Louis Boyard, élu LFI, viré de son propre groupe

Louis Boyard, élu LFI à Villeneuve-Saint-Georges, ne siégera même pas avec ses propres troupes

Plusieurs élus et anciens colistiers du candidat LFI ont décidé de faire bande à part et de lancer leur propre groupe d’opposition.

L’art de la rhétorique insoumise. Un mois et demi après avoir été sèchement battu au second tour des élections municipales à Villeneuve-Saint-Georges, l’insoumis Louis Boyard qui avait fêté sa victoire avant l’heure, restera visiblement sur la touche dans le camp de l’opposition. Comme le révèlent nos confrères du journal d’informations locales 94 Citoyens, le conseiller municipal Mamadou Traoré a lancé son propre groupe « Dignité et solidarité », qu’il présidera. Une information confirmée également par Actu.fr.

L’insoumis évincé par ses propres troupes ?

Interrogé par 94 Citoyens, le proche de Jean-Luc Mélenchon bat en brèche : « C’est de la bureaucratie municipale mais cela ne change rien. Ce qui compte, ce sont les combats que l’on porte (…) Je n’ai pas été évincé de mon groupe, c’est factuellement faux car il n’y avait pas de groupe politique. L’Initiative citoyenne villeneuvoise a souhaité en créer un, ce n’était pas mon choix mais je le respecte. Je n’étais pas candidat et n’ai pas pris part au vote », assure le jeune élu, arrivé largement derrière la liste de la LR Kristell Niasme.

LFI mise sur le local avant la présidentielle

De son côté, Mamadou Traoré défend la création de ce groupe par le besoin de structurer et d’organiser l’opposition. Dans son viseur également, un « compromis qui permette à la gauche de gagner aux municipales de 2026, avec en visée les départementales ».

La France insoumise avait beaucoup misé dans ce scrutin anticipé, déclenché par un salut nazi de l’ancien maire Philippe Gaudin, effectué en plein conseil municipal. Le mouvement mélenchoniste y voyait notamment un vrai ballon d’essai avant d’investir des élections locales, le parti ayant jusque-là surtout misé sur les législatives et la présidentielle.

Dans cette commune du Val-de-Marne, jeune et pauvre, l’imposition du candidat LFI comme tête de liste ne s’était pas faite sans mal. Mamadou Traoré, sympathisant insoumis et décrit comme un pilier de la vie associative locale, avait été initialement choisi par le mouvement pour mener la liste « Initiative citoyenne villeneuvoise ». Par souci de la « responsabilité » et pour éviter la « division », il s’était finalement rallié à Louis Boyard mi-décembre au contraire de l’autre liste de gauche, emmené par Daniel Henry (PCF). Après d’âpres négociations à la suite du premier tour, le communiste s’était désisté sans pour autant fusionner sa liste avec celle de l’insoumis.

Il semble que se frotter à LFI, laisse dégager une odeur pestilentielle, surtout après l’affiche sur Hanouna. Sans même cela Mélenchon avait dégringolé dans les sondages, et se trouvait en bas de tableau, parmi ceux qui risquent de ne même pas récupérer les frais de campagne. En fait, il subit la même défaite que ses amis du Hamas, du Hezbollah et des Houthis. Qui se rassemble s’assemble. Il pourra dire un grand merci à Rima Hassan, qui jettera la dernière pelletée sur sa tombe.

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