Trois ans après le début de l’invasion russe, l’armée ukrainienne fait face à une explosion du nombre de désertions. En 2024, au moins 30 000 soldats auraient quitté les rangs. Pour arrêter l’hémorragie, le gouvernement ukrainien a mis en place plusieurs techniques de recrutement. En Israël : « Les sanctions prévues pour désertion sont significatives : elles incluent des mandats d’arrêt et des restrictions sur les voyages à l’étranger. Selon la législation en vigueur, tout individu ne répondant pas à son ordre de mobilisation s’expose à des poursuites pour désertion, un délit passible de sanctions pénales ».
La désertion de l’armée se produit lorsqu’un soldat s’absente ou quitte l’armée ou son unité sans intention d’y retourner. Lorsqur’un militaire quitte ou s’absente de la base ou de son unité, il est considéré comme «absenté» en attendant 21 jours, mais si son absence dure plus longtemps, il sera considéré comme un déserteur. Parce que la désertion de l’armée est un crime très grave et punissable et que les déserteurs sont jugés devant un tribunal militaire. Le déserteur risque de longues peines de prison et, dans certains cas, même un casier judiciaire auprès de la police israélienne. Dans un pays comme Israël où l’armée est si importante, un déserteur aura de nombreuses difficultés à trouver du travail dans la vie civile.
Tous les adolescents israéliens, garçons et filles, doivent rejoindre l’armée à l’âge de 18 ans pour un service obligatoire qui dure plusieurs années. Tous les jeunes éligibles au service militaire reçoivent un premier appel à domicile quelques mois avant l’âge de 18 ans avec une explication des options parmi quelquences ils peuvent choisir et de la date des examens au bureau de recrutement. Chaque militaire reçoit son profil après avoir passé les examens médicaux. Le profil le plus élevé est de 97, les profils diminuent en fonction de l’état de santé des militaires. 64 est la limite pour être combattant dans une unité combattante, en dessous de la laquelle les soldats sont redirigés vers d’autre ou à l’arrière, sauf cas particuliers. Il est possible de reporter le service militaire, par exemple en raison d’études universitaires.
Après trois ans de guerre sur son territoire, l’Ukraine fait en effet face à une explosion du nombre de désertions. Selon le média qatari Al-Jazeera, au moins 30 000 soldats auraient quitté les rangs rien qu’en 2024. C’est plus “qu’au cours des deux premières années de guerre”, analyse le Financial Times. Citant les propos du président, Volodymyr Zelensky, The Kyiv Independant rapportait début janvier que l’armée ukrainienne compterait 980 000 soldats, là où la Russie serait forte de 1,5 million de combattants.
La fatigue et les traumatismes seraient les principaux facteurs de ces départs. Mais les soldats ukrainiens se plaignent également d’être mal armés et de manquer de munitions, ajoute Al-Jazeera. De son côté, Politico rapporte des critiques autour de la mauvaise gestion globale des soldats. “Certains se plaignent que le haut commandement […] envoie ensuite les unités inexpérimentées dans les combats les plus acharnés”, écrit le média américain.
Un élément clé qui explique notamment le refus d’une partie de la jeunesse ukrainienne de s’enrôler dans l’armée… alors même que la loi les y oblige. Depuis le début du conflit, le gouvernement a mis en place une mobilisation générale obligatoire pour tous les hommes du pays âgés entre 25 et 60 ans. Et ceux qui s’y refusent sont traqués par l’armée. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des Ukrainiens interpellés, puis embarqués de force par des patrouilles de l’armée, rappelle notamment Al-Jazeera.
Mais ces méthodes font débat dans le pays et ne suffisent pas à combler les effectifs. En lançant sa nouvelle campagne de recrutement, l’armée tente donc une approche plus incitative. L’objectif est avant tout d’attirer les générations qui ne sont pas concernées par la mobilisation générale, en leur promettant des avantages financiers et sociaux ».
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