« Le Hamas mange comme des rois pendant que les otages meurent de faim », déclare Eli Sharabi à l’ONU
L’ONU ne peut pas « contester le témoignage d’un survivant d’une prise d’otages, qui a vu de ses propres yeux le Hamas bénéficier de l’aide humanitaire de l’ONU », a déclaré Danny Danon, l’émissaire israélien.
VITA FELLIG
Eli Sharabi, 53 ans, ancien otage détenu par le Hamas à Gaza, a déclaré jeudi au Conseil de sécurité des Nations Unies que le groupe terroriste exploite l’aide de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pour son propre enrichissement.
« J’ai vu des terroristes du Hamas transporter des cartons arborant les emblèmes de l’ONU et de l’UNRWA dans le tunnel », a déclaré Sharabi à l’organisation internationale. « Des dizaines et des dizaines de cartons, payés par votre gouvernement, alimentaient les terroristes qui m’ont torturé et assassiné ma famille. »
« Ils mangeaient devant nous de nombreux repas par jour grâce à l’aide de l’ONU, et nous n’en recevions jamais rien », a-t-il témoigné. « Quand vous parlez d’aide humanitaire, souvenez-vous de ceci : le Hamas mange comme des rois pendant que les otages meurent de faim. »
Selon Sharabi, les terroristes du Hamas ont brutalisé des otages en captivité.
« Je suis revenu de l’enfer », a-t-il déclaré. « Je suis revenu pour raconter mon histoire. Pendant 491 jours, j’ai été enfermé dans les tunnels terroristes du Hamas, enchaîné, affamé, battu et humilié. »
« Les chaînes dans lesquelles ils me maintenaient m’ont déchiré la peau dès mon arrivée jusqu’à ma libération », a-t-il déclaré au Conseil de sécurité. « J’ai été traité pire qu’un animal. J’ai dû quémander de la nourriture, supplier pour aller aux toilettes. »
« La mendicité est devenue mon existence », dit-il.
Sharabi a perdu plus de 66 livres en captivité à Gaza et ne pesait que 97 livres à sa libération le 8 février. Sa femme, Lianne, et leurs filles, Yahel et Noiya, ont été assassinées au kibboutz Be’eri lors des attaques terroristes menées par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.
Danny Danon, l’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, a critiqué l’organisation internationale pour avoir permis au groupe terroriste de Gaza d’abuser de l’aide internationale.
« La cruauté ici ne vient pas seulement du Hamas », a-t-il déclaré au Conseil de sécurité. « Elle vient aussi du silence du monde. Depuis le 7 octobre, vous avez adopté 77 résolutions dans cette salle. Pourtant, vous n’avez adopté aucune résolution condamnant le Hamas. »
« Pendant 530 jours, vous avez effacé les otages et parlé de Gaza sans mentionner les crimes du Hamas », a-t-il déclaré. « Vous avez débattu de l’aide humanitaire sans reconnaître la catastrophe humanitaire que le Hamas inflige délibérément aux otages. »
Danon a déclaré au Conseil de sécurité que « personne ne peut contester le témoignage d’un survivant d’une prise d’otages, qui a vu de ses propres yeux le Hamas bénéficier de l’aide humanitaire de l’ONU ».
Eli Sharabi s’adresse aux médias aux Nations Unies le 20 mars 2025. Crédit : Perry Bindelglass.
« On ne peut plus fermer les yeux », a-t-il déclaré. « L’UNRWA soutient l’entreprise terroriste meurtrière du Hamas, qui affame nos otages et perpétue la catastrophe humanitaire à Gaza. »
Dorothy Shea, représentante par intérim des États-Unis auprès des Nations Unies, a déclaré lors de la réunion du Conseil de sécurité que l’administration Trump continuerait à faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les 59 otages restants détenus à Gaza.
« Il est important que le Conseil entende directement les otages retenus en captivité par le Hamas », a-t-elle déclaré. « Ce sont des témoins et des survivants, dont les témoignages témoignent de la barbarie du Hamas. »
« Le président Trump a clairement indiqué que le Hamas doit libérer immédiatement les 59 otages – y compris les citoyens américains Edan Alexander, Itay Chen, Judith Weinstein, Gad Haggai et Omer Neutra – ou payer un prix élevé », a-t-elle déclaré.
Eli Sharabi partage son témoignage sur sa captivité à Gaza devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, le 20 mars 2025. Crédit : Perry Bindelglass/Mission israélienne auprès des Nations Unies.
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