En Israël, dépassements massifs dans les dépenses militaires. Hausses d’impôts destinées à financer la guerre.

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La guerre pèse très lourdement sur l’économie israélienne. Selon les données dévoilées ce mercredi soir dans le journal télévisé, le coût direct de la guerre pour le budget de l’État atteint désormais environ 171 milliards de shekels, soit près de 41,7 milliards d’euros. À titre indicatif, chaque jour de guerre coûte en moyenne 300 millions de shekels (environ 73 millions d’euros).

Ce montant ne couvre que les dépenses directes liées à l’armée et au système de défense : il n’inclut pas les coûts indirects, tels que les compensations, l’évacuation des populations ou d’autres mesures civiles financées hors du budget du ministère de la Défense.

Un tiers de la somme – 57 milliards de shekels (environ 13,9 milliards d’euros) – a été alloué aux indemnités et à l’aide aux réservistes. Les dépenses en munitions et systèmes d’interception (y compris les projectiles de chars, les munitions d’armes légères, les bombes de l’armée de l’air, ainsi que les intercepteurs du Dôme de fer et du système Arrow) s’élèvent à 40 milliards de shekels (environ 9,8 milliards d’euros).

À cela s’ajoutent :

  • 22 milliards de shekelsenviron 5,4 milliards d’euros– pour l’achat d’aéronefs, de navires et de véhicules terrestres, ainsi que leurs pièces détachées,
  • 17 milliards de shekelsenviron 4,15 milliards d’euros– pour la logistique,
  • 13 milliards de shekelsenviron 3,17 milliards d’euros– pour les armes,
  • 9 milliards de shekels environ 2,2 milliards d’euros– pour les systèmes de communication et de renseignement,
  • 8 milliards de shekels environ 1,95 milliard d’euros– pour les infrastructures, la défense civile et d’autres frais divers.

5 milliards de shekelsenviron 1,22 milliard d’euros– ont été consacrés à la réhabilitation, aux soins et au soutien aux familles. Cette dépense, à la différence des autres, inquiète particulièrement les ministères de la Défense et des Finances : elle est appelée à devenir permanente. Les pensions pour les soldats blessés, les veuves, les orphelins et les bénéficiaires des services de réhabilitation devront être versées pendant de longues années. À ce jour, environ 16 000 soldats ont été blessés depuis le début de la guerre, dont près de la moitié souffrent de troubles psychologiques.

L’ampleur de ces dépenses explique la rigueur du budget 2025, marqué par des hausses d’impôts destinées à financer la guerre. Mais au ministère des Finances, on redoute qu’une prolongation du conflit impose une réouverture du budget 2025, en raison de dépassements massifs dans les dépenses militaires – et n’ouvre la voie à de nouvelles coupes budgétaires et hausses fiscales dès 2026.

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