Israël a terminé 2e à l’Eurovision, l’Autriche a gagné
Yuval Rafael a surpris l’Europe et a remporté la deuxième place d l’Eurovision 2025 avec 357 points.
À l’extérieur de la salle de Bâle, une importante manifestation pro-palestinienne s’est tenue, rassemblant des milliers de personnes opposées à la participation d’Israël au concours. La situation a nécessité un important dispositif policier et les autorités israéliennes ont recommandé à leurs ressortissants présents sur place de « maintenir un profil bas » et d’ »éviter les confrontations ».

Le chanteur israélien Yuval Raphael, représentant Israël avec la chanson « New Day Will Rise », lors de la finale du Concours Eurovision de la chanson 2025, à Bâle, le 17 mai 2025. Fabrice COFFRINI / AFP

Au milieu de l’un des moments les plus tendus de l’histoire israélienne sur la scène de l’Eurovision, et alors que Yuval Rafael interprétait la chanson « New Day Will Rise » lors de la grande finale de l’Eurovision 2025 qui se tenait à Bâle, en Suisse, une tentative sérieuse d’intrusion sur la scène a eu lieu.
Les agents de sécurité ont réussi à déjouer ce coup dramatique à la dernière minute, dans ce qui aurait pu devenir un grave incident de sécurité diffusé en direct devant des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde.
L’incident s’est produit juste au moment où Yuval interprétait la deuxième partie de la chanson, et l’atmosphère déjà tendue – sur fond de protestations et de menaces entourant la participation d’Israël – s’est transformée en moments de réelle anxiété dans la salle.
Témoignage du public : « J’ai couvert son visage avec le drapeau israélien pour le cacher de l’émission »
Photo : Liav Iloz
Liav Illoz , membre du Club israélien des passionnés de l’Eurovision, l’OGAE, qui était présent dans la salle lors de l’événement dramatique, a partagé un témoignage glaçant sur les moments dramatiques de l’intérieur de la salle à Bâle :
Mes amis, j’étais le plus proche du gars qui voulait monter sur scène en direct. Dès le début de la chanson, ils ont commencé à crier et même à escalader la balustrade, tout en aspergeant tout le monde de peinture rouge et verte. La sécurité les a immédiatement arrêtés. Les gardes l’ont attrapé et je lui ai couvert le visage avec le drapeau israélien pour le cacher de la diffusion en direct. Les gardes m’ont aidé .
Selon lui, l’homme a essayé de sauter vers la scène au moment même où Yuval passait de la petite scène à la scène principale – l’un des moments critiques du travail de mise en scène du spectacle. Dans la vidéo qu’il a envoyée à Liav, on voit le même homme crier des slogans condamnant Israël, tandis qu’un garde de sécurité l’attrape et l’empêche d’avancer. En outre, il a été abattu par deux manifestants qui ont jeté de la peinture rouge et verte sur des supporters israéliens. Les manifestants ont été arrêtés et expulsés de la salle.
Yuval Rafael: Coupable de vivre encore
Cela se passe en Suisse, qui plus est, terre qu’on nous vante comme étant ordinairement paisible, lieu de convulsions extrêmement tempérées et adepte d’une lenteur propre à la réflexion et donc à la modération dans les manifestations d’hostilité.
Pavlovisation en marche
Or, à Bâle, la troisième ville suisse en importance, lors de la grande parade en ville ouvrant la cérémonie d’ouverture de la phase finale du concours, un individu arborant un keffieh et brandissant un drapeau palestinien aurait adressé « un geste d’égorgement » à la concurrente israélienne lors de son passage. Ailleurs sur le parcours des banderoles et des pancartes s’agitaient où l’on pouvait lire par exemple « Pas d’applaudissements pour un génocide » ou « On chante pendant que Gaza brûle ».
On comprend assez aisément la stratégie induite par la première : « Pas d’applaudissements pour un génocide ». Il s’agit tout bonnement de persister à faire entrer dans les méninges de Madame et Monsieur tout le monde que ce qui se passe actuellement dans la bande de Gaza ressortit bel et bien à un génocide. Et ça marche ! À preuve, le journaliste français de TF1 Gilles Bouleau reprenant à son compte cette affirmation fallacieuse lors du marathon macronien d’impérissable mémoire (Cf sur ce point l’article de Céline Pina : « Emmanuel Macron, le droit à mourir d’ennui »). À preuve aussi la kolossale bourde de Thierry Ardisson lâchant « Gaza c’est Auschwitz » sur les antennes du service public de télévision. Les excuses, le repentir qui s’ensuivent sont à prendre en considération, certes. Il reste qu’on ne peut s’empêcher de déceler dans cette « connerie » (dixit Ardisson lui-même) l’effet d’une sorte de pavlovisation en marche et qui de tout évidence fonctionne.
11 mai 2025, Bâle, Suisse : Lors du défilé de présentation du Concours Eurovision de la chanson, un groupe de manifestants pro-palestiniens a activement protesté contre les organisateurs de l’événement, exigeant l’exclusion d’Israël de la compétition. Le Concours Eurovision de la chanson est l’un des plus grands événements de musique en direct au monde, atteignant environ 160 millions de téléspectateurs dans 40 pays à travers le globe. En 2025, c’est donc Bâle qui accueille l’événement (C) Matteo Placucci/ZUMA/SIPA
Haine pure
Et puis il y a le geste de mort adressé à la jeune chanteuse israélienne. Ce geste de haine pure. Pure mais abjecte autant que monstrueuse, bien sûr. Elle s’appelle Yuval Raphaël. Et plutôt que la menacer de mort, ce serait plutôt l’applaudir pour sa force de résilience qu’il conviendrait de faire sur son passage. Elle était de la rave party du 7-Octobre, là où les barbares du Hamas ont assassiné, éventré, égorgé sans discernement garçons et filles. Jusqu’aux derniers s’ils en avaient pris le temps. La jeune Yuval elle, s’en est sortie. Tout simplement parce qu’elle s’est trouvée à l’abri sous des corps de victimes. Oui, ces cadavres furent son bouclier et sa chance de survie. Et aujourd’hui, étant parvenue à surmonter ce traumatisme, elle chante dans ce grand concert dont la vocation initiale était de manifester l’amitié entre les peuples de civilisation européenne. Je me répète, pour ce seul fait, on devrait l’applaudir, la féliciter. Voire prendre exemple.
Mais le type au keffieh, lui, préfère promettre ce qu’on promet au coupable de réelles monstruosités, la mort. Or, de quoi est-elle coupable, Yuval Raphaël ? De survivre ? Oui, c’est cela, elle est coupable de vivre encore. Voilà son crime. Le crime dont, dans la tête du type au keffieh et de ses semblables, elle est elle-même coupable comme le seraient le peuple d’Israël et, cela va sans dire, les Juifs du monde entier. Coupables, oui, eux avec elle, de vivre encore…
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