Nigéria : l’armée reprime une manifestation pro-hamas 12 morts

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Manifestation hors de contrôle : des morts lors d’un événement pro-palestinien au Nigéria.

Des affrontements entre des manifestants et les forces de sécurité lors d’un rassemblement de chiites au Nigeria ont coûté la vie à 12 personnes, selon un rapport des services de renseignement.

D’après le document des services de renseignement, consulté samedi 29 mars par l’AFP, 11 protestataires et un soldat ont été tués dans des violences survenues lors d’une manifestation pro-palestinienne. Elle était organisée vendredi 28 mars par l’Islamic Movement in Nigeria (IMN, Mouvement islamique du Nigeria) à Abuja, la capitale.

L’IMN a été déclaré illégal par les autorités nigérianes car il promeut une révolution islamique dans le pays d’Afrique de l’Ouest. Néanmoins, à l’époque de son interdiction en 2019, les chercheurs le dépeignaient comme un mouvement intéressé par la contestation plutôt que la violence politique.

Journée d’Al-Qods

La manifestation à Abuja et des rassemblements dans d’autres villes nigérianes avaient été organisés pour la Journée mondiale d’Al-Qods, événement visant à protester contre le contrôle israélien de Jérusalem et soutenir les Palestiniens financée par l’Iran.

Sur les réseaux sociaux, IMN a affirmé que l’armée nigériane « a attaqué la procession et plusieurs personnes ont été blessées par balles« , sans donner de bilan plus précis.

Selon le rapport des renseignements, 19 personnes ont été blessées et 295 ont été arrêtées. Un soldat a également été blessé. Ni l’armée nigériane, ni la police n’ont répondu aux questions de l’AFP.

« Atteinte à la souveraineté du Nigeria »

L’ONG de défense des droits humains Amnesty International a jugé que les manifestants avaient « parfaitement le droit d’organiser un cortège religieux« , ajoutant qu’ »il n’y a aucune preuve qu’ils représentaient une menace mortelle imminente« .

Le rapport des renseignements a décrit l’agitation de drapeaux lors des manifestations comme une atteinte à la souveraineté du Nigeria.

En août dernier, une attaque de membres de l’IMN avait provoqué la mort de deux policiers, selon la police. 

En juillet 2021, après plus de cinq ans en prison, le chef de l’IMN Ibrahim Zakzaky et sa femme avaient été libérés à Kaduna, dans le nord du pays. Ibrahim Zakzaky, un imam chiite, a de façon répétée appelé à une révolution islamique – calquée sur celle de l’Iran – pour le Nigeria, dont la population est majoritairement sunnite. L’IMN maintient des liens étroits avec Téhéran.

 Les médias affiliés à l’Iran ont fait état de près de 20 morts.

Au moins 12 personnes ont été tuées lors de cette manifestation pro-palestinienne financée et soutenue par l’Iran qui a dégénéré au Nigeria. 

L’Associated Press a rapporté qu’au moins cinq manifestants et un policier ont été tués dans des affrontements qui ont éclaté pendant la manifestation. D’autres médias, notamment ceux affiliés à l’Iran, ont fait état de 12, voire 20 morts, la plupart étant des manifestants pro-palestiniens.

PressTV, une chaîne iranienne anglophone affiliée au régime de Téhéran, a publié de nombreuses images d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité locales dans ce qui semble être une manifestation devenue incontrôlable. Selon un rapport de l’AP, il n’est pas rare que les manifestations au Nigeria deviennent violentes et entraînent des blessés et des morts parmi les manifestants et les forces de sécurité. L’AP a également cité la police locale, qui a rapporté que les manifestants étaient équipés d’armes et de munitions – des poignards aux pistolets et même des armes de type catapulte. 

Le mouvement islamique chiite au Nigeria représente une petite minorité parmi l’immense population du pays africain, estimée à près de 230 millions de personnes, dont environ 100 millions sont musulmans. Seulement 5 % des musulmans au Nigéria sont chiites, le reste étant sunnite.

Sidi Munir Sokoto, porte-parole du Mouvement islamique du Nigeria, a affirmé que la manifestation s’était déroulée de manière « pacifique et calme » et que les manifestants n’avaient pas commis d’actes violents nécessitant le recours à la violence par la police et l’armée. Malgré cela, affirme-t-il, les forces de sécurité ont ouvert le feu et tué certains manifestants. Le chef du mouvement, Ibrahim Zakazi, est arrivé au Liban il y a environ un mois pour assister aux funérailles de l’ancien secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

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