Des influenceuses, pour la plupart américaines, ont choisi de changer leurs habitudes pour défendre Israël. Elles s’appellent Lizzy Savestsky ou encore Noa Tishby, cumulent des centaines de milliers d’abonnés sur Instagram, et sont passées depuis le massacre du 7-Octobre de la production de contenus mode et maquillage à des propos en faveur de l’Etat hébreu. Côté pile, il y a la maman, élégante, riche, maquillage parfait et des yeux d’un bleu éclatant.
**Lizzy Savestsky n’hésite pas à utiliser l’image de ses trois enfants, pour promouvoir sa marque de maillots de bain. Et puis côté face, il y a la communicante, invitée à l’investiture de Donald Trump ou au Congrès sioniste mondial, et qui déballe avec conviction, les arguments du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Exemple il y a deux semaines, au sujet des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis. _ »_Nous devons exiger que la République islamique d’Iran démantèle complètement son programme nucléaire et cesse de produire des missiles balistiques. Sans toutes ces conditions, ce sera un échec. C’est notre moment et nous devons le faire ! », s’exclame-t-elle sur Instagram.
Lizzy Savestsky est une ancienne Pom-Pom Girll texane, devenue influenceuse à New York. Aujourd’hui, son discours est clivant, ses partisans la surnomment « la lionne juive », quand ses détracteurs l’accusent de déformer la réalité. Mais Internet aime le conflit, ses contenus pro-Israël polarisent, génèrent de l’audience, et c’est évidemment bon pour la vente des maillots de bain.
Des dizaines d’influenceuses comme elles défendent la politique israélienne avec des messages assez semblables. C’est toujours le même scénario, le même storytelling. Ces femmes disent être toutes tombées dans la politique par nécessité, se définissent comme des activistes accidentels, qui, face à l’horreur de l’attaque terroriste du 7-Octobre, n’avaient pas d’autre choix que de mobiliser leur audience pour la cause.
En janvier dernier, 25 influenceurs ont été invités par le ministère des Affaires étrangères pour visiter des kibboutz dévastés ou encore filmer des livraisons d’aide humanitaire à la frontière de Gaza. Et prouver, comme Liz Rose, alias Jewish Lilyliz, 70 000 abonnés, que les Palestiniens de l’enclave, ont tout ce qu’il faut pour vivre. « Nous sommes au point de passage de Kerem Shalom. Et regardez ces camions, ils vont à Gaza », dit-elle dans une vidéo.
Le ministère assume, comme son ancien porte-parole Lior Hayat, interrogé il y a un an. « __Qu’ils voient avec leurs propres yeux les atrocités et qu’à travers leurs yeux, leur audience comprenne notre discours et l’histoire d’Israël, ça fait partie de notre stratégie sur les réseaux sociaux. C’est le moyen de toucher à travers une personne des milliers d’autres », assure-t-il.
Et le gouvernement israélien se donne les moyens de ses ambitions. Le budget consacré à la propagande a été augmenté cette année d’environ 150 millions d’euros. C’est 20 fois plus que les hausses des dernières années. en vente le matériel des gigantes
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