Les 5 militantes qui ont fait une garde à vue pour avoir déversé un peu de peinture rose (lavable) sur le trottoir du Salon Hoche à Paris ce dimanche, viennent de sortir du tribunal mardi après une comparution immédiate, qui a été renvoyée pour un procès au fond le 20 mai prochain.
Dans une salle d’audience pleine à craquer, où tous les militants n’ont pu entrer, les demandes du parquet de détention provisoire pour deux d’entre elles qui avaient refusé de donner leurs empreintes, et de contrôle judiciaire + interdiction d’avoir des contacts entre elles, pour les 3 autres, ont été rejetées par les juges.
Les accusations totalement farfelues de dégradations « à raison de l’appartenance à une race ou une ethnie », de même que celle de « violences psychologiques » contre une des sionistes qui a porté plainte pour « choc émotionnel » (sic) face à la flaque de peinture rose, seront donc abordées le 20 mai. Mais comme l’a souligné l’un des avocats de la défense, elles montrent le caractère totalement politique de cette mascarade.
Une dégradation légère n’entraîne normalement qu’une contravention, mais quand il s’agit de dénoncer le colonialisme israélien, qui se permet, en plein coeur de la capitale, de vendre des biens appartenant aux Palestiniens, on a droit à une garde à vue prolongée et un procès !
Les Salon Hoche, coutumier du fait, de même que l’Etat français qui laisse faire, en toute connaissance de cause, ces transactions illégales sur son sol, seront les véritables accusés du 20 mai prochain.
En attendant, le gouvernement n’a pas réussi à intimider ni à démoraliser les 5 militantes qui ont manifesté leur indignation face à ces pratiques, comme on pouvait le voir ce mardi après-midi à la sortie du tribunal.
VIDÉO :
CAPJPO-Europlestine
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