Prison ferme contre palestinien pour apologie du terrorisme

Vues:

Date:

Il aurait également glorifié l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. C’est pour ces publications, particulièrement celles d’octobre 2023 à janvier 2024, que la DGSI a ouvert une enquête. Ce jeudi, 18 mois d’emprisonnement ainsi qu’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une interdiction de retourner sur le territoire français (IRTF) ont été requis contre lui. Le délibéré est attendu fin mai.

En France depuis 13 ans

Né en territoire palestinien, il y a vécu trente ans avant d’arriver en France et de s’installer aux Ulis il y a 13 ans. Depuis, le quarantenaire s’est marié et a eu deux enfants français. Bien qu’il ait réfuté avoir une proximité avec le Hamas, on pouvait retrouver sur son compte X des légendes désignant « l’héroïsme de la résistance ». L’accusé se défend : « Moi je veux la liberté, c’est dans mon droit de me prononcer contre l’occupation. Le Hamas ou Hezbollah ne m’intéresse pas. Je ne suis partisan de personne, je veux juste la paix. »

Pour le parquet, les vidéos partagées sont bien la preuve d’apologie du terrorisme. La procureure a rappelé qu’« il prenait position en ne présentant pas de manière neutre les faits ». Selon elle, il utilisait des symboles « sous un jour positif » pour « glorifier l’attaque terroriste ». Le parquet conclut et statue que « ce n’est pas du journalisme, c’est au-delà de la prise de position politique ».

L’homme était déjà interdit depuis début 2024 de publier sur les réseaux sociaux. Scandaleux pour ses avocates qui ont rappelé le profil bien intégré d’Ibrahim B. ainsi que la « difficulté de poser de la clarté sur le terme apologie du terrorisme. » « Monsieur B. nous a dit qu’il pensait arriver dans un pays démocratique avec le droit de s’exprimer, ont déclaré ses conseils. Oui il soutient la Palestine, mais faut-il l’enfermer pour cela ? » Elles ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et ont demandé une relaxe totale de leur client.

Dans ses prises de parole le prévenu a rappelé sa vie difficile sous l’occupation de colons israéliens et son affection pour son pays d’accueil : la France. Le journaliste bénévole est cependant resté muet sur son avis à propos des groupuscules terroristes. « La Palestine a le droit de vivre en paix, je suis contre la violence et les assassinats », a exprimé celui qui s’est ensuite affiché à la sortie de l’audience avec un keffieh aux couleurs palestiniennes aux côtés de ses nombreux soutiens.

AFP

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img