Attentat terroriste à Haïfa : un tué et plusieurs blessés
Le lundi matin, Haïfa a été secouée par une tragédie qui a plongé la ville dans une profonde consternation. Dans le centre commercial Lev HaMifratz, un jeune Israélo-Druze de 20 ans, de retour récemment d’un séjour à l’étranger, a déclenché une attaque au couteau qui a rapidement dégénéré en une scène de chaos. Dès son arrivée en bus, l’agresseur a commencé à s’en prendre aux passagers, semant la panique sur le quai de la gare et dans ses abords.
Parmi les victimes, Hassan Karim Dhamshe, un homme de 70 ans originaire de Kafr Kanna, a perdu la vie sur place. Les équipes du service d’ambulance du Magen David Adom ont confirmé que Dhamshe avait été poignardé au cou, et qu’une blessure par balle avait également été constatée à son pied, vraisemblablement acquise lors d’une fusillade concomitante. Outre ce décès tragique, quatre autres personnes ont été prises en charge par les secours : trois d’entre elles dans un état critique – un homme et une femme d’une trentaine d’années, ainsi qu’un adolescent de 15 ans – tandis qu’une femme de 70 ans présentait des symptômes modérés. Le campus de soins de santé Rambam a accueilli les blessés, l’un d’eux ayant dû être immédiatement conduit au bloc opératoire.
La neutralisation de l’assaillant a été opérée par un agent de sécurité armé, dont l’intervention rapide a permis de mettre fin à l’attaque qui se déroulait avec une violence inouïe. Selon les informations recueillies par la police, le terroriste, identifié comme Yitro Shaheen, avait choisi un lieu public très fréquenté afin de maximiser l’impact de son geste. Après avoir attaqué dans le bus, il avait poursuivi son chemin dans la zone de la gare jusqu’à ce qu’il soit finalement abattu par le secourisme de proximité.
Dans l’après-attaque, les forces de l’ordre ont rapidement bouclé la zone afin de sécuriser les lieux et de faciliter les premières investigations. Parallèlement, le réseau ferroviaire a dû adapter ses services. En effet, les trains de la ligne HaEmek (reliant Beit She’an à Atlit) ont été temporairement redirigés, la gare centrale de Hamifratz étant fermée aux arrêts, afin de garantir la sécurité des voyageurs.
L’événement a suscité de vives réactions au sein des communautés locales. Cheikh Mufak Tarif, chef de la communauté druze, a publiquement condamné cet acte barbare et exprimé ses sincères condoléances à la famille de la victime. Il a insisté sur la nécessité d’attendre que l’enquête, en cours de réalisation par les forces de sécurité, clarifie l’intégralité des circonstances – du parcours de l’agresseur à son état mental, évoquant une possible grave maladie mentale qui aurait pu influencer son comportement. Il a également rappelé que de nombreux membres de la communauté druze s’étaient mobilisés pour aider à neutraliser le terroriste, soulignant ainsi leur engagement dans la lutte contre toute forme de violence.
Les réactions politiques n’ont pas tardé à se faire entendre. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, alors présent lors d’un procès pour corruption, a interrompu son audience pour exprimer ses condoléances à la famille de Dhamshe et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. Parallèlement, Itamar Ben-Gvir a utilisé les réseaux sociaux pour affirmer avec force que la persistance du terrorisme représentait une menace constante pour la sécurité des citoyens, dénonçant implicitement les failles permettant à de tels actes de se reproduire.
À l’échelle internationale, l’attaque à Haïfa intervient dans un contexte de tensions exacerbées au Moyen-Orient. Une opération similaire, survenue quelques jours auparavant sur l’autoroute 65 près de Pardes Hanna-Karkur, avait déjà fait de nombreux blessés, dont 13 piétons. Cette succession d’événements violents alimente le climat de méfiance et renforce l’urgence de revoir les dispositifs de sécurité et de prévention au sein de la région.
Le Hamas, de son côté, a réagi en qualifiant l’attaque d’« opération héroïque », appelant ainsi à intensifier les confrontations avec Israël durant le mois sacré de Ramadan. Selon le groupe, cet appel à la résistance vise à mobiliser les populations de Cisjordanie, de Jérusalem et des territoires occupés pour engager une lutte acharnée en vue de la libération de la terre et des lieux saints. Ces déclarations viennent attiser les flammes d’un conflit déjà profond, et soulignent la polarisation qui divise la région.
Cet acte de violence à Haïfa illustre non seulement la brutalité de certains agissements isolés, mais également l’escalade inquiétante de la violence dans un contexte déjà tendu. Alors que les autorités poursuivent leur enquête, l’ensemble de la société israélienne attend avec anxiété que justice soit faite et que des mesures concrètes soient mises en place pour prévenir la répétition de tels drames. La solidarité et la vigilance demeurent indispensables pour restaurer un climat de confiance et assurer la sécurité de tous.
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