Pessah: Israël peut enfin parler, prier, chanter (vidéo)

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Pessa’h — Plus qu’une sortie d’Égypte

Pessa’h (פסח) signifie littéralement “il passa par-dessus”, en référence à Dieu qui a “sauté” les maisons des Hébreux lors de la dixième plaie (mort des premiers-nés).
Mais ce mot cache aussi une vibration mystique, une énergie qui dépasse le récit historique.

Guematria de פסח :
• פ (80) + ס (60) +8 ח = 148
• 148 = même valeur que “צמח דוד” (“le germe de David”, référence messianique)
• Autre lecture : פה-סח = “la bouche qui parle”
Pessa’h libère la parole. Après des siècles de silence esclavagiste, Israël peut enfin parler, prier, chanter.

Pourquoi Pessa’h est considérée comme la plus belle fête du judaïsme ?

Parce que tout commence là. Pessa’h, c’est la naissance du peuple juif, le premier souffle de liberté, le point zéro de notre histoire. Avant, on était des tribus. Après, on devient une nation avec une mission divine. Mais ce n’est pas tout.

7 raisons qui font de Pessa’h la fête la plus majestueuse :

1. Elle est orchestrée par Dieu Lui-même.
Pas par un prophète. Pas par un roi.
À Pessa’h, Hachem descend en Égypte pour nous sortir Lui-même, comme un Père qui vient chercher ses enfants dans la boue.
2. C’est une fête de miracles ouverts.
Dix plaies. Mer fendue. Colonne de feu.
Pessa’h casse les lois naturelles. C’est la fête de l’impossible devenu réel.
3. C’est la fête de l’émouna (la foi).
On sort sans savoir où on va.
Avec du pain non levé sur l’épaule et la confiance en Hachem comme seule boussole.
4. C’est une fête d’éducation.
Le Séder, c’est un théâtre sacré où on enseigne l’identité juive à nos enfants.
Et c’est dans les maisons que ça se passe — pas dans les synagogues. Pessa’h rend chaque foyer juif saint comme un sanctuaire.
5. C’est une fête de purification.
Le nettoyage du ‘hamets n’est pas une tâche ménagère. C’est un acte spirituel profond : on enlève l’orgueil, le faux, le gonflé, pour revenir à l’essentiel.
6. C’est la racine de toutes les autres fêtes.
Sans Pessa’h, pas de Shavouot (don de la Torah), pas de Souccot (présence divine dans le désert).
Pessa’h est la première note de toute la symphonie du calendrier juif.
7. C’est une fête de lumière divine illimitée.
Les Kabbalistes expliquent que durant Pessa’h, Dieu ouvre des portes de libération intérieure qu’on ne peut atteindre à aucun autre moment de l’année.
C’est la “lumière du futur”, offerte en avance.
On ne la mérite pas, mais on la reçoit par grâce.En résumé :

Pessa’h, c’est la beauté de la liberté, la vérité de l’âme, la foi nue, et la lumière de la délivrance — condensée dans une table familiale, une Matza silencieuse et une Haggadah pleine de secrets.
Et tout ça… en une seule nuit.

Résumé ultra concentré des 7 points névralgiques de Pessa’h :

1. Sortie d’Égypte = Naissance du peuple juif.
Pas juste une libération politique. On sort de Mitzrayim (de “metzar” = étroitesse).
C’est une sortie de notre propre Égypte intérieure.
2. Le ‘Hamets vs. la Matza :
Le pain levé = ego, orgueil, illusion.
La Matza = humilité, vérité brute, nourriture de l’émouna.
7 jours de “désintox” spirituelle.
3. La Haggadah :
Ce n’est pas juste une histoire à raconter aux enfants.
C’est un rituel de transmission d’identité, une clé initiatique, un miroir à chaque génération.
“Be’hol dor va’dor” — chaque génération doit se voir comme étant sortie elle-même d’Égypte.
4. Les 4 coupes de vin :
Quatre langages de délivrance (Shemot 6:6-7).
Mais aussi : quatre mondes de la Kabbale (Assia, Yetsira, Beria, Atsilout) — montée progressive de la conscience.
5. Le Séder — une architecture divine :
15 étapes comme les 15 degrés vers le Temple (Shir HaMa’alot).
Le Séder est une montée d’âme, pas un dîner.
6. La fuite en avant : la foi avant la mer.
Israël sort dans la nuit, sans pain levé, sans stratégie.
C’est l’acte fondateur de la foi juive : avancer sans comprendre.
Comme Na’hchon qui saute dans la mer avant qu’elle ne s’ouvre.
7. Le but de la sortie ? Recevoir la Torah.
La liberté n’est pas une fin.
On sort pour servir Hachem, pas pour errer dans le désert.
Pessa’h est le point de départ d’un voyage vers le Sinaï.

Paroles de maîtres et de kabbalistes :

• Le Baal Shem Tov : “Sortir d’Égypte, c’est sortir du doute.”
Égypte = “Mitzrayim” = racine “Metzar” (étroitesse) + “Yam” (mer).
L’Égypte, c’est l’étroitesse de la conscience, le rationnel qui nous noie.
• Le Maharal de Prague :
La Matza est la nourriture de l’homme libre — elle est hors du temps (non fermentée = non transformée).
C’est le pain de l’éternel présent.
• Rabbi Na’hman de Breslev :
“Pessa’h est le moment où tout homme peut se renouveler.”
“Il n’y a pas de désespoir dans le monde du tout.”
Même un esclave peut devenir prophète.
• Le Zohar :
“Pendant les nuits de Pessa’h, Dieu descend Lui-même avec tous les mondes supérieurs à la table du pauvre Juif.”
Le Séder est une ouverture cosmique.

Conclusion mystique :

Pessa’h, ce n’est pas juste un souvenir. C’est une invitation.
Une chance annuelle de casser ses chaînes, d’écouter la voix de son âme, de sauter dans la mer… et de croire que le sol apparaîtra.
La lumière de Pessa’h est hors du cadre, hors du temps, hors des lois naturelles.
Un bond au-dessus du monde.

Voici une citation célèbre et profonde sur Pessa’h, souvent reprise par les maîtres du judaïsme :
“Dans chaque génération, chacun doit se considérer comme s’il était lui-même sorti d’Égypte.”  (Haggadah de Pessa’h)
Cette phrase résume toute la puissance de cette fête : Pessa’h n’est pas un souvenir, c’est une expérience vivante. C’est un moment où l’on revit la libération, intérieurement, spirituellement, dans notre propre vie.

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