Le cheval de Troie du régime iranien : le mensonge de « l’utilisation civile » des armes nucléaires
par Majid Rafizadeh
Depuis plus de deux décennies, le régime iranien se livre à un jeu de duperie dangereux et calculé avec l’Occident, masquant habilement ses ambitions nucléaires sous le prétexte d’une « utilisation civile ».
Cette tactique n’est pas nouvelle : c’est une stratégie éprouvée utilisée par des régimes voyous pour gagner du temps, tromper les observateurs internationaux et poursuivre leur progression dans l’ombre vers l’arme nucléaire et les missiles qui la mènent à son obtention.
Téhéran a manipulé la diplomatie mondiale en exploitant la naïveté occidentale et son obsession pour l’apaisement et la recherche de la « paix » afin de maintenir intacts tous les éléments fondamentaux de son programme nucléaire.
Tandis que les négociations et les accords étaient conclus au nom de la « paix », l’Iran a préservé et développé l’infrastructure nécessaire à la fabrication de bombes nucléaires. La préservation de son programme nucléaire par la prolifération de sites secrets sous le couvert trompeur de l’énergie civile a permis au régime de récolter les fruits d’accords économiques tout en continuant à mentir et à manipuler.
Le président américain Donald J. Trump a récemment fait part de sa volonté d’ autoriser l’Iran à se doter d’un programme nucléaire « civil ». Il s’agit d’un compromis incroyablement dangereux qui ne ferait que propulser les ambitions nucléaires de l’Iran dans la réalité. L’équipe de négociation de Trump doit reconnaître qu’il ne s’agit pas de diplomatie, mais d’une capitulation sous l’illusion d’un progrès. Elle se laisse berner pour ne pas rentrer à Washington les mains vides.
Soyons honnêtes : l’Iran n’a pas besoin de l’énergie nucléaire. Ce pays possède des réserves de pétrole et de gaz naturel parmi les plus importantes au monde. Si l’Iran a besoin d’énergie à des fins civiles, son pétrole est le moins cher au monde pour ses besoins intérieurs. Au lieu de cela, l’Iran s’obstine à développer et à enrichir l’uranium – un procédé coûteux, technologiquement complexe et totalement inutile pour les besoins énergétiques d’un pays dont la principale ressource naturelle est le pétrole.
Cette demande à elle seule devrait déclencher une sonnette d’alarme. Le seul objectif d’un programme nucléaire iranien, quel qu’il soit, est de développer la capacité de produire des armes nucléaires. Plus les États-Unis laissent l’Iran prolonger cette mascarade, plus le régime se rapproche de son objectif ultime : rejoindre les rangs des États voyous dotés de l’arme nucléaire et utiliser cette puissance pour intimider, attaquer et dominer la région.
Même l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui s’est souvent pliée en quatre pour accorder à l’Iran le bénéfice du doute, a confirmé que l’Iran enrichit de l’uranium à 60 % de pureté – un niveau absurdement supérieur à celui nécessaire à une utilisation énergétique civile et proche du seuil de 90 % requis pour la fabrication d’armes nucléaires. Il n’existe aucune explication légitime et pacifique à ce niveau d’enrichissement. L’Iran continue de faire obstruction aux inspecteurs, de dissimuler des installations et de tester des missiles balistiques – tout en prétendant ne pas avoir l’intention de fabriquer une bombe. Ce ne sont pas les actions d’un gouvernement pacifique. Ce sont celles d’une dictature qui a la plupart du temps dupé de nombreux négociateurs, tandis qu’elle se rapprochait de plus en plus de l’arme nucléaire, tout en se moquant en coulisses d’un Occident trop effrayé ou trop stupide pour l’en empêcher.
Tout accord autorisant l’Iran à maintenir ses centrifugeuses en marche, à poursuivre l’enrichissement de l’uranium ou à stocker des matières nucléaires est un accord qui garantit un futur Iran doté de l’arme nucléaire. Nous ne pouvons pas nous permettre un désastreux « JCPOA, la suite ».
Aujourd’hui, après le retour du président Trump, le monde attend de voir si les États-Unis ont réellement le courage de contraindre l’Iran à démanteler complètement son infrastructure d’armes nucléaires – ou de lui proposer une solution alternative.
On ne peut pas faire confiance au régime iranien. Son programme nucléaire prétendument « civil » est un cheval de Troie, une fraude destinée à paralyser l’Occident. Il ne faut plus de négociations, plus de demi-mesures, plus d’inspecteurs jouant au chat et à la souris avec un régime qui leur ment en toute impunité. La seule issue acceptable est soit le démantèlement complet – plus de centrifugeuses ni d’uranium enrichi à usage « civil », plus de sites secrets – soit, malheureusement, le moins séduisant « Plan B », si Trump et son administration veulent conserver une quelconque crédibilité.
Le Dr Majid Rafizadeh est politologue, analyste diplômé de Harvard et membre du conseil d’administration de la Harvard International Review. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la politique étrangère des États-Unis.
JForum.fr avec gatestoneinstitute.org
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