En invoquant une loi de 1798, Trump tente d’expulser un gang

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En invoquant une loi de 1798, Trump tente d’expulser un gang vénézuélien, mais la justice fédérale bloque l’opération.

Une décision judiciaire vient entraver une initiative audacieuse de l’ancien président Donald Trump. En mobilisant une loi vieille de plus de deux siècles, le dirigeant américain a tenté d’orchestrer l’expulsion de membres présumés du dangereux gang vénézuélien « Tren de Aragua », mais deux vols déjà en route ont été contraints de faire demi-tour sur ordre d’un juge fédéral.

Cette opération s’appuyait sur la loi dite « Aliens and Enemies Act », un texte datant de 1798, adopté à l’origine dans un contexte de tensions militaires avec la France. Cette législation permet au président américain d’ordonner l’arrestation et l’expulsion d’étrangers originaires de pays considérés comme hostiles, en période de guerre ou de menace d’invasion.

Une application inédite en temps de paix

Trump est le premier président depuis Franklin D. Roosevelt à recourir à ce dispositif, et le tout premier à le faire en dehors d’un conflit militaire. Cette mesure visait spécifiquement les ressortissants vénézuéliens âgés de plus de 14 ans, que Trump considère comme potentiellement liés au gang criminel « Tren de Aragua ».

Selon l’administration Trump, cette organisation criminelle, originaire du Venezuela, mènerait une « guerre irrégulière » contre les États-Unis, utilisant le trafic de drogue et la violence comme armes pour affaiblir le tissu social américain. Le président n’a pas hésité à accuser le régime de Nicolas Maduro d’avoir volontairement envoyé ces éléments perturbateurs sur le sol américain, dans une manœuvre hostile.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a d’ailleurs qualifié récemment le « Tren de Aragua » d’organisation terroriste, renforçant la dimension sécuritaire de cette initiative.

Un blocage judiciaire rapide

Mais cette opération d’envergure a été stoppée net. Un juge fédéral, saisi dans l’urgence, a suspendu l’application de la loi pour une période initiale de 14 jours, invoquant le droit à une procédure judiciaire pour les personnes concernées.

Conséquence immédiate : deux vols d’expulsion transportant des Vénézuéliens ont dû faire demi-tour alors qu’ils étaient déjà en route. Le ministère de la Justice a annoncé son intention de faire appel de cette décision, dénonçant une atteinte au pouvoir exécutif et à sa capacité à protéger la sécurité nationale.

Des cas particuliers sous les projecteurs

Parmi les personnes concernées par cette expulsion, certains affirment être victimes d’erreurs d’identification. Le Washington Post a rapporté le cas d’un tatoueur vénézuélien ayant fui son pays après avoir été torturé par le régime de Maduro. Les autorités américaines, jugeant ses tatouages suspects, l’auraient assimilé à un membre du gang, sans qu’il ait eu l’opportunité de plaider sa cause devant un juge.

Cet exemple met en lumière l’un des défis majeurs de l’opération : distinguer les véritables criminels infiltrés des réfugiés fuyant une dictature brutale.

Un dispositif controversé mais justifié ?

Du côté de l’administration Trump, on insiste sur le caractère exceptionnel de la situation. Selon les services de sécurité, « la majorité, voire la totalité » des individus ciblés représenteraient un danger réel pour la population américaine.

Dans une démarche parallèle, Trump aurait également négocié avec le Salvador un accord de 6 millions de dollars en échange de la détention d’environ 300 membres de gangs arrêtés aux États-Unis. Le Salvador mène une lutte sans merci contre les groupes criminels sur son territoire, avec plus de 84 000 arrestations recensées sous le gouvernement actuel, parfois sans procédure judiciaire complète — une rigueur que l’ancien président américain semble vouloir importer.

Un signal fort sur la sécurité intérieure

Au-delà des controverses juridiques, cette initiative de Trump réaffirme une volonté ferme de défendre les citoyens américains contre les menaces transnationales. Face à des gangs violents qui exploitent les failles du système migratoire, une réponse énergique est perçue par beaucoup comme légitime.

L’usage d’une loi ancienne, bien que symboliquement fort, rappelle aussi que les instruments juridiques de la République peuvent, lorsqu’ils sont utilisés avec discernement, contribuer à renforcer la souveraineté nationale.

Israël, confronté lui aussi à des menaces asymétriques et à des acteurs infiltrés, peut comprendre la logique de telles mesures. La défense d’un État ne se fait pas uniquement aux frontières, mais aussi dans la capacité à prévenir, identifier et expulser les éléments qui s’en prennent à sa stabilité intérieure.

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