Le féminisme dévoyé par la cause palestinienne et l’islamisme
Dérives du féminisme lors du 8 mars
La Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, censée être un moment de réflexion et de lutte pour l’égalité, a été marquée cette année à Paris par des tensions idéologiques profondes et des appels à la violence. Cette manifestation, loin d’être une unité autour de la cause des femmes, a révélé une radicalisation où se mêlent féminisme extrême et revendications politiques souvent hostiles à certaines franges de la société.
L’un des moments les plus marquants a été la participation du collectif « Nous vivrons », né après l’attaque terroriste du 7 octobre en Israël. La présence de militants juifs et de figures comme le socialiste Jérôme Guedj a suscité des insultes antisionistes et antijuives. Une exclusion implicite validée par des organisations féministes comme « Nous toutes », qui estimaient que cette cause n’avait pas sa place dans la manifestation. Une posture paradoxale, alors que la lutte féministe devrait transcender les clivages ethniques et religieux.
Un autre élément troublant a été la démonstration des Femen, qui, fidèles à leur style provocateur, ont caricaturé certaines figures politiques occidentales tout en évitant soigneusement de critiquer l’oppression des femmes dans les régimes islamiques les plus répressifs. Un deux poids, deux mesures flagrant qui révèle une instrumentalisation du féminisme à des fins politiques, délaissant la cause des femmes soumises aux pires atrocités dans certaines parties du monde.
Le collectif Némésis, connu pour son engagement contre l’islamisme radical et ses conséquences sur les femmes, a lui aussi été la cible d’une hostilité sans précédent. Leur présence a suscité des appels à la violence, comme en témoignent les menaces « Dissoudre Némésis à l’acide » et « Une rafale pour Cordier ». Ces propos, d’une gravité extrême, ont pourtant été largement ignorés par la presse dominante, préférant condamner la présence de ces militantes que d’interroger les dérives de la manifestation.
Pierre Sautarel et Florence Bergeaud-Blackler ont mis en lumière cette contradiction : un féminisme de plus en plus captif de l’islamo-gauchisme, refusant de dénoncer les violences faites aux femmes sous les régimes islamistes mais prompt à s’attaquer aux voix discordantes de la doxa dominante. Même des figures de la gauche, comme François de Rugy, commencent à s’en inquiéter, soulignant l’hypocrisie d’une manifestation qui se veut inclusive mais exclut toute perspective critique envers l’islamisme.
Paradoxalement, ce sont des collectifs comme Némésis qui dénoncent le plus vigoureusement la condition des femmes en Afghanistan, en Iran, en Syrie et ailleurs, alors que les organisations féministes traditionnelles restent silencieuses ou se concentrent sur des causes occidentalo-centrées. La Tour Eiffel, illuminée pour les femmes iraniennes, a finalement eu plus de force symbolique que certaines revendications portées dans cette manifestation parisienne.
Ainsi, le 8 mars à Paris n’a pas été une simple manifestation féministe, mais un événement marqué par des tensions profondes où certaines voix ont été ouvertement exclues. Cette dérive révèle une fracture idéologique majeure au sein du féminisme contemporain, où les principes fondateurs d’égalité et de justice sont parfois sacrifiés sur l’autel d’une politisation excessive et d’une complaisance coupable envers l’islamisme radical.
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