IsraelValley sera là. Un itinéraire du cortège funèbre pour permettre aux citoyens de rendre hommage à la famille Bibas..

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L’enterrement de cette maman et de ses deux enfants, tous les trois « sauvagement » assassinés par les terroristes du Hamas, aura lieu après une procession publique.

Shiri, Ariel et Kfir Bibas seront enterrés ce mercredi, a annoncé la famille dimanche.

La famille Bibas demande que la cérémonie funéraire soit réservée aux proches, mais a déclaré qu’elle publierait un itinéraire du cortège funèbre pour permettre aux citoyens de leur rendre hommage ce jour-là, et qu’elle essaierait également de diffuser les obsèques en direct.

LE PLUS. LE POINT. MARC KNOBEL.

Depuis le massacre du 7 octobre, la société israélienne est profondément ébranlée. Les actes des islamistes du Hamas, qui ont fauché des vies avec une intention génocidaire, ont laissé des marques indélébiles. Environ 200 personnes ont été enlevées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre.

Parmi les victimes et les otages, des citoyens français qui ont aussi été frappés par cette barbarie. Dès lors, la société israélienne a été affectée par le sort de ces otages. Cette tragédie a non seulement traumatisé la nation, mais a également façonné le cours du conflit et influencé les décisions politiques et militaires d’Israël.

L’angoisse des familles, l’attente interminable et les négociations complexes pour obtenir leur libération se sont exprimées conjointement. Des familles d’otages ont manifesté aussi leur frustration et leur colère envers Benyamin Netanyahou, l’accusant de ne pas faire suffisamment d’efforts pour libérer leurs proches.

La famille Bibas : symbole de la tragédie

Parmi tous les otages dont les portraits étaient diffusés et placardés en Israël, la famille Bibas est probablement devenue le symbole de toute cette souffrance. Les visages souriants d’Ariel et Kfir, notamment leurs « petites têtes rousses », sont apparus partout. La famille Bibas, composée de Shiri (32 ans), Yarden (34 ans), et leurs deux enfants Ariel (4 ans) et Kfir (presque 9 mois), résidait dans le kibboutz Nir Oz, situé près de la frontière avec Gaza.

Lors de l’assaut sur Nir Oz, des membres du Hamas ont pénétré dans le domicile des Bibas. Yarden, le père, est sorti pour tenter de protéger sa famille, mais il a été capturé en premier. Ensuite, les terroristes ont enlevé Shiri et ses deux jeunes enfants. Les images de Shiri terrifiée, tenant ses deux enfants contre elle sous un linge blanc lors de leur enlèvement, diffusées par le Hamas, sont devenues un symbole de la cruauté de cette attaque. Pourtant, les Israéliens ont voulu croire en la libération de la famille Bibas, malgré les annonces contradictoires.

Seul Yarden Bibas, le père, a été libéré le 1er février 2025. Et, le 18 février, le Hamas a annoncé que Shiri Bibas et ses deux fils feraient partie des corps rapatriés. Le 20 février, quatre cercueils ont été remis par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lors d’une cérémonie à Khan Younès, dans le sud de Gaza.

Cette odieuse remise des corps avec tout un cérémonial macabre et de la propagande a révélé une fois de plus toute la perfidie et la monstruosité des islamistes du Hamas. Plus grave encore, ce n’est pas le corps de Shiri Bibas qui a été rendu, mais un corps non identifié d’une « femme de Gaza » que les terroristes du Hamas ont substitué.

Le mouvement palestinien a évoqué une possible « erreur », suggérant que le corps de Shiri Bibas aurait pu être mélangé avec d’autres sous les décombres [vendredi 21 février, les autorités israéliennes ont annoncé avoir reçu le corps d’une femme qui a finalement été identifié comme celui de Shiri, NDLR]. Enfin, l’armée israélienne a déclaré que les enfants Bibas auraient été « tués à mains nues » pendant leur captivité.

Perfides et monstres : les actes du Hamas

Aucun pays au monde ne pourrait supporter une telle infamie. Les terroristes jouent avec les nerfs de tout un peuple, se moquant éperdument des souffrances endurées par les familles des otages. Car, pour le Hamas, seul compte son objectif suprême, comme le révèle sa charte qui proclame qu’« abandonner une partie de la Palestine est comme abandonner une partie de sa religion ».

L’article 8 de la charte est encore plus catégorique. Le Hamas y rappelle sa devise : « Dieu est son but, l’Apôtre son modèle, le Coran sa constitution, le djihad son chemin et la mort sur le chemin de Dieu la plus éminente de ses espérances. » Cette vision implacable justifie pour le Hamas le recours à la violence et le rejet de toute négociation.

Alors, pourquoi donc Israël est-il ébranlé ? Comprendre la situation actuelle nécessite de replacer Israël dans un contexte régional marqué par des tensions persistantes avec ses voisins et la menace constante de groupes terroristes. Israël est un pays minuscule d’environ 20 770 kilomètres carrés (territoires non compris). Cette petitesse favorise forcément un sentiment de proximité et d’interconnexion sociale, malgré la diversité et la complexité de la société israélienne. Cependant, il faut rappeler aussi que les Palestiniens souffrent.

Il faut espérer que tous les otages puissent retourner chez eux et que les familles des victimes trouvent la force de surmonter leur deuil. Pour autant, face à cette tragédie, face à la barbarie du Hamas, il est impératif de ne pas céder à la haine et au désespoir.

* Marc Knobel est historien, chercheur associé à l’Institut Jonathas de Bruxelles, ancien membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBTQ (Dilcrah).

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