Quel est l’accord conclu entre les États-Unis et la Syrie

Vues:

Date:

Quel est l’accord conclu entre les États-Unis et la Syrie

Vers un virage diplomatique entre la Syrie et les États-Unis ?
Le président syrien Ahmed al-Sharaa aurait récemment proposé à Donald Trump un ambitieux accord bilatéral visant à relancer les relations entre Damas et Washington. Cette initiative, révélée par le journal britannique The Times, inclut des éléments économiques, géopolitiques et diplomatiques susceptibles de redessiner les équilibres régionaux, si elle venait à se concrétiser.

Selon les informations relayées par le journal, al-Sharaa souhaite obtenir un assouplissement des sanctions américaines imposées à la Syrie depuis l’ère Assad, en contrepartie de concessions significatives. Parmi celles-ci figure l’exploitation conjointe des ressources naturelles syriennes sur le modèle d’un accord récemment signé entre Trump et l’Ukraine, dans le secteur minier. Le chef d’État syrien aurait également suggéré la construction d’une Trump Tower à Damas, geste symbolique destiné à séduire directement l’ancien président américain.

Un volet régional : Israël et les Accords d’Abraham
L’initiative syrienne ne se limite pas aux seuls enjeux économiques. Al-Sharaa aurait en effet proposé l’ouverture de discussions sur l’adhésion de la Syrie aux Accords d’Abraham — un cadre diplomatique qui a permis à plusieurs pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël sous l’impulsion des États-Unis. Le président syrien envisagerait aussi la création d’une zone tampon démilitarisée à la frontière sud, voire l’acceptation d’une présence sécuritaire israélienne dans certaines zones du sud-ouest syrien. Ces propositions marqueraient un changement profond dans la position traditionnelle de Damas vis-à-vis d’Israël.

Les demandes d’al-Sharaa auraient été transmises à Washington par l’intermédiaire de responsables saoudiens et turcs. Une rencontre entre Trump et le président syrien aurait été envisagée à l’occasion de la visite de l’ancien président américain au Moyen-Orient, bien que la Maison Blanche ait officiellement nié qu’un tel rendez-vous soit prévu.

Un débat dans l’entourage de Trump
La perspective d’un rapprochement avec la Syrie divise les proches de Donald Trump. Parmi les opposants, on retrouve Tulsi Gabbard, actuelle directrice du renseignement national, qui avait rencontré l’ancien président syrien Bachar al-Assad en 2016, ainsi que Sebastian Gorka, chef du contre-terrorisme à la Maison Blanche. Ces derniers s’inquiètent notamment de l’image que pourrait renvoyer une telle rencontre, compte tenu du passé encore récent du régime syrien.

À l’inverse, l’envoyé spécial Steve Witkoff plaide en faveur d’un dialogue plus ouvert avec le nouveau pouvoir syrien. Il considère qu’un partenariat stratégique avec al-Sharaa pourrait permettre à Washington de contrer l’influence grandissante de la Chine dans la région, Damas ayant déjà entamé des discussions avec Pékin pour des projets de coopération économique.

Soutien discret de la France et médiation arabe
L’initiative syrienne semble également avoir trouvé un écho favorable à Paris. Emmanuel Macron aurait rencontré al-Sharaa à Paris, à la suite d’une exemption temporaire obtenue auprès des Nations Unies concernant les restrictions de déplacement. Le président français plaide pour une levée progressive des sanctions européennes, à condition que le régime syrien engage des réformes concrètes, notamment en matière de sécurité et de gouvernance civile.

Parallèlement, des pays du Golfe, en particulier les Émirats arabes unis, joueraient un rôle de médiateur dans les efforts de rapprochement entre la Syrie et Israël. L’objectif : intégrer la Syrie dans une dynamique régionale de stabilisation et d’ouverture, en réduisant par la même occasion l’emprise de l’Iran sur le régime de Damas.

L’enjeu stratégique de la reconstruction
Un autre point clé du plan proposé concerne l’infrastructure syrienne, lourdement endommagée par des années de guerre. Lors de son déplacement, Donald Trump pourrait même annoncer un accord de télécommunications entre la Syrie et la société américaine AT&T. Si cette information reste à confirmer, elle témoigne de la volonté de Damas d’attirer des investissements occidentaux, tout en se démarquant des partenariats orientés vers la Chine ou la Russie.

Pour l’administration Trump, ces discussions offrent une opportunité de renforcer son empreinte géopolitique dans un contexte post-conflit, tout en cherchant à repositionner la Syrie dans le giron occidental. Comme l’a déclaré un conseiller américain au Times : « Al-Sharaa regarde vers l’est, en direction de la Chine, mais nous préférerions qu’il tourne son regard vers l’ouest. »

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img