La réception du Ramadan de Sir Keir la semaine dernière a mis en vedette un imam qui a célébré le 7 octobre.
Aussi remarquable que soit Sir Keir sur la scène internationale, il a démontré, dans au moins un domaine crucial de politique intérieure, qu’il n’avait rien appris et qu’il se trompait dangereusement. Je fais référence à son talon d’Achille et à celui du Parti travailliste : son incapacité à s’attaquer aux musulmans qui ont des opinions que l’on pourrait qualifier de problématiques, voire sa volonté de collaborer avec eux.
La semaine dernière, par exemple, Sir Keir a organisé une réception pour le Ramadan à Downing Street. C’était tout à fait juste. Célébrer les contributions des différentes confessions est l’une de nos nombreuses forces en tant que nation. Mais lors d’un tel événement, il est crucial que les invitations ne soient adressées qu’à ceux qui méritent d’être salués, et non à ceux dont les opinions méritent d’être débattues. Et certainement pas à ceux qui ont célébré le massacre du Hamas du 7 octobre.
Pourtant, au moins un participant, l’imam de Liverpool Adam Kelwick, a fait exactement cela, publiant sur les réseaux sociaux quatre jours plus tard : « David bat Goliath ! » et exhortant ensuite ses coreligionnaires à « prier pour la victoire » sur Israël dans la guerre de Gaza. Il a exprimé son impatience face à la mort d’Israël, écrivant que ce pays « se déchaîne comme un animal sauvage qui se croit sur le point de mourir », ce qui est un « bon signe » sur le plan militaire.
Quelques semaines après son arrivée au pouvoir, le Parti travailliste a commencé à financer l’Unrwa, a soutenu les mandats d’arrêt de la CPI contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant et a imposé des restrictions sur les ventes d’armes à Israël. En janvier, le ministre délégué Sir Stephen Timms a assisté à un dîner du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), malgré l’interdiction gouvernementale de toute collaboration avec ce groupe, en vigueur depuis 2009. Il est toujours en poste.
Quant à la raison : c’est une combinaison d’idéologie et de démographie politique. En termes simples, le Parti travailliste a besoin du vote musulman et craint d’en perdre une part importante.
La nomination de cet ancien directeur d’une école musulmane à la tête de l’Ofsted fait polémique.
Sir Hamid Patel est-il un islamiste ?
Membre du conseil d’administration de l’Ofsted depuis 5 ans, cet ancien directeur d’une école musulmane a été nommé à la tête de cette puissante institution britannique chargée de contrôler et d’évaluer les établissements scolaires au Royaume-Uni.
«C’est un dirigeant d’école et d’académie très respecté», a assuré Martyn Oliver, inspecteur en chef de l’Ofsted, dont les propos ont été rapportés par le Telegraph pour déminer les polémiques. À la tête d’un réseau d’écoles principalement musulmanes, celui qui est aussi mufti a été anobli en cette qualité.
Hamid Patel a aussi été directeur, pendant plusieurs années, d’un lycée musulman pour filles dans la région de Manchester. Alors qu’il était en poste, l’établissement est devenu l’un des premiers en Angleterre à encourager ses près de 800 élèves, dans son règlement intérieur, à porter le hijab en classe et en dehors de l’école.
Le Telegraph rapporte par ailleurs que le règlement prévoyait que les élèves récitent le Coran au moins une fois par semaine et interdisait les fournitures scolaires présentant des «images non islamiques» comme des photos de pop stars. L’école a aussi été critiquée en 2010 pour avoir reçu un religieux saoudien, Abdul Rahman al-Sudais, connu pour ses propos violemment antisémites.
«Prise en main des institutions»
«Soft jihad», a commenté sur X Nick Marcel Tenconi, le leader du parti populiste Ukip (United Kingdom Independence Party). «Nous cherchons à devenir une place forte de la justice et de l’éducation comme le Pakistan», a écrit de son côté ironiquement Catherine Blaiklock, co-fondatrice du parti anti-immigration de Nigel Farage, Reform UK.
«Le projet islamiste passe par la prise en main des institutions, à commencer par l’école. Nos démocraties sont retournées contre elles-mêmes. L’Europe doit sortir de la naïveté, enfin», a réagi sur X le député européen François-Xavier Bellamy.
«Nous espérons que dans son nouveau rôle, Hamid Patel adoptera un degré de surveillance plus élevé que celui dont il faisait preuve dans son poste précédent», a commenté sobrement de son côté un porte-parole de l’ONG britannique Campagne contre l’antisémitisme.
JForum.fr & le Figaro
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