Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, l’opposition n’a pas soutenu la guerre
Israël face à ses divisions
Pour la première fois depuis la création de l’État d’Israël, une guerre ne rassemble pas l’ensemble de la société autour du gouvernement. Alors que les sirènes d’alerte retentissent à nouveau et que les abris publics de la région de Gush Dan sont rouverts, l’unité nationale semble vaciller. La reprise des hostilités à Gaza suscite des interrogations profondes au sein de la population, notamment sur les intentions du Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Dans un climat de défiance croissante, de nombreux Israéliens expriment leur malaise. L’opposition aux décisions gouvernementales ne provient plus seulement de courants politiques traditionnels, mais s’étend désormais aux familles des otages et à des citoyens ordinaires, inquiets du sort de leurs proches encore détenus à Gaza.
Les critiques se multiplient quant aux motivations qui sous-tendent la reprise des opérations militaires. Beaucoup dénoncent une guerre relancée pour des raisons politiques plutôt que sécuritaires. Le chef de l’opposition Yair Lapid a lui-même déclaré que « la situation actuelle est différente », insistant sur le besoin d’un gouvernement inspirant confiance, centré uniquement sur la sécurité des citoyens et la libération des otages.
Des voix poignantes s’élèvent du sein même des familles touchées. Karina Ariev, une ancienne otage, a exprimé sur les réseaux sociaux son désespoir face à ce qu’elle perçoit comme un abandon. Ofri Bibas-Levy, sœur d’un otage toujours détenu, accuse directement le Premier ministre d’avoir sacrifié les otages restants en refusant de négocier une deuxième phase de l’accord initialement conclu. Yehuda Cohen, père d’un autre captif, voit dans la reprise des combats une stratégie de survie politique plus qu’un impératif militaire.
Ces critiques rejoignent celles de journalistes et d’analystes. Certains vont jusqu’à accuser le gouvernement de relancer la guerre afin de conserver l’équilibre fragile de sa coalition. La reprise des frappes, bien que pour l’instant limitée à des opérations aériennes, alimente ce soupçon. Officiellement, ces actions visent à faire pression sur le Hamas, après l’échec des négociations. Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a d’ailleurs validé cette opération.
Mais une partie du public reste sceptique. Beaucoup soulignent que le Hamas n’a pas libéré les otages car Israël aurait rompu les termes du cessez-le-feu de janvier. Sur les réseaux sociaux, la reprise des bombardements est qualifiée de « guerre pour le budget » ou « paix pour Netanyahou », des expressions qui traduisent le sentiment d’un conflit aux objectifs flous.
Malgré ces critiques internes, les enjeux sécuritaires pour Israël demeurent réels et pressants. Le pays fait face à des menaces constantes, et le Hamas reste un groupe terroriste dangereux, dont les intentions belliqueuses ne laissent guère d’illusions. Le gouvernement israélien, bien que contesté sur ses méthodes, agit dans un contexte où chaque décision peut avoir des répercussions immédiates sur la sécurité nationale.
Israël n’a jamais cessé de défendre ses citoyens face à des ennemis déterminés à remettre en cause son existence. La libération des otages demeure une priorité pour l’État hébreu, même si les voies pour y parvenir divisent aujourd’hui la population.
Il est légitime que la démocratie israélienne permette aux voix critiques de s’exprimer, mais cela ne doit pas occulter la réalité : Israël est confronté à une organisation terroriste qui ne cesse d’exploiter les civils comme boucliers humains. Dans ce contexte, les choix stratégiques du gouvernement peuvent être difficiles, mais ils s’inscrivent dans un objectif clair : garantir la sécurité du pays et faire face à des ennemis qui, eux, ne laissent aucune place à la paix.
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Je n’ai jamais entendu de stratégie pour la libération des otages, de la part de l’opposition. Elle ne propose rien d’autre qu’une capitulation. Croyons nous vraiment que cela inciterait le hamas à restituer les otages ?
On comprend la douleur mais quelle bande de niais.