Les États-Unis cessent le financement des forces de sécurité palestiniennes. Conséquences pour Israël.

Les États-Unis cessent le financement des forces de sécurité palestiniennes

Le 19 février 2025, l’administration du président Donald Trump a annoncé la suspension totale du financement américain destiné aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP). Cette décision s’inscrit dans une réforme plus large visant à réduire l’aide étrangère des États-Unis et intervient à un moment critique pour l’AP, qui lutte pour maintenir son autorité en Cisjordanie.

Contexte de la décision
Au cours de son premier mandat, le président Trump avait déjà interrompu l’aide directe à l’Autorité palestinienne, tout en continuant à financer la formation de ses forces de sécurité. La nouvelle mesure marque une escalade significative, mettant fin à tout soutien américain en matière de sécurité. Des sources au sein de la Maison-Blanche indiquent que cette action fait partie d’une initiative globale visant à réévaluer et à diminuer les dépenses américaines en aide internationale.

Répercussions pour l’Autorité palestinienne
La suppression de ce financement intervient alors que l’Autorité palestinienne est confrontée à des défis croissants pour maintenir son contrôle et sa légitimité en Cisjordanie. Sans le soutien financier et logistique des États-Unis, les forces de sécurité palestiniennes pourraient voir leur efficacité diminuer, ce qui pourrait entraîner une augmentation de l’instabilité dans la région. Cette situation pourrait également affaiblir davantage l’AP face à des factions rivales, notamment le Hamas, qui cherche à étendre son influence en Cisjordanie.

Changements dans la politique américaine
Cette décision contraste avec l’approche de l’administration précédente sous le président Joe Biden, qui avait encouragé un rôle accru de l’Autorité palestinienne à Gaza, une initiative à laquelle s’opposaient à la fois Israël et le Hamas. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a récemment déclaré qu’après le conflit à Gaza, « il n’y aura ni Hamas ni Autorité palestinienne. Je suis engagé dans le plan du président Trump pour créer un Gaza différent ». Cette déclaration souligne un alignement entre les politiques israélienne et américaine visant à restructurer la gouvernance dans la bande de Gaza.

Initiatives arabes pour la reconstruction de Gaza
Parallèlement, une conférence des États arabes est prévue au Caire le 27 février, où sera présentée une proposition pour la reconstruction de la bande de Gaza. Cette initiative, élaborée par des représentants palestiniens et transmise aux autorités égyptiennes, vise à orchestrer la réhabilitation de Gaza sur une période de trois à cinq ans, sans déplacement de la population locale et sans implication du Hamas dans l’administration de la région.

Conscientes que ni Israël ni les États-Unis n’accepteraient un plan dirigé par l’Autorité palestinienne, les nations arabes proposent la création d’une administration palestinienne autonome, soutenue par l’AP mais fonctionnant de manière indépendante. Cette structure serait responsable de la gestion des efforts de reconstruction et de la gouvernance quotidienne à Gaza, avec l’objectif de stabiliser la région et de réduire l’influence du Hamas.

Implications pour Israël
Pour Israël, la cessation du financement américain aux forces de sécurité palestiniennes pourrait avoir des conséquences à double tranchant. D’une part, cela pourrait affaiblir une entité perçue comme inefficace ou même hostile. D’autre part, un affaiblissement trop prononcé de l’Autorité palestinienne pourrait créer un vide sécuritaire en Cisjordanie, potentiellement exploité par des groupes extrémistes. Israël devra donc calibrer sa stratégie pour s’assurer que ses intérêts en matière de sécurité soient préservés tout en évitant une déstabilisation accrue de la région.

Vers une redéfinition des alliances et des stratégies
La suspension du financement américain aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne marque un tournant dans la politique des États-Unis au Moyen-Orient. Cette décision, combinée aux initiatives arabes pour la reconstruction de Gaza, pourrait redéfinir les alliances et les structures de pouvoir dans la région. Pour Israël, ces développements offrent à la fois des défis et des opportunités. En collaborant avec les partenaires régionaux et en adaptant sa stratégie aux nouvelles réalités, Israël peut contribuer à façonner un environnement plus stable et sécurisé, tout en affirmant sa position sur la scène internationale.

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