Une étude révèle que le Hamas efface « discrètement » des milliers de morts du bilan des morts à Gaza
Un nouveau rapport révèle que les affirmations selon lesquelles 70 % des victimes sont des femmes et des enfants sont incohérentes avec les données. « Cela a conduit à un récit dans lequel les FDI sont présentées comme ciblant de manière disproportionnée les civils », indique le rapport.
par Adi Nirman
Le Hamas a discrètement éliminé des milliers de morts de ses chiffres de victimes de la guerre de Gaza, selon une nouvelle étude publiée mardi par le Telegraph. Cette révélation soulève de nouvelles questions quant à la fiabilité des statistiques sur les victimes, largement reprises par les médias internationaux depuis le début du conflit.
Salo Aizenberg, de l’organisation à but non lucratif Honest Reporting, basée aux États-Unis, a découvert que la mise à jour du bilan des victimes du Hamas pour mars 2025 avait supprimé des milliers de personnes qu’il avait précédemment déclarées tuées. « La nouvelle liste des victimes du Hamas pour mars 2025 supprime discrètement 3 400 décès entièrement « identifiés » figurant dans ses rapports d’août et d’octobre 2024, dont 1 080 enfants. Ces « décès » n’ont jamais eu lieu. Les chiffres ont été falsifiés – une fois de plus », a écrit Aizenberg.
Les listes de victimes, publiées au format PDF par le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, ont été citées par les médias internationaux comme source de chiffres sur les décès depuis le début de la guerre. Cependant, un rapport de décembre de la Henry Jackson Society avait déjà suggéré que le nombre de victimes civiles avait potentiellement été gonflé par le Hamas pour présenter Israël comme ciblant délibérément les civils.
Andrew Fox, auteur du rapport de la Henry Jackson Society , a déclaré que les récentes suppressions de données représentaient probablement une tentative du Hamas de préserver sa crédibilité. « Nous savions qu’il y avait de nombreuses erreurs dans leurs rapports », a-t-il déclaré. « Il y a une explication plausible : leurs systèmes informatiques sont tombés en panne en novembre 2023, ce qui a rendu difficile pour eux de fournir des informations précises, mais les listes sont tellement peu fiables que les médias internationaux ne devraient pas les citer comme fiables. » Fox a ajouté que « l’ONU se contente de publier les chiffres du Hamas avec une note précisant qu’ils ne sont pas confirmés. »
Des manifestants se rassemblent lors d’un rassemblement pro-palestinien à New York pour marquer le premier anniversaire de l’attaque terroriste du 7 octobre par le Hamas en Israël, le 7 octobre 2024. Crédit photo : Charly Triballeau / AFP
Les listes du Hamas contiennent des informations telles que des noms et des numéros d’identification et peuvent être complétées par toute personne ayant accès au formulaire Google. Le Hamas « a examiné la liste en s’efforçant de la rendre aussi convaincante que possible. Ils ont accepté des noms sur cette liste sans aucune preuve », a expliqué Fox. « J’imagine donc qu’ils cherchent à éliminer les noms qu’ils ne peuvent absolument pas corroborer. »
Fox, un ancien parachutiste britannique ayant collaboré avec Aizenberg sur de précédentes recherches, a expliqué que leurs équipes utilisaient des données publiques du Hamas et les recoupaient nom par nom. « Les recherches de Salo porteraient sur des noms figurant sur d’anciennes listes, mais ayant disparu », a expliqué Fox. « Le Hamas publie les listes au format PDF, ce qui complique les comparaisons, mais nous transférons les noms dans une feuille Excel pour effectuer une comparaison de masse. »
Selon Fox News, ces données contredisent les affirmations du Hamas concernant les victimes civiles. « Les données démographiques sont primordiales. On nous a dit qu’environ 70 % des victimes sont des femmes et des enfants, et ces listes, surtout les plus récentes, démontrent que c’est totalement absurde », a-t-il déclaré.
Environ 72 % des victimes âgées de 13 à 55 ans sont des hommes, ce qui correspond approximativement à la tranche d’âge des terroristes du Hamas, a souligné Fox. « Nous savons que le Hamas utilise des enfants soldats, et ces statistiques montrent clairement qu’Israël cible les hommes en âge de combattre. »
Fox a déclaré au Telegraph que lors des conflits précédents, les chiffres du Hamas ont souvent été corroborés par des organisations externes.
Le rapport de décembre de la Henry Jackson Society indiquait : « Le ministère de la Santé, opérant sous l’égide du Hamas, a systématiquement gonflé le nombre de morts en ne faisant pas la distinction entre les décès de civils et de combattants, en surestimant les décès parmi les femmes et les enfants et en incluant même des personnes décédées avant le début du conflit. »
Le rapport poursuit : « Cela a donné lieu à un discours où les Forces de défense israéliennes sont présentées comme ciblant de manière disproportionnée les civils, alors que les chiffres réels suggèrent qu’une proportion importante des victimes sont des combattants. » Le Hamas a revendiqué plus de 50 000 morts à Gaza depuis le début du conflit. Tsahal affirme avoir tué 20 000 terroristes du Hamas pendant les combats et met tout en œuvre pour réduire les pertes civiles.
« L’armée israélienne s’efforce d’évaluer et de prendre en compte les dommages collatéraux potentiels causés aux civils lors de ses frappes. Elle n’a jamais et ne ciblera jamais délibérément des enfants », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
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