Au moment où la Ligue arabe se réunit au Caire, l’Égypte présente une alternative au projet controversé de Donald Trump sur l’avenir de Gaza

i24NEWS
La Ligue arabe a tenu ce mardi une réunion d’urgence au Caire pour discuter d’un plan égyptien de reconstruction de Gaza, en réponse au projet américain présenté le mois dernier par le président Donald Trump qui envisageait l’exil de Gazaouis. Selon plusieurs médias arabes, ce plan égyptien s’étalerait sur au moins quatre ans et demi pour un coût total de 53 milliards de dollars. D’après la chaîne saoudienne Al-Arabiya, qui a révélé des détails précis du projet, la reconstruction se déroulerait en deux phases distinctes : une première étape de deux ans nécessitant environ 20 milliards de dollars, suivie d’une seconde phase de deux ans et demi au coût estimé à 30 milliards de dollars. La majorité des fonds serait allouée à la reconstruction des habitations.
Le plan prévoit également la mise en place d’un comité temporaire pour administrer Gaza pendant six mois, avant un retour de l’Autorité palestinienne. Ce comité, composé de personnalités indépendantes et excluant les membres d’organisations terroristes palestiniennes, fonctionnerait sous l’autorité du gouvernement palestinien de Ramallah.
« Sept zones seront désignées à Gaza pour fournir un logement temporaire à 1,5 million de Palestiniens », précise la chaîne qatarie Al-Arabi, ajoutant que « le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait envisager le déploiement de forces internationales à Gaza ».
Le projet égyptien insiste sur le fait que « Gaza est une partie intégrante des territoires palestiniens » et qu’il n’y a « aucune justification au déracinement des habitants de Gaza », en opposition directe au plan américain.
Le Hamas, par la voix du président de son Conseil consultatif Mohammed Darwish, a déjà fait savoir que « le jour d’après sera entièrement palestinien ». L’organisation refuse « toute gouvernance non palestinienne et toute présence de forces étrangères ». Son porte-parole Hazem Qassem a souligné que « le Hamas reste attaché à ses armes de résistance comme armes légitimes, ce n’est pas négociable ».
Quant à l’Autorité palestinienne, elle refuse de participer à l’administration civile de Gaza tant que le Hamas y maintient son contrôle. Un haut responsable de l’Autorité palestinienne a déclaré au journal qatari Al-Arabi Al-Jadid que « toute décision issue du sommet n’aboutira à aucune mesure concrète incluant un soutien financier à l’Autorité palestinienne ».
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