Intifada sur le sol américain
Une vague d’activisme radical pro-Hamas secoue les États-Unis
Les États-Unis font face à une montée inquiétante d’activisme radical pro-palestinien, dont les fondements idéologiques dépassent largement le conflit israélo-palestinien. D’après une série d’études approfondies du Capital Research Center (CRC), de nombreuses organisations militantes actives sur le sol américain véhiculent non seulement des messages violemment anti-israéliens, mais aussi des discours ouvertement antiaméricains, voire insurrectionnels.
Selon les conclusions du CRC, une partie significative du secteur associatif américain serait aujourd’hui infiltrée par des réseaux de militants prônant la destruction non seulement d’Israël, mais aussi des États-Unis, qualifiés d’ »entité coloniale illégitime ». Ce discours s’appuie notamment sur le concept de « l’Île de la Tortue », une allusion mythologique amérindienne reprise pour désigner l’Amérique du Nord, dans une optique de délégitimation de l’État américain.
Une rhétorique de plus en plus violente
Le CRC a analysé les publications et discours de 496 groupes ou personnalités pro-palestiniens influents sur une période de 30 mois, incluant l’année précédant et celle suivant les attaques du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas contre Israël. Les résultats sont sans appel : la propagande antiaméricaine a explosé de 186 %, et l’engagement en ligne autour de ces contenus a bondi de plus de 2 000 %, notamment sur TikTok et X (anciennement Twitter).
Plus préoccupant encore, les appels explicites à la violence contre les institutions américaines – dont les forces de l’ordre – ont été multipliés par 30. Le CRC met en garde contre une dynamique insurrectionnelle croissante, qu’il qualifie d’« Intifada de l’Île de la Tortue », menée en partie via des associations enregistrées légalement comme organismes à but non lucratif.
Le rôle trouble des ONG et des universités
L’enquête révèle que parmi les entités les plus actives dans cette mouvance radicale figurent 28 organisations enregistrées sous le statut 501(c)(3) – soit des ONG reconnues légalement – ainsi que plusieurs employés d’universités américaines. Une proportion inquiétante de ces structures bénéficie directement ou indirectement de fonds publics ou de subventions, ce qui soulève des interrogations sur le contrôle et la surveillance du financement associatif aux États-Unis.
Le CRC pointe également du doigt l’organisation Étudiants pour la Justice en Palestine (SJP), omniprésente sur les campus universitaires. Dans une déclaration publique, SJP a affirmé sa solidarité avec les auteurs des attentats du 7 octobre, qualifiant leur action de « résistance légitime » et appelant à étendre la lutte au territoire américain. L’organisation qualifie les États-Unis de « territoire occupé », à libérer « par tous les moyens nécessaires », y compris la lutte armée.
Une exploitation du système associatif
Les enquêtes révèlent que le secteur à but non lucratif américain est devenu une passerelle de diffusion idéologique, offrant un cadre légal et des ressources à des structures prônant la violence politique. Des groupes pro-Hamas y trouvent non seulement un refuge, mais un levier pour diffuser leur message, organiser des manifestations, voire légitimer le recours au terrorisme.
L’étude « Marching Towards Violence », publiée par le CRC avant les attaques du 7 octobre, identifiait déjà plus de 150 groupes ou projets liés au terrorisme opérant sur le sol américain. Parmi eux, 70 bénéficieraient du statut d’organisation caritative, les rendant éligibles à des avantages fiscaux et à des financements publics.
Le rapport cite également un cas révélateur : après l’annonce de la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, en juillet dernier, plus de 20 groupes américains ont rendu hommage à ce dernier, dont sept associations à but non lucratif. Ce type de réaction confirme, selon les analystes du CRC, une sympathie croissante pour des groupes officiellement reconnus comme terroristes par les États-Unis, comme le Hamas ou le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).
Une alerte nationale
Les chercheurs du Capital Research Center estiment que l’inaction face à ce phénomène pourrait nourrir une insurrection intérieure structurée autour d’un discours de haine, d’antisémitisme et de rejet des institutions américaines. Ils appellent à un renforcement du contrôle des structures associatives, à une révision des critères d’attribution des fonds publics, et à une réponse législative adaptée aux menaces émergentes.
Le phénomène ne se limite plus à des slogans ou des banderoles lors de manifestations. Il s’agit, selon les auteurs de ces rapports, d’un mouvement idéologique transnational, dont les ramifications s’étendent des campus universitaires aux plateformes numériques, en passant par des réseaux associatifs bénéficiant d’une reconnaissance légale.
Si aucune mesure concrète n’est prise, préviennent-ils, les appels à « libérer l’île de la Tortue » pourraient devenir le nouveau cri de ralliement d’une Intifada enracinée dans le cœur même du territoire américain.
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