Histoire musicale. Georges Moustaki a été enterré selon les rites juifs dans un caveau familial au cimetière du Père Lachaise.

Vues:

Date:

Georges Moustaki, est mort le à Nice. Il est un auteur-compositeur-interprète d’origine italogrecque naturalisé français en 1985. Il est aussi artiste-peintre, écrivain et acteur.

Né en Égypte, de parents grecs de religion juive, romaniotes et de langue italienne, originaires de l’île de Corfou, il grandit dans un environnement multiculturel (juif, albanais, turc, italien, arabe, français) et se passionne vite pour la littérature et la chanson française ; pour le linguiste Louis-Jean Calvet, « né à Alexandrie d’une famille juive grecque mais de langue italienne, baptisé Giuseppe par ses parents, inscrit à l’état civil égyptien sous le nom de Youssef, appelé à l’école française Joseph, puis Jo, un diminutif qui a fait croire, lorsqu’il est arrivé en France, qu’il s’appelait Georges, ce qu’il a laissé faire par admiration pour Brassens, il symbolise par cette simple succession de prénoms l’univers méditerranéen ».

Il y avait à Alexandrie une très grande famille Mustacchi. Son père, libraire francophone, l’inscrit ainsi que ses deux sœurs Élisabeth et Marcelle au lycée français d’Alexandrie.

Installation en France

Georges vient en 1951 à Paris où il s’installe chez Marcelle et son époux le poète Jean-Pierre Rosnay, lui aussi libraire et pour qui il fait du porte-à-porte en vendant des livres de poésie.

Il exerce par la suite la profession de journaliste, puis de barman dans un piano-bar, ce qui l’amène à fréquenter des personnalités du monde musical de l’époque, notamment dans le haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle parisienne, le quartier Saint-Germain-des-Prés.

Il entend ainsi Georges Brassens se produire un soir ; c’est pour lui une révélation : il n’aura de cesse par la suite de faire référence à ce maître, allant jusqu’à adopter son prénom en guise de pseudonyme. Ils s’entendent très bien, et Brassens lui prodigue des conseils.

Georges Moustaki en 1961.

En 1958, le guitariste Henri Crolla7 lui présente Édith Piaf pour laquelle il écrit quelque temps plus tard une de ses chansons les plus connues, Milord, et avec qui il connaîtra une courte et fougueuse liaison d’un an ; c’est lui qui présente Georges Brassens à Édith Piaf, quelque peu hermétique aux chanteurs solistes, qui s’accompagnent à la guitare, dits « rive gauche ». Elle incite Moustaki à sortir de ce mouvement.

Moustaki en 1955. Photo d’identité Sacem.

Tout au long des années 1960, Moustaki se positionne comme un compositeur et parolier pour les grands noms de la chanson française comme Yves Montand, Barbara et Serge Reggiani, avec qui il se lie d’amitié. Sa différence d’âge avec Piaf de 18 ans son aînée lui inspire Sarah, qui sera tout d’abord interprétée par Reggiani, avant que lui-même ne l’enregistre à son tour avec son aval.

Carrière.

Il crée alors des chansons qui resteront parmi ses plus grands succès : Ma solitude, Joseph et Ma liberté ou encore La Dame brune qu’il interprète alors en duo avec Barbara. Sa devise, tirée d’un écrit d’Antoine Blondin est « l’homme descend du songe ».

En 1968, artiste engagé au moment des événements de Mai 68, il écrit, compose et interprète Le Métèque, ballade romantique qui parle d’un étranger un peu éthéré, doux rêveur, sans attache. C’est un grand succès international qui marque un nouveau début de sa carrière d’artiste.

En , il fait son premier grand concert en vedette à Bobino. On découvre alors un artiste qui privilégie une ambiance chaleureuse, de proximité avec son public.

Georges Moustaki à la guitare en 1974.

En 1973, son album Déclaration, prend ses racines dans la musique populaire brésilienne (MPB). On y trouve la chanson Le quotidien, traduite de la chanson Cotidiano sur des paroles de Vinicius de Moraes et une musique de Toquinho et Les Eaux de mars, traduite de la chanson Águas de Março paroles et musique de Antônio Carlos Jobim.

Pendant les trois décennies suivantes, il parcourt le monde pour se produire, mais surtout trouver de nouvelles inspirations ; il écrit entre autres La Vieillesse à 50 ans.

Le , Georges Moustaki monte sur scène, à Barcelone, et explique au public que ses problèmes respiratoires ne lui permettent pas d’assurer le concert. Le , le chanteur annonce à la presse qu’il est définitivement incapable de chanter.

Grand amateur de la guitare, son instrument de prédilection, auquel il rend hommage dans plusieurs de ses chansons, il noue des liens d’amitié avec le guitariste virtuose Alexandre Lagoya, comme lui né à Alexandrie, et d’origine familiale gréco-italienne.

Moustaki a été enterré selon les rites juifs dans un caveau familial au cimetière du Père Lachaise à Paris à quelques mètres de la tombe de son ancienne amante Édith Piaf.

Partager :

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img