Les révélations importantes de Netanyahou
Netanyahou dévoile ses plans
Netanyahou expose sa vision pour Gaza et la Cisjordanie
Lors d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exposé des orientations stratégiques majeures concernant l’avenir des territoires palestiniens. Ces déclarations, qui reprennent des éléments de l’« accord du siècle » proposé par l’administration Trump, relancent le débat sur une annexion partielle de la Cisjordanie et sur une potentielle émigration des habitants de Gaza.
Netanyahou a rappelé que ce plan envisageait une souveraineté israélienne sur une partie significative de la Cisjordanie, soit environ 30 % du territoire. Il a précisé que les Palestiniens ne seraient pas totalement exclus de la gestion locale, mais que l’État hébreu maintiendrait un contrôle absolu sur les questions de sécurité.
« Ils pourront s’administrer eux-mêmes, nous leur laisserons une autonomie. Mais la sécurité, elle, restera entièrement sous contrôle israélien », a affirmé le chef du gouvernement.
Concernant l’aspiration palestinienne à un État indépendant, Netanyahou a été catégorique : « Il n’y aura pas d’État palestinien. » Il a reconnu certaines divergences avec les États-Unis sur ces sujets, mais a assuré qu’aucune décision ne serait prise au détriment de la sécurité d’Israël.
L’émigration comme solution à Gaza ?
Un autre volet abordé a suscité de vives réactions : celui de la population gazaouie. Selon Netanyahou, la destruction massive des infrastructures dans l’enclave rend difficile tout retour des habitants à leurs domiciles. Il estime que cette situation pourrait inciter de nombreux Palestiniens à envisager une émigration volontaire.
« Ils n’ont nulle part où retourner. La seule option logique, c’est que de nombreux Gazaouis cherchent à quitter la bande de Gaza. Notre problème, c’est de trouver des pays prêts à les accueillir », a-t-il déclaré.
Bien que cette idée n’ait pas encore été traduite en politique concrète, elle pourrait ouvrir la voie à un changement démographique significatif dans la région, en marge de toute résolution durable du conflit.
Interrogé sur la possibilité d’une implantation israélienne dans la bande de Gaza, Netanyahou a indiqué que ce sujet n’était pas actuellement discuté, au risque de décevoir certains membres de sa coalition. La députée Limor Son Har-Melech a alors suggéré d’encourager l’immigration de Juifs américains pour « faire d’une pierre deux coups ».
Service militaire et réforme dans les rangs ultra-orthodoxes
Autre point important de la réunion : l’intégration des ultra-orthodoxes dans l’armée. Netanyahou a annoncé un objectif d’enrôlement de plus de 10 000 jeunes issus de ce secteur dans les deux prochaines années. Cette mesure, longtemps repoussée en raison de l’opposition des partis religieux, semble désormais portée par une volonté gouvernementale affirmée.
« L’armée est prête à accueillir ce nombre. Ce sera une contribution importante à l’effort collectif. Je respecte ceux qui étudient la Torah, mais il faut aussi qu’ils participent », a-t-il déclaré.
Pour appuyer cette réforme, le Premier ministre a promis des sanctions strictes à l’encontre de ceux qui refuseront de se soumettre à cette obligation, tout en assurant que l’identité religieuse des conscrits serait protégée. Il a souligné que la future législation tiendra compte de leur mode de vie et de leurs convictions spirituelles.
Les propos tenus à la Knesset illustrent une volonté claire de redessiner les contours du conflit israélo-palestinien, en privilégiant des solutions unilatérales sur le plan sécuritaire et démographique. Si la communauté internationale, et en particulier les États-Unis, reste attentive, les signaux envoyés par l’administration Trump ne semblent plus aussi protecteurs qu’auparavant pour Israël. Ce changement de climat diplomatique peut être perçu, dans certaines capitales européennes, comme une fenêtre d’opportunité pour faire pression sur l’État hébreu. La perspective d’une annexion partielle de la Cisjordanie, associée à un exode forcé ou incité de Gazaouis, pourrait à terme être interprétée comme une ligne rouge franchie. Une telle évolution pourrait alors conduire à une relecture des accords bilatéraux ou à des mesures économiques qui s’apparenteraient à des sanctions déguisées.
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