Le comédien et réalisateur refuse de condamner le monstre sacré à l’oubli. Interviewé ce dimanche, dans l’émission « Les Enfants de la République », Yvan Attal revient sur le procès Depardieu. « Bien sûr que cela fait mal, parce que c’est quelqu’un que j’admire encore et qui est un énorme acteur. » À la question de savoir s’il pourrait faire un film avec lui : « Oui, je pourrais travailler avec lui, répond-il. Une fois qu’il aura purgé sa peine, on est tous d’accord qu’il a le droit de revenir […] Tous ces gens en prison, on se bagarre pour les aider à revenir, je ne vois pas pourquoi certains seraient condamnés à perpétuité. Après sa peine, si j’ai un projet, pourquoi je me gênerais ? »
Si un tel projet voyait le jour, nul doute que le public répondrait présent, au grand désarroi de certaines féministes qui prendraient alors conscience des dérives liées à l’extrémisme qui teinte leur engagement.
Il est essentiel d’être à l’écoute des femmes et de sanctionner avec rigueur les comportements déplacés ainsi que les crimes. Cependant, il faut se méfier de ceux et celles qui cherchent à tout criminaliser, en exagérant des gestes dont le sens est interprété a posteriori. Sous couvert de défendre la cause des femmes, on risque de briser les liens sociaux déjà fragiles et de neutraliser, par la menace constante, toute possibilité de dialogue. Cette vision d’une société façonnée par un féminisme radical, empreint d’une rancœur latente, pourrait se retourner contre ses instigatrices. Plutôt que de conquérir une véritable liberté, elles risqueraient d’instaurer et de subir l’isolement. En cherchant à imposer leur pouvoir de cette manière, elles ne dirigeraient pas une société soudée, mais un ensemble d’individus éparpillés et solitaires.
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