. Famine d’avertissement : elle sévit dans une ville qui s’appelle Maison du Pain ou de la Subsistance (léh’em). Dans ces circonstances, à peine survivant en un lieu au-dessus duquel le ciel s’est refermé, un couple de Judéens, Elimelekh et sa femme Noémie, prennent la décision d’émigrer. Vers où? Vers des terres sombres mais moins faméliques, vers Moab, la contrée fondée par les fils incestueux de Loth et de ses filles, rescapées de Sodome et de Gomorrhe, qui commirent l’acte abominable pour se donner une descendance tandis qu’elles croyaient advenue la fin du monde (Gen., 19, 36).
Le couple d’émigrés a deux fils aux noms bien pessimistes, conférés en temps de famine, Mah’lon (le Profane) et Khilion (l’Aboli). Apres l’installation à Moab, Elimelekh décède. Noemie reste seule. Ses deux fils prendront respectivement pour épouses les Moabites Ruth et Ôrpa. Mais le malheur est infatigable. Les deux fils décèdent à leur tour et voici trois femmes seules, sans ressources. Comment faire face à la misère et à cette solitude, car nul voisin ne s’est manifesté pour les soutenir?
Entre-temps, Dieu s’est ressouvenu de la vocation de Bethleem. Le pain y est réapparu avec la fin de la famine. L’ayant appris, Noemie prend la décision de « désemigrer », si l’on peut dire, de s’en revenir en son établissement initial. Quel sort sera réservé là aux deux jeunes veuves étrangères qui demeurent avec elle ? Elle ne saurait le dire. C’est pourquoi elle tente de les délier du lien qui les unit ensemble mais à titre posthume. Que chacune se sente libre de s’en retoumer chez soi : Noemie est trop âgée pour espérer enfanter de nouveau et leur donner des époux de substitution au titre du lévirat, d’un lévirat entendu de la manière la plus large possible. Finalement, Ôrpa ne résistera pas aux raisons invoquées par la mère-veuve. Ruth choisira de lui rester attachée, coûte que coûte, de partager non seulement sa vie, mais, en cas de besoin, sa mort.
Première splendeur de Ruth : à ses yeux, l’épreuve ne corrode pas le lien avant de le briser. Au contraire : elle le renforce en tout ce qui le tresse : « Ton peuple, mon peuple ; ton Dieu, mon Dieu » (1,16). Les deux femmes à jamais unies arrivent enfin à Bethléem désormais la bien nommée, la bien-aimée. Ce retour ne va pas sans susciter quelques remarques dans le voisinage.
Nouvelle urgence : comment à présent se nourrir ? La loi d’Israël prévoit que les pauvres, ceux que le sort a marqués du sceau du fer rouge, ont le droit de glaner dans la partie du champ que la loi de bonté, de h ’essed, leur réserve. En toute propriété humaine, l’origine divine des bienfaits qu’elle représente doit être préservée. Noemie n’ignore pas qu’à Bethleem — où elle a conservé la propriété d’un champ formellement en déshérence —elle est parente d’un des personnages les plus notables de la cite, Boaz, désormais avancé en honneurs, en richesses, mais aussi en âge. C’est sur le champ de Boaz qu’elle invite Ruth à s’en aller glaner pour les nourrir toutes deux dignement, pour échapper à la mendicité.
Ruth entend l’invitation de Noémie comme l’on entend un son qui va plus loin qu’on ne l’imagine. Elle se met à glaner. Boaz vient. Les salutations qu’il échange avec les autres moissonneurs sont des bénédictions de vaste portée aussi, qui en appellent chaque fois à la Présence divine (2, 4). Aux yeux de Boaz, les moissonneurs ne constituent pas une masse humaine indistincte. La présence de Ruth attire son attention. On lui dit qui elle est, d’où elle vient. De cette Histoire dévoilée, Boaz conclut à ses propres devoirs. Il s’adresse directement à Ruth. L’appelle tout de suite « ma fille » ; l’assure qu’elle peut glaner afin de manger aujourd’hui mais aussi pour atténuer en elle la peur du lendemain.
Une pareille générosité suscite une reconnaissance d’ampleur analogue. Ruth relève la grandeur de Boaz : il l’a reconnue quoiqu’étrangère, parce qu’étrangère (2, 10). Etrangère ? Ainsi Ruth n’a retiré aucun avantage de son attachement à Noémie ? Un tel désintéressement ne restera pas sans suite. Informée de l’aube humaine renaissante, Noémie pressent qu’autre chose est en train de germer. Elle pousse Ruth à la rencontre de cet avenir qui s’ajoutera à la moisson actuelle des champs de Bethléem. Il faut faire lever les récoltes de la reconnaissance mutuelle qui vient d’advenir entre la jeune veuve et le vieillard sans descendance. Et comme souvent dans le recit biblique, lorsque l’Histoire doit passer par le chas d’une aiguille, la nuit et le sommeil sont les matrices du futur.
Ruth ira se porter et se poster aux pieds de Boaz dormant dans son champ, avec pour seule couche la clarté des étoiles. Le dormeur ressent cette présence. Son sommeil est interrompu par un élancement de frayeur qui se renforce lorsqu’il découvre la Moabite près de son propre corps. Toutefois, l’équivoque se dissipe instantanément. Dans cette proximité, Boaz ne voit pas la tentative de rééditer l’acte commis par les filles de Loth avec leur père mais la confirmation du mouvement de reconnaissance commencé en plein jour. A la générosité de Boaz, l’homme puissant et riche mais vieux et seul, Ruth répond en lui offrant ce qu’elle est : une femme qui peut encore porter le futur dans ses flancs.
Boaz accepte ce qui n’est autre qu’une alliance. Mais rien en lui ne se débonde d’une passion trop longtemps contenue. La conscience de ses devoirs reste intacte. S’il faut sauver Ruth, il faut le faire en sauvant Noemie et en respectant les règles qu’enseigne la Loi de vie. Quel que soit l’élan qui porte Ruth vers l’être qui fut capable de reconnaitre l’Anonyme, Boaz doit d’abord solliciter celui dont il sait qu’il a meilleur titre que lui à accomplir cette salvation parce qu’il est plus proche parent encore de Noemie. Mais que le contrat soit clairement entendu : l’on ne saurait acquérir le champ de Noemie sans Noemie et Noémie sans Ruth, de sorte que le nom du fils défunt, Mah’lon, ne soit pas abrogé de la mémoire d’Israel. Dûment averti et de ses droits et de ses obligations, ce plus proche parent se désiste.
Alors, et alors seulement, Boaz confirme l’alliance suscitée par Noémie et mise en œuvre par l’étrangère solidaire et désintéressée. Boaz la prendra pour épouse. Le peuple tout entier voudra porter témoignage des conditions et des espérances de cette Alliance qu’il rattache à Rachel et à Léa. Alliance que Dieu confirme, puisque Ruth conçoit et qu’elle enfante un fils. Cependant, son nom ne lui sera pas immédiatement conféré. En attendant, qui le nourrira ? Ruth ? La splendeur de Ruth irradie dans l’immensité de nouveau prolongée de son désintéressement total : « Noémie prit le nouveau-né, le mit sur sa poitrine, et lui donna ses soins maternels. » Le voisinage a compris la portée d’un tel geste que Ruth laisse faire. Il déclare : « Un fils est né à Noémie » (4,17).
Par l’union entre Ruth et Boaz, deux actes essentiels de générosité futurante ont simultanément été accomplis. Le nom du fils décédé est maintenu vivant. Mais le nom de la mère-veuve, si durement éprouvée, si intensément clairvoyante, sera inscrit également dans l’Histoire. Ce fils s’appellera désormais Ôved, le Serviteur. De lui naîtra le roi David. Et de lui, toujours pour ces raisons, devra naître l’être que l’espérance humaine dénomme le Messie.
Raphaël Draï zal, L’Arche
JForum.fr
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Cap sur Gaza contestée
Une eurodéputée et une militante écologiste à bord d’un bateau vers Gaza
L’eurodéputée Rima Hassan, élue sous l’étiquette de La France insoumise, a annoncé qu’elle participerait à une mission humanitaire maritime à destination de Gaza. Elle sera accompagnée de l’activiste suédoise Greta Thunberg, ainsi que de plusieurs ONG membres de la « Coalition de la flottille pour la liberté ». Cette initiative, prévue pour partir ce dimanche, vise selon ses organisateurs à « dénoncer le blocus humanitaire » imposé sur la bande de Gaza et à « sensibiliser l’opinion publique internationale ».
La déclaration, publiée sur le réseau X (anciennement Twitter), précise que cette mission cherche également à dénoncer ce que ses participants qualifient de « génocide » et « d’impunité » dont bénéficierait l’État d’Israël. Rima Hassan, dont les prises de position sur le conflit israélo-palestinien ont déjà suscité de nombreuses réactions en France comme à l’étranger, ajoute que cette opération nécessite une forte mobilisation citoyenne pour garantir à la fois sécurité et efficacité.
Une opération sous haute tension
Ce n’est pas la première fois que la Coalition de la flottille pour la liberté tente de briser le blocus maritime imposé par Israël autour de Gaza. Une précédente tentative, en mai, avait été avortée à la suite d’un incident technique sur un navire censé accueillir des passagers à Malte. Des membres de la coalition avaient alors suggéré que des drones israéliens pourraient avoir été impliqués dans le sabotage, bien qu’aucune preuve formelle n’ait été rendue publique.
Cette nouvelle tentative s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu. Depuis le 2 mars, Israël avait suspendu l’ensemble des livraisons d’aide humanitaire à Gaza en raison du refus du Hamas de libérer les 58 otages encore détenus depuis les attaques du 7 octobre 2023. La semaine dernière, ce gel a été partiellement levé, sans que cela ne suffise à apaiser la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne.
L’instabilité sur place reste critique. Mercredi soir, un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) a été pris d’assaut par des civils palestiniens en quête de vivres, révélant l’ampleur du désespoir parmi la population.
Un cessez-le-feu en négociation
Pendant ce temps, la Maison Blanche a indiqué jeudi qu’Israël avait donné son accord à une proposition de cessez-le-feu portée par le président américain Donald Trump. Ce plan est censé inclure la libération progressive des otages et un allègement du blocus. Toutefois, le Hamas a déclaré que l’initiative ne répondait pas à ses « exigences fondamentales », laissant planer l’incertitude sur la suite des pourparlers.
La mission maritime de Rima Hassan et de Greta Thunberg intervient donc à un moment où les négociations internationales sont à un tournant critique. L’opération, si elle atteint Gaza, pourrait renforcer la pression médiatique sur Israël. Mais elle pourrait aussi compliquer les efforts diplomatiques en cours si elle est perçue comme une provocation dans une zone déjà extrêmement volatile.
Un geste controversé
Rima Hassan n’en est pas à sa première confrontation avec les autorités israéliennes. En février dernier, elle avait été refoulée à l’entrée du territoire israélien, alors qu’elle accompagnait une délégation officielle du Parlement européen. Elle avait dénoncé ce refus d’entrée comme une atteinte à la liberté de mouvement des parlementaires européens, tandis qu’Israël affirmait que sa présence constituait une menace politique.
La présence de Greta Thunberg dans cette mission pourrait également donner à l’initiative une visibilité mondiale. La militante écologiste, connue pour ses prises de position tranchées sur les questions climatiques, a récemment exprimé son engagement en faveur de la cause palestinienne. Ce virage vers des thématiques géopolitiques soulève toutefois des critiques, certains observateurs estimant que son implication brouille les lignes entre engagement humanitaire, activisme politique et communication personnelle.
Ce nouveau voyage maritime vers Gaza, porté par des personnalités publiques et des ONG engagées, relance le débat sur les méthodes d’action dans les conflits internationaux. Qu’il aboutisse ou soit bloqué, il ne manquera pas de susciter réactions, débats et controverses.
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Vers un basculement stratégique
Israël envisage de tourner son regard vers l’Iran après Gaza
Le chef d’état-major israélien, le général Eyal Zamir, a récemment établi un lien stratégique majeur entre la situation actuelle à Gaza et les enjeux sécuritaires en lien avec l’Iran. Lors d’un échange confidentiel, Zamir a affirmé que la conclusion d’un accord sur les otages avec le Hamas ne se limiterait pas à une opération humanitaire : elle permettrait à Israël de réorienter ses priorités militaires vers la menace nucléaire iranienne.
Ce commentaire reflète une lecture militaire qui va au-delà des considérations immédiates liées à la guerre à Gaza. Il laisse entendre qu’en stabilisant cette zone, Israël pourrait dégager des ressources et une attention stratégique pour se préparer à une éventuelle escalade avec l’Iran. En effet, les négociations sur le programme nucléaire iranien stagnent, et le climat régional reste tendu.
Le Hamas en difficulté
Du côté opérationnel, une source militaire haut placée a évoqué une détérioration rapide de la situation du Hamas sur le terrain. Selon cette source, l’organisation islamiste perd progressivement le contrôle dans l’enclave, au point que son effondrement est désormais une hypothèse jugée crédible : « Le Hamas est acculé, dépouillé de son autorité et de sa capacité de gestion. »
Cette dynamique alimente un double discours dans la sphère politique israélienne. D’un côté, elle nourrit un certain optimisme quant à la possibilité de conclure un accord sur les otages ; de l’autre, elle justifie la nécessité de maintenir, voire de renforcer, la pression militaire tant que le Hamas est affaibli.
Un cessez-le-feu hypothétique
Al-Arabiya a rapporté récemment qu’un cessez-le-feu de 60 jours aurait été accepté par Israël et le Hamas. Cette information a été relayée en lien avec un plan élaboré par le médiateur américain Witkoff, et une annonce prochaine du président Trump était évoquée. Toutefois, toutes les parties concernées – la Maison Blanche, Israël et le Hamas – ont rapidement démenti ce scénario.
Les responsables israéliens insistent sur le fait qu’aucune confirmation de l’accord n’a été obtenue de la part du Hamas, qui continue d’examiner la proposition. Une porte-parole américaine a confirmé que si Israël avait donné son feu vert, le Hamas n’avait, pour l’heure, pas encore formulé de réponse officielle.
Le cœur du plan : la clause Witkoff
Au centre de ce projet se trouve une clause sensible conçue pour concilier deux objectifs contradictoires : instaurer un cessez-le-feu temporaire pour permettre la libération des otages, tout en laissant à Israël la possibilité de reprendre les hostilités si nécessaire.
Le texte précise que les discussions sur les modalités d’un cessez-le-feu permanent devront aboutir dans un délai de 60 jours. Il y est également prévu que, sous réserve d’accords, tous les otages restants – vivants ou décédés – figurant sur la liste de 58 noms soient remis à Israël.
En cas d’échec des négociations dans les délais impartis, une prolongation du cessez-le-feu pourra être envisagée, à condition qu’elle fasse l’objet d’un accord mutuel et que les négociations soient poursuivies de bonne foi. Cette disposition vise à éviter un blocage, tout en offrant une porte de sortie si la diplomatie échoue.
Une double urgence stratégique
Les propos du général Zamir soulignent une transformation des priorités sécuritaires israéliennes. Tant que le front gazaoui reste actif, une partie considérable des ressources militaires et politiques du pays y sont concentrées. Un accord avec le Hamas, même temporaire, pourrait permettre à Israël de déplacer ses efforts vers ce que l’état-major considère comme la menace de plus long terme : l’Iran.
Ce changement d’axe stratégique n’est pas anodin. Dans un contexte où les négociations nucléaires piétinent, et alors que les forces iraniennes ou affiliées sont toujours actives en Syrie, Israël semble vouloir se préparer à une confrontation directe ou indirecte, nécessitant une capacité opérationnelle maximale.
Dans ce contexte, la question des otages dépasse largement le seul enjeu humanitaire. Elle s’inscrit dans une logique plus vaste, où le théâtre gazaoui pourrait bientôt céder la place à une confrontation plus globale, avec un adversaire plus puissant et plus structurant pour l’avenir de la région.
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Puissance turque en expansion
La Turquie renforce sa stature militaire et politique face à Israël
Depuis plusieurs années, les relations israélo-turques traversent une zone de turbulence. Ancien partenaire stratégique de l’État hébreu, la Turquie s’affirme désormais comme l’un de ses principaux rivaux dans la région. Cette transformation s’est accélérée sous la direction du président Recep Tayyip Erdogan, dont la politique étrangère est marquée par une ambition néo-ottomane et un positionnement résolument opposé à l’agenda israélien.
D’un point de vue militaire, les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’armée turque, forte de plus de 350 000 soldats, est plus de deux fois plus nombreuse que son homologue israélienne. Son arsenal terrestre comprend environ 2 200 chars et plus de 61 000 véhicules blindés, largement produits localement. Mais c’est surtout sa marine qui suscite l’attention : avec 13 sous-marins, 17 frégates et 9 corvettes, la Turquie possède la flotte la plus redoutable du bassin méditerranéen oriental.
Le point faible d’Ankara reste sa force aérienne. Écartée du programme F-35 suite à l’achat de systèmes S-400 russes, la Turquie développe désormais son propre chasseur de cinquième génération, le « Kaan », qui a effectué un vol inaugural en 2024. À cela s’ajoute l’ambition d’acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire, comme l’a récemment confirmé l’amiral Tatliyolu, chef de la marine turque.
Une influence politique bien rodée
Erdogan utilise son appartenance à l’OTAN pour limiter la coopération militaire entre Israël et les autres membres de l’Alliance. Il a ainsi bloqué la participation de Tsahal à des exercices conjoints. Sur le plan diplomatique, la Turquie n’a pas hésité à soutenir les démarches juridiques contre Israël devant la Cour pénale internationale, et multiplie les déclarations publiques accusant l’État hébreu de génocide.
Dans la région, la Turquie tisse une toile d’alliances et de positions stratégiques. En Somalie, elle gère une base militaire majeure, exploite un port, et mène des prospections pétrolières. En Syrie, elle soutient activement des groupes opposés au régime d’Assad, notamment en installant une zone d’influence dans la région d’Idlib, où elle appuie Ahmed al-Sharaa, un ancien cadre d’Al-Qaïda. Cet engagement a été rendu possible par l’acheminement de combattants étrangers via la Turquie.
Tensions économiques masquées par des flux détournés
En mai dernier, Ankara a décidé de suspendre ses échanges commerciaux directs avec Israël, invoquant le conflit à Gaza. Le volume d’échanges a alors chuté de 99,5 %, mettant fin à une coopération économique historiquement stable. Pourtant, malgré les déclarations officielles, les produits turcs continuent d’arriver en Israël par des voies détournées.
Deux mécanismes permettent de contourner l’embargo : les commandes enregistrées au nom d’importateurs palestiniens, et les réacheminements via des pays tiers. Ce système maintient en vie une part importante du commerce bilatéral. La Banque d’Israël estime que l’impact de l’embargo reste limité à ce stade, même si les importations ont chuté à environ 100-200 millions de dollars par mois fin 2024.
Une diplomatie énergétique et commerciale offensive
La Turquie s’emploie à devenir un acteur incontournable des routes commerciales et énergétiques. Elle a initié, en partenariat avec l’Irak, le projet de « Route du développement », un corridor terrestre de 1 200 kilomètres reliant le golfe Persique à l’Europe via son territoire. Ce projet, évalué à 17 milliards de dollars, concurrence directement l’initiative IMEC soutenue par les États-Unis, l’Inde, Israël et plusieurs pays du Golfe.
Par ailleurs, la Turquie développe son indépendance énergétique avec la centrale nucléaire d’Akkuyu, construite par Rosatom, et des projets similaires négociés avec la Corée du Sud et la Chine. À terme, Ankara vise à couvrir 10 % de ses besoins électriques grâce à cette énergie.
L’exportation d’armement comme levier diplomatique
La montée en puissance de l’industrie de défense turque est indissociable de sa stratégie d’influence. Les exportations d’armements ont progressé de 29 % en 2024, atteignant 7,15 milliards de dollars. Les drones turcs sont vendus massivement à des pays comme les Émirats arabes unis, le Pakistan, le Qatar ou encore l’Arabie saoudite, dans des transactions qui servent aussi des intérêts politiques.
Cette « diplomatie des drones » place Ankara comme un rival croissant d’Israël sur le marché mondial de la défense, où les deux pays se retrouvent parfois en compétition indirecte, comme dans le conflit latent entre l’Inde et le Pakistan.
En combinant puissance militaire, influence diplomatique et capacités industrielles accrues, la Turquie redessine sa posture stratégique au Moyen-Orient. Face à cette montée en puissance, Israël adapte ses choix industriels et ses alliances, mais doit désormais composer avec un voisin devenu à la fois rival et concurrent sur de multiples fronts.
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