BUENOS AIRES, Argentine — Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi, à Buenos Aires, pour rendre hommage à Shiri, Kfir et Ariel Bibas, et à toutes les autres victimes du pogrom mené par le Hamas le 7 octobre 2023, ainsi que pour demander la libération des derniers otages encore aux mains du groupe terroriste à Gaza.
Pas moins de 15 000 personnes ont pris part à cette manifestation, en agitant des drapeaux israéliens et des mouchoirs orange – en hommage aux enfants roux de la famille Bibas – lors d’un événement qui a été empreint d’émotion, de tristesse et de souvenir.
Les membres de la famille Bibas, des ressortissants argentins, israéliens et allemands, se sont mués en symboles de la lutte pour la libération des otages de la bande de Gaza. Âgés respectivement de 4 ans et de 9 mois, Ariel et Kfir Bibas étaient les plus jeunes otages de Gaza. Leur corps sans vie et celui de leur mère Shiri, qui avait 32 ans au moment de son enlèvement, ont été rapatriés en Israël la semaine dernière, mettant fin aux derniers espoirs d’une issue heureuse.
Ils faisaient partie des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, lorsque des milliers d’hommes armés du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, massacrant plus de 1 200 personnes, presque exclusivement des civils.
Paris: l’Assemblée nationale et l’hôtel de ville illuminés en orange en hommage à la famille Bibas
Les deux monuments de la capitale ont rendu hommage dans la soirée de ce mercredi 26 février aux trois otages tués à Gaza. Leurs funérailles se sont tenues plus tôt dans la journée.
Alors que se tenaient les funérailles, ce mercredi 26 février, l’Assemblée nationale et l’hôtel de ville de Paris se sont parus dans la soirée d’une lumière orange en hommage à la famille Bibas, dont cette couleur est devenue le symbole.
Dans le même temps, un rassemblement s’est tenu sur l’esplanade du Trocadéro, face à la tour Eiffel, à nouveau pour honorer la mémoire des Bibas.
Enlevés dans le kibboutz Nir Oz par des combattants du Hamas, Shiri, Kfir et Ariel Bibas sont devenus des visages de la tragédie des otages israéliens à Gaza. Les dépouilles de cette femme et de ses enfants, respectivement âgés de 8 mois et demi et de 4 ans au moment de leur kidnapping, ont été restituées à Israël la semaine dernière dans le cadre du cessez-le-feu à Gaza, en vigueur depuis le 19 janvier.
« Pour Kfir. Pour Ariel. Pour Shiri », a simplement écrit sur X Yaël Braun-Pivet, la présidente de la chambre basse du parlement, dans une publication accompagnée d’un cliché de l’Assemblée nationale.
Les Bibas citoyens d’honneur de la ville de Paris
Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, a elle aussi publié un message sur ses réseaux sociaux, dans lequel elle annonce que Shiri, Kfir et Ariel Bibas ont été élevés au rang de citoyens d’honneur de la ville.
« Toutes mes pensées vont à Yarden [l’époux de Shiri et le père des deux garçonnets, ndlr], à la famille Bibas, ainsi qu’à leurs amis et leurs proches. Ils étaient le visage de la tragédie des otages du 7 octobre », s’est émue l’édile.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a salué cette initiative et remercié Anne Hidalgo « pour son soutien et son engagement » face « à la plus ignoble barbarie terroriste du Hamas ».
« Depuis le 7-Octobre, les visages de Kfir et Ariel nous sont devenus familiers, ils sont désormais les enfants du peuple juif partout dans le monde, mais aussi ceux de tous ceux qui croient dans les valeurs d’humanité et de justice », conclut le Crif.
Une foule dense s’est réunie à la Rotonde pour témoigner de sa solidarité à l’endroit des otages encore retenus à Gaza et pleurer la mort de la famille Bibas.
«On a voulu rendre hommage aux enfants Bibas, symboles de l’innocence face à la barbarie», résume Véronique Lévy, membre du collectif du 7 octobre, qui n’avait «pas encore vu autant de monde rassemblé.» Le rabbin d’Aix Emmanuel Valency, les élus, associations, collectifs et une foule dense ont répondu présent, tulipe dans une main, ballon jaune dans l’autre
Sabrina Aouizerate, présidente de l’antenne aixoise, décrit les 506 derniers jours comme un «cauchemar. Quand enfin arrive l’accord pour une nouvelle vague de libérations, nous nous retrouvons chaque semaine les témoins impuissants de mises en scènes cyniques, macabres (…) Ils sont encore 63, on espère que 27 sont encore en vie.
La source de cet article se trouve sur ce site