Israël protectrice des Druzes et des minorités en Syrie. Quelles implications ?

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Netanyahu a déclaré qu’Israël n’autoriserait pas la présence des forces du HTS (Al-Qaïda) dans le sud de la Syrie

« Nous exigeons une démilitarisation complète du sud de la Syrie, dans les provinces de Quneitra, Deraa et Suweida », a déclaré Netanyahou lors d’une cérémonie de remise de diplômes militaires.

Un rebelle dirigé par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham se tient à l’arrière d’un véhicule à al-Rashideen, dans la province d’Alep, en Syrie, le 29 novembre 2024.
(Crédit photo : REUTERS/Mahmoud Hasano)

Un protectorat druze à Hader, Quneitra, Deraa et Suweida ?

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé dimanche une démilitarisation du sud de la Syrie, affirmant qu’Israël n’accepterait pas la présence de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) dans le sud de la Syrie, ni de toute autre force affiliée au nouveau régime du pays. De fait, Israël semble entrer en conflit frontal avec les intérêts de la Turquie, du Qatar et de l’Iran, en protégeant les minorités non-islamistes de Syrie. 

HTS a pris le contrôle de Damas les 7 et 8 décembre, mettant fin à environ cinquante ans de règne de la famille Assad, ce qui a conduit Netanyahu à ordonner à l’armée israélienne d’entrer et de créer une zone tampon dans le sud de la Syrie. Cette région était, tout simplement, le deuxième front d’invasion que le Hezbollah comptait ouvrir contre Israël, au-delà du Sud-Liban.

Le Premier ministre a déclaré qu’Israël maintiendrait la zone tampon aussi longtemps que nécessaire, alors que dans le passé, il avait dit jusqu’à la fin de 2025, et d’autres sources de la défense ont déclaré qu’Israël pourrait y rester pendant des années.

De la fumée s'élève alors qu'un membre des rebelles dirigés par le groupe militant islamiste Hayat Tahrir al-Sham conduit une moto à al-Rashideen, dans la province d'Alep, en Syrie, le 29 novembre 2024. (Crédit : REUTERS/Mahmoud Hasano)Agrandir l'image
De la fumée s’élève alors qu’un membre des rebelles dirigés par le groupe militant islamiste Hayat Tahrir al-Sham conduit une moto à al-Rashideen, dans la province d’Alep, en Syrie, le 29 novembre 2024. (Crédit : REUTERS/Mahmoud Hasano)

Demande de démilitarisation totale du sud de la Syrie

« Tsahal ne permettra pas aux forces du HTS ou de la nouvelle armée syrienne d’entrer dans le territoire au sud de Damas.  Israël exige la démilitarisation totale du sud de la Syrie, dans les provinces de Quneitra, Daraa et Suweida », a déclaré Netanyahou lors de la même cérémonie avec Katz, pour la remise des diplômes des officiers.

« Nous ne tolérerons aucune menace contre la communauté druze dans le sud de la Syrie »

, a-t-il ajouté.

Que justice soit faite pour les Druzes d'Israël - CCLJ

Le nouveau dirigeant syrien, Ahmer al-Sharaa, s’est engagé à plusieurs reprises à respecter l’armistice israélo-syrien de 1974 tout en exigeant le retrait de Tsahal de Syrie.

On se souvient que le patriarche des Druzes du village de Hader sur le Golan avait réclamé « l’Annexion pure et simple d’Israël » de tout le chapelet de villages Druzes dans les flancs du Hermon et jusqu’au Djebel Druze de Suweida. On peut dire que c’est virtuellement chose faite.

La colonne vertébrale des minorités parmi les populations syriennes menacées par l’Islamisation

Mais si on tire tous les enseignements de cette prise de contrôle de l’ancien fief des Assad dans le sud de la Syrie, on peut considérer que les courants minoritaires qui souhaitent constituer une confédération syrienne l’emportent sur le courant dominant de centralisation islamiste à Damas. Admettons que les Druzes prônent l’auto-défense des minorités, leur exemple n’aura pas grand mal à convaincre les Kurdes de Rojava de consolider leur autonomie, entraînant d’autres minorités comme les Assyriens, les Chaldéens, les Araméens, Maronites (au Liban notamment) etc. dans leur sillage « fédéraliste », avec la bienveillance d’Israël et, peut-on le croire, de l’fdministration Trump.

Les Frères Musulmans et l’Europe qatarisée, échec et mat ?

À ce jour, certains signes indiquent que l’UE pourrait également faire pression sur Israël pour qu’il se retire, mais jusqu’à présent, l’administration Trump a apporté un soutien total à la présence d’Israël sur place.

Pratiquement tous les pays démocratiques attendent encore de voir si al-Sharaa s’intégrera davantage à l’Occident et dirigera son pays « islamo-« démocratiquement ou s’il retombera dans ses habitudes issues de son passé d’ancien membre d’al-Qaïda.

Israël ne se donne pas le loisir de rêver avec les idiots utiles occidentaux qui aiment tant les contes de Mille et une Nuits de Terreur. islamiste. 

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