Les armes continuent de parler entre la Russie et l’Ukraine. Quelques heures après l’annonce d’une trêve limitée par Washington et Moscou, Volodymyr Zelensky a annoncé que son pays avait fait mardi soir l’objet de nouvelles frappes russes, qui ont notamment visé un hôpital.
Les dirigeants américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ont convenu lors d’un échange téléphonique très attendu d’une trêve limitée aux infrastructures énergétiques, en vue d’un cessez-le-feu total. Le maître du Kremlin a aussi accepté que 175 prisonniers de guerre soient échangés ce mercredi avec l’Ukraine.
Des explosions à Kiev
Mais peu après la fin de l’appel entre les deux chefs d’Etat, des sirènes d’alerte et des explosions ont retenti dans la capitale ukrainienne. « Il y a malheureusement des frappes, et précisément contre des infrastructures civiles », a écrit dans la nuit Volodymyr Zelensky sur Telegram. Le dirigeant a fait état notamment d’une « frappe directe d’un (drone de conception iranienne) Shahed sur un hôpital à Soumy », dans le nord du pays, et d’autres attaques, y compris à Kiev.
Le président ukrainien n’a par contre mentionné aucune attaque directe contre des infrastructures énergétiques, objet de la trêve de 30 jours. Mais « ce sont précisément ces attaques nocturnes de la Russie qui détruisent notre énergie, nos infrastructures et la vie normale des Ukrainiens. Et le fait que cette nuit n’ait pas été une exception montre que nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour le bien de la paix », a-t-il souligné.
Des négociations « difficiles »
La Russie a de son côté affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives d’incursion terrestre de l’armée ukrainienne dans la région russe frontalière de Belgorod. Les Russes ont également fait état dans la nuit d’un incendie dans un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar, à l’est de la frontière avec l’Ukraine, à la suite d’une attaque de drones par ce pays.
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Dans une interview sur Fox News dans la soirée, Donald Trump a reconnu que les négociations avec son homologue russe étaient « difficiles ». « La Russie a l’avantage, comme vous le savez », a-t-il affirmé. Le locataire de la Maison-Blanche a par contre assuré que Vladimir Poutine n’avait pas exigé lors de leur entretien un arrêt immédiat de l’aide occidentale à l’Ukraine : « Nous n’avons pas parlé de l’aide, en fait. Nous n’avons pas parlé de l’aide du tout ». Place maintenant à des discussions sur un cessez-le-feu dimanche en Arabie saoudite.
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