Tsahal ouvre de nouveaux centres d’aide à Gaza
Tsahal ouvre des centres d’aide pour restructurer la distribution alimentaire à Gaza
L’armée israélienne a récemment mis en place plusieurs centres de distribution alimentaire dans la bande de Gaza, dans le but affirmé de désorganiser le contrôle du Hamas sur l’aide humanitaire. Selon une source citée par The Jerusalem Post, cette initiative marquerait « le début de la fin du régime du Hamas », avec la création de structures visant à approvisionner jusqu’à 600 000 Palestiniens en une semaine.
Les premiers centres ouverts se trouvent à Tel Sultan, dans le secteur de Rafah (sud de Gaza), et dans le corridor de Morag, au nord de Rafah. D’autres installations sont prévues : l’une près de Khan Yunis et une autre dans la région centrale de l’enclave palestinienne. Toutefois, les délais d’ouverture de ces deux derniers sites restent incertains.
Pour l’heure, aucune structure similaire n’est envisagée dans le nord de Gaza, où résident environ un million de Palestiniens. Ces derniers continueront de dépendre des distributions de l’ONU et d’autres organismes humanitaires, comme cela a été le cas depuis le début du conflit. Ce choix géographique délibéré s’inscrit dans une stratégie visant à isoler les bastions du Hamas et à organiser un maillage d’aide contrôlé dans les zones considérées comme plus stables.
Des centres sous gestion privée américaine
Les nouveaux points de distribution ne seront pas gérés directement par l’armée israélienne, mais confiés à deux entreprises américaines : UG Solutions et Safe Reach Solutions. Celles-ci opèrent dans le cadre d’une nouvelle structure de coordination humanitaire spécifique à Gaza. Cette externalisation vise à crédibiliser la démarche sur la scène internationale, bien que des critiques aient rapidement émergé.
Plusieurs hauts responsables de cette autorité humanitaire ont récemment démissionné, invoquant des pressions de groupes d’aide et d’organisations internationales. Certains dénoncent une instrumentalisation de l’aide alimentaire à des fins politiques, craignant une discrimination dans l’accès à la nourriture en fonction des affiliations présumées avec le Hamas.
Sécurisation des distributions
Afin de limiter les risques de détournement de l’aide, de nouveaux protocoles de sécurité ont été mis en place. Ces mesures incluent des contrôles conjoints israélo-américains visant à empêcher les membres armés ou affiliés au Hamas d’accéder aux vivres. L’objectif est double : garantir que l’aide parvienne aux civils et priver le Hamas d’un levier stratégique qu’il aurait pu exercer par le biais de la distribution de nourriture.
En parallèle, des efforts sont également menés pour limiter la récupération de l’aide par des réseaux informels ou mafieux, un problème souvent dénoncé mais rarement résolu dans les zones de conflit prolongé.
Une rupture avec le système de l’ONU ?
La décision d’établir une alternative aux canaux classiques d’aide humanitaire — essentiellement gérés par l’ONU — reflète une volonté d’Israël de redessiner les mécanismes d’approvisionnement à Gaza. Plusieurs sources israéliennes reprochent aux agences onusiennes de n’avoir pas suffisamment empêché la mainmise du Hamas sur les ressources.
Pour éviter toute accusation de punition collective ou de violation du droit humanitaire, Israël maintient les livraisons de l’ONU dans le nord, mais mise sur une transformation progressive des flux humanitaires dans les zones sud et centrales. Cette « sectorisation » pourrait aboutir à une redéfinition territoriale implicite de la bande de Gaza, en séparant les zones tenues par le Hamas de celles jugées pacifiées ou sécurisées.
Une opération militaire en toile de fond
Cette reconfiguration de l’aide alimentaire intervient dans un contexte de forte intensité militaire. Pas moins de cinq divisions de l’armée israélienne ont intensifié leur présence à Gaza, notamment dans le cadre d’une phase dite « de consolidation », censée durer jusqu’à deux mois. Durant cette période, l’armée entend établir un contrôle territorial sur environ 75 % de Gaza et implanter durablement le nouveau système de distribution humanitaire.
L’objectif, selon des sources israéliennes, n’est pas uniquement militaire. Il s’agit aussi de créer des conditions favorables à une gestion post-Hamas de Gaza, en dissociant progressivement la population civile de l’organisation islamiste.
Jforum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site