L’UE et Israël discutent de l’avenir de Gaza

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L’UE et Israël discutent de l’avenir de Gaza et de la politique régionale

Dans un contexte de tensions persistantes au Moyen-Orient et de profondes préoccupations humanitaires, l’Union européenne et Israël se préparent à entamer un dialogue crucial sur l’avenir de Gaza et la politique régionale. Ce rendez-vous, qui se tiendra à Bruxelles, marque une étape importante pour repenser la coopération entre les deux parties, en particulier après l’accord de cessez-le-feu obtenu le mois dernier.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, jouera un rôle central lors de ces discussions. En effet, Saar rencontrera lundi de hauts responsables européens pour relancer un dialogue qui semblait s’être essoufflé ces derniers temps. Cette rencontre, qui réunit pour la première fois depuis 2022 les principaux acteurs du Conseil d’association UE-Israël, se veut un moment fort pour redéfinir les axes de coopération en abordant des sujets aussi variés que la situation humanitaire à Gaza, les relations israélo-palestiniennes et l’évolution de la dynamique dans la région.

Le Conseil d’association, co-présidé par Gideon Saar et la chef de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, est conçu pour renforcer les liens politiques et économiques entre Israël et l’Union européenne. Selon Haim Regev, ambassadeur d’Israël auprès de l’UE, cette réunion est une occasion de réaffirmer l’engagement mutuel et de consolider un partenariat stratégique dans un contexte de défis communs. Pour lui, l’importance de cet échange réside dans la volonté de trouver des solutions concrètes face aux crises actuelles.

Les événements du 7 octobre, avec les attaques du Hamas et la réponse militaire israélienne, ont laissé des séquelles durables tant sur le plan sécuritaire que politique. Ces événements ont révélé des divisions marquées au sein de l’Union européenne. Alors que tous les États membres ont condamné les attaques du Hamas, les réactions face à la riposte israélienne se sont montrées contrastées. Certains pays soutiennent fermement la position d’Israël, considérant sa réaction comme une réponse légitime à la violence, tandis que d’autres critiquent vivement la campagne militaire et ses conséquences pour les civils à Gaza.

Cette divergence d’opinions s’est traduite dès février 2024, lorsqu’un courrier conjoint des dirigeants espagnol et irlandais fut adressé à la Commission européenne. Dans cette lettre, ils sollicitaient un examen approfondi de la conformité d’Israël aux obligations en matière de droits de l’homme, telles que prévues par l’accord d’association UE-Israël de 2000. Ce document, qui constitue le socle de la coopération entre les deux parties, est aujourd’hui remis en question par certains membres du bloc qui souhaitent que les engagements en matière de droits fondamentaux soient scrupuleusement respectés.

Malgré ces désaccords, les 27 pays membres de l’UE ont trouvé un terrain d’entente en négociant une position de compromis. Le document préparatoire, qui sera discuté lors de la réunion, met en avant les domaines de coopération existants tout en soulignant des préoccupations majeures. Ainsi, l’Union européenne réaffirme son soutien à la sécurité d’Israël tout en insistant sur le droit des Gazaouis déplacés à un retour sûr et digne dans leurs foyers. Ce double message traduit la complexité des enjeux : la nécessité de maintenir des liens solides avec Israël tout en répondant aux impératifs humanitaires et aux exigences internationales.

Parallèlement, la scène internationale continue de vibrer au rythme des propositions controversées. Plus tôt ce mois-ci, l’ancien président américain Donald Trump avait surpris la communauté diplomatique en suggérant que les États-Unis pourraient « prendre le contrôle » de Gaza, une proposition qui visait à redéfinir le statut de la bande et à réorganiser définitivement la vie des Palestiniens. Une initiative qui a provoqué une vive réaction parmi les pays arabes ainsi que chez les alliés occidentaux, exacerbant ainsi les débats sur la gestion de la crise et sur la future configuration du Moyen-Orient.

La réunion de Bruxelles apparaît ainsi comme un moment charnière. Elle offre l’opportunité non seulement de débattre des modalités de la reconstruction de Gaza, mais aussi de poser les jalons d’une nouvelle ère de coopération régionale. En effet, la réactivation du dialogue avec l’Union européenne pourrait permettre de mettre en place des projets communs, que ce soit en termes de sécurité, de développement économique ou de réhabilitation des infrastructures détruites par le conflit.

Alors que l’Europe s’est largement positionnée contre Israël durant la guerre contre le Hamas – l’Allemagne étant la seule à l’avoir soutenu sans réserve – un vent de changement semble souffler sur le continent. Sous l’influence d’une nouvelle politique impulsée par Donald Trump, les mentalités commencent à évoluer, même au cœur de l’Europe où les partis de droite nationaliste gagnent en influence. La question demeure : cette nouvelle dynamique fera-t-elle évoluer la perception d’Israël au sein d’une Europe en mutation ? Quoi qu’il en soit, il sera difficile d’oublier les appels au boycott, les invectives et les fausses accusations qui ont entaché la période tumultueuse qu’Israël a traversée depuis le 7 octobre.

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