À l’aube de la 77ème fête de l’Indépendance d’Israël, cet article analyse la résilience et l’autonomie croissantes de l’État hébreu face aux défis actuels. Dans un contexte de tensions géopolitiques exacerbées depuis les attaques du 7 octobre 2023, l’auteur souligne l’importance historique de l’indépendance israélienne comme facteur de survie et de préservation identitaire, tout en explorant les dimensions sécuritaires, économiques et morales de cette autonomie renforcée. Depuis le 7 octobre 2023, un sentiment d’isolement frappe le peuple juif. Il est dû à un aveuglement plus ou moins conscient du monde. Depuis le 7 octobre, deux menaces pèsent sur Israël, la menace extérieure sécuritaire et la menace interne d’un schisme. Depuis le 7 octobre, Tsahal se bat seul ou presque contre les forces du mal djihadistes qui menacent pourtant la planète entière. Et c’est peut-être tant mieux.
Rappelons tout d’abord que le peuple d’Israël, depuis les temps bibliques, a survécu aux épreuves, conflits et divisions, qui ont causé la chute de bien des civilisations et empires alors qu’Israël est sorti à chaque fois renforcé dans sa détermination à survivre, à préserver sa dignité, ses valeurs, son identité singulière. Le plus souvent, le peuple juif n’a reçu aucune aide, aucun appui, ne comptant que sur sa propre force de résilience face à un monde soit hostile, soit indifférent. Cette cohésion par-delà toutes les tempêtes, Israël la puise dans la Torah qui enseigne la sacralité de la vie et la combativité d’âme indispensable à la maintenir et protéger. La pugnacité des patriarches et des rois, des prophètes et des sages, nous est donnée sans cesse en modèle dont s’inspirer face à l’adversité. Malgré la dispersion et l’exil, malgré les influences d’autres cultures, malgré les divergences au sein de la sienne propre, la conduite d’Israël se manifeste avant tout par son esprit d’indépendance.
Cette indépendance, aujourd’hui nationale, sécuritaire, économique, doit être consolidée à tout prix. Israël, comme État, doit être le moins tributaire possible d’autres États, même amis. Des suites du 7 octobre, Israël accroît sa production d’armement, ses ressources énergétiques, ses infrastructures technologiques et de communication, pour être autonome et ne pas avoir à compter sur les autres. Ni leur être subordonné, comme cela pourrait être le cas en échange du soutien américain, alors que la menace iranienne n’est pas neutralisée comme il se doit par la stratégie actuelle de Washington. Et que les États-Unis flirtent avec l’ennemi juré qu’est le Qatar. Ne compter que sur soi, cela veut dire que tout le monde doit servir dans Tsahal et contribuer à la défense de ce pays qui n’est autre que la Terre sainte. Ne compter que sur soi, cela veut dire être unis et solidaires. Dès le matin du 7 octobre jusqu’à ce jour, Israël a été secouru par ses citoyens, leur dévotion, les réseaux d’entraide qu’ils ont établis, les dizaines de milliers de bénévoles, les donations en matériel et en argent pour venir en aide aux familles des otages, aux soldats, aux blessés, aux défavorisés, en une admirable expression de vigueur morale. Les juifs de la Diaspora et bien des amis non-juifs se sont joints à cet effort. Tout cela pendant que les imbéciles et les racistes étaient occupés à financer des sites internet et monter des manifestations de haine stérile, aussi néfastes pour le sort des « palestiniens » que celui des « sionistes ». Face à cette énième vague anti-juive, Israël fait figure plus que jamais de forteresse. Non seulement pour défendre le peuple juif d’ennemis qui veulent l’exterminer, mais aussi pour préserver les valeurs et droits de l’homme que ceux-ci cherchent à anéantir.
Ces valeurs, Israël les protège indépendamment d’un monde qui se laisse envahir et piétiner par des mouvances qui lui sont pourtant clairement adverses. Israël se démarque de ces nations qui sombrent dans le wokisme et le détournement de leurs libertés au profit d’éléments qui veulent imposer une vision du monde monolithique et sectaire. Israël, bien que connaissant des remous similaires, demeure une démocratie où le débat est vif, même si parfois un peu trop, où la presse est libre, où les enjeux identitaires et sécuritaires sont une question de survie et pas juste de mode ou d’humeur.
Chaque année, la fête de l’Indépendance se place sous le signe d’une espérance. Cette année-ci, ce sera l’espoir de libérer les otages, de mettre fin à la guerre et à la désunion. La fête de l’Indépendance réitère notre amour indéfectible pour notre terre, notre peuple, tant par-delà la conjoncture du moment que par-delà les divergences. Nous vivons actuellement l’un de ces moments qui resteront dans l’histoire, l’une de ces épreuves dont nous ressortirons grandis. Il va falloir pour cela beaucoup de courage, de persévérance, de confiance en l’avenir. À l’approche de la 77ème fête de l’Indépendance, une chose demeure néanmoins certaine. Israël est debout. Israël est plus indépendant que jamais.
I24NEWS.
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