Le MoDem et Renaissance vont-ils fusionner? Bayrou vote pour, Borne y « réfléchit »
Par Lucile Brière pour Le Point
Alors que Gabriel Attal tient son premier meeting à la tête de Renaissance à Saint-Denis ce dimanche, François Bayrou et Élisabeth Borne n’excluent pas une union du centre.
Pour isoler Gabriel Attal, Élisabeth Borne mise sur un rapprochement avec François Bayrou. © Gonzalo Fuentes / REUTERS
François Bayrou est-il favorable à une fusion entre son parti, le MoDem, et Renaissance ? « Bien sûr », assure-t-il dans un entretien au Parisien, samedi 5 avril. « Pendant toute ma vie politique, j’ai toujours défendu l’unité du centre. La division, c’est la faiblesse. En plus, ces divisions sont de simples divisions d’appareil. Je suis pour l’unité et je crois que l’unité se fera. »
Le sujet a été évoqué par la présidente du conseil national de Renaissance elle-même, Élisabeth Borne, vendredi 4 avril. « Il faudra réfléchir à la structuration du bloc central. Soit il y a des désaccords de fond entre Renaissance et le MoDem, soit il n’y en a pas et alors il faudra mieux unir nos forces », a-t-elle déclaré dans les colonnes du Figaro. C’est une idée qui a « du sens », précise-t-elle, puisqu’elle assure vouloir « défendre la ligne centrale que porte François Bayrou depuis des décennies ».
« La situation impose une refondation »
Le Premier ministre, François Bayrou, déplore ce qu’il appelle « une situation d’échec » pour le pays, reprochant ainsi des décennies d’inaction gouvernementale. « Ce sont leurs méthodes, depuis un quart de siècle, qui nous ont conduits à la situation d’échec où nous sommes aujourd’hui, dans de si nombreux domaines, l’éducation, la santé, l’organisation de l’État, la dette. Si les gouvernements successifs avaient réussi, s’ils avaient eu “la bonne méthode”, cela se saurait. »
Alors, le fondateur du MoDem croit à une nouvelle force du centre pour redresser le pays. « Chacun doit être assuré que ses valeurs, son histoire, ses convictions, sa sensibilité, ses intérêts matériels et moraux seront garantis quand nous aurons construit la nouvelle et si nécessaire organisation », précise-t-il au Parisien.
Ce n’est pas la première fois que l’idée d’une fusion entre les deux partis, Renaissance, créé en 2016 par Emmanuel Macron pour son ascension vers le pouvoir, et le MoDem, est évoquée. Mais elle a finalement été abandonnée avant la réélection du président en 2022.
JForum.fr avec www.lepoint.fr
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