Shiri Bibas assassinée comme Kfir et Ariel par le Hamas

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Shiri Bibas assassinée en captivité par le Hamas comme Kfir et Ariel : son corps identifié à l’institut médico-légal

Le corps de Shiri a été restitué dans la nuit après que l’organisation terroriste l’a remis à la Croix-Rouge. Une analyse génétique a été réalisée à l’institut médico-légal et a confirmé son identité. Selon les estimations, elle a été assassinée avec ses enfants, Kfir et Ariel, dans les premières semaines de la guerre.

La famille Bibas : « Nous avons reçu la nouvelle que nous redoutions »

Le corps de Shiri Bibas a été rapatrié en Israël dans la nuit de samedi après avoir été remis à la Croix-Rouge par l’organisation terroriste du Hamas. Au kibboutz Nir Oz, où Shiri vivait jusqu’au 7 octobre, il a été annoncé qu’elle avait été assassinée en captivité à Gaza. Son corps a été identifié à l’institut médico-légal d’Abu Kabir, et les autorités israéliennes estiment qu’elle a été tuée avec ses enfants dans les premières semaines de la guerre. Plus tôt, le Hamas avait déclaré avoir transféré un cercueil contenant son corps à la Croix-Rouge. Une unité de Tsahal a rejoint la Croix-Rouge à la frontière de Gaza pour assurer le transfert du corps à l’institut médico-légal d’Abu Kabir.

La remise du corps s’est faite sans coordination avec Israël. La police a été sollicitée pour escorter le cercueil jusqu’à Abu Kabir pendant la nuit. Une équipe de pathologistes a été envoyée en urgence à l’institut pour effectuer des examens et confirmer son identité. Quelques citoyens portant des drapeaux jaunes se sont rassemblés devant l’institut médico-légal pour lui rendre un dernier hommage.

La famille Bibas a déclaré : « Cette nuit, notre Shiri est rentrée chez elle. Ce matin, nous avons reçu la nouvelle que nous redoutions : notre Shiri a été assassinée en captivité et elle revient maintenant auprès de ses fils, de son mari, de sa sœur et de toute sa famille pour son dernier repos. Malgré nos craintes, nous avons continué à espérer pouvoir les serrer dans nos bras, et aujourd’hui nous sommes accablés et brisés. »

« Pendant 16 mois, nous avons demandé des confirmations, et maintenant que nous les avons, elles ne nous apportent aucune consolation. Mais nous espérons que cela marque le début d’une clôture du cercle », a ajouté la famille avec douleur. « Shiri était une mère extraordinaire pour Ariel et Kfir, une compagne aimante pour Yarden, une sœur et une tante dévouée, ainsi qu’une amie exceptionnelle. »

La famille a exigé le retour des otages encore détenus à Gaza : « En cette heure douloureuse, nous continuons à exiger et à appeler à la libération immédiate des otages encore en captivité. Il n’y a pas de cause plus importante. Il ne pourra y avoir de reconstruction sans eux. »

La famille a précisé que les détails de la shiva (période de deuil) et des funérailles seront communiqués ultérieurement, et a déclaré : « Merci à tous pour votre soutien et votre amour durant ces 16 mois. Si seulement Shiri avait pu en être témoin. »

Shiri est née et a grandi à Nir Oz avant d’être enlevée à l’âge de 32 ans. Au kibboutz, on se souvient d’elle comme d’une éducatrice dévouée ayant pris soin des enfants avec un engagement sans faille, et étant aimée de tous ceux qui la connaissaient. Ces deux dernières années, elle travaillait dans la comptabilité du kibboutz, mais avant tout, elle était une mère dévouée, entièrement investie dans son rôle avec un amour infini.

Au sujet de la famille Bibas, les habitants du kibboutz ont raconté que Shiri, Yarden, Ariel et Kfir aimaient profondément leur maison, leur terrasse et leur pelouse, où ils ont partagé d’innombrables moments de bonheur en famille. C’est depuis cette terrasse qu’ils ont tous été enlevés le 7 octobre. Les parents de Shiri, Yossi et Margit Silverman, ont été assassinés ce jour-là, lors du « samedi noir ».

« Aujourd’hui, après 16 mois insoutenables, ce cercle douloureux se referme définitivement pour la famille », a déclaré le kibboutz avec tristesse. « Dans les prochains jours, Shiri sera inhumée avec ses deux jeunes fils pour leur repos éternel en terre d’Israël. »

Shiri laisse derrière elle son mari Yarden, sa sœur, ses neveux et nièces, sa famille et ses amis.

Après l’annonce du kibboutz Nir Oz, le comité des familles des otages a réagi : « Nous nous inclinons avec douleur devant cette terrible nouvelle de l’assassinat de Shiri Bibas. Nous avons reçu avec une grande tristesse la confirmation de son identité et de son assassinat en captivité par des criminels, avant que son corps ne soit rapatrié hier en Israël pour son repos éternel. »

Le comité a ajouté : « Le retour de Shiri met fin à 505 jours de souffrance et d’incertitude insupportables. Nous partageons la douleur immense de la famille Bibas et nous continuerons à les accompagner et à les soutenir. »

Le médecin qui a examiné Shiri Bibas sur les circonstances de sa mort

Le Dr Chen Kugel, de l’Institut médico-légal, s’est exprimé sur l’identification des corps et a affirmé avec certitude que les quatre otages tués n’ont pas péri dans un bombardement de Tsahal : « Nous avons été confrontés à des abîmes de cruauté et de malveillance dont nous n’imaginions même pas l’existence. » Le Dr Chen Kugel, n’a pas voulu en dire plus sur les sévices subis par Shiri Bibas, tant que tous les otages n’ont pas été libérés. Il en est de même pour Kfir et Ariel Bibas dont on sait qu’ils ont été assassinés à mains nus.

« Nous partageons la profonde douleur de la famille Bibas-Silverman. Cette nuit, plus de 500 jours après le massacre du 7 octobre, nous avons identifié Shiri Bibas, deux jours après avoir identifié ses enfants, Ariel et Kfir. Lors de l’examen que nous avons réalisé, nous n’avons trouvé aucune preuve de blessures causées par un bombardement. »

Les équipes du Centre national de médecine légale, sous l’égide du ministère de la Santé, travaillent depuis le 7 octobre pour identifier toutes les victimes de l’attaque terroriste. Nous nous sommes tous mobilisés pour cette mission nationale d’identification des otages tués et ramenés pour être enterrés en Israël. Dès jeudi matin, nous avons agi avec professionnalisme afin d’apporter une réponse certaine aux familles Lipshitz et Bibas-Silverman.

« C’est un jour difficile pour la famille, pour nous, les équipes médicales, et pour tout Israël. Nous avons été témoins d’abîmes de cruauté et de malveillance inimaginables. Nous adressons nos condoléances à la famille et espérons le retour de tous les otages. »

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