Juifs, arabes, israéliens, love and peace. Bakey, la chaîne israélienne prospère et ouvre une 4ème succursale à Boston.

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C’est une scène aussi cocasse qu’ironique : après avoir manifesté en faveur de la Palestine, des militants pro-palestiniens s’attablent tranquillement dans un restaurant… israélien.

Et pas n’importe lequel ! Il s’agit de Bakey, la boulangerie créée par Uri Sheft, entrepreneur israélien passionné de pâtisserie.

« Nous ne cachons pas notre identité israélienne. Mon livre sur la boulangerie israélienne est sur chaque comptoir et toutes nos succursales ont une mezouza sur la porte. »

Lui-même s’en amuse : « Notre boulangerie principale est située au centre-ville de Boston, à côté d’un parc où ont lieu des manifestations pro-palestiniennes. Et après ces manifestations, certains manifestants viennent manger du houmous ici. On pourrait croire à une blague ! »

Malgré l’élan d’antisionisme qui se propage aux États-Unis, Bakey ne subit aucun antisémitisme manifeste. Mieux encore : la chaîne israélienne prospère et ouvre une quatrième succursale à Boston en moins de quatre ans.

Quand des militants pro-palestiniens se ruent sur une boulangerie israélienne aux USA !

Bakey : une Réussite israélienne à l’américaine

L’aventure de Bakey a démarré durant la période du Covid, mais son fondateur, Uri Sheft, n’en est pas à son coup d’essai. Cet artisan passionné a d’abord ouvert Lachamim à Tel-Aviv il y a 23 ans. Diplômé en boulangerie au Danemark et formé dans les grandes maisons d’Europe, il a aussi cofondé Arcafe en Israël.

Avec Bakey, il exporte aux États-Unis les saveurs du Levant :

  • Houmous et matboucha
  • Tahini et bourekas
  • Sept variétés de babka et challah

Les points de vente sont pensés pour une expérience rapide et efficace : les produits sont préparés en amont, congelés, puis cuits sur place.

« On ne peut pas ignorer notre identité israélienne. C’est un business israélien et on en est fiers. »

Un boulanger visionnaire et passionné

Uri Sheft n’est pas seulement un entrepreneur, c’est avant tout un artisan passionné par la boulangerie.
Né en Israël, il a grandi dans un environnement où la nourriture et la convivialité occupaient une place centrale.
Il a commencé sa carrière dans la gastronomie en travaillant avec le chef renommé Ran Shmueli, avant de partir se former à la boulangerie au Danemark.

C’est là qu’il a découvert des techniques de fermentation et de cuisson qui allaient transformer son approche de la pâtisserie.

De retour en Israël, il a fondé Lachamim, qui est rapidement devenu une institution culinaire.
Il a ensuite rédigé plusieurs ouvrages sur la boulangerie, dont « Breaking Breads », traduit en anglais et salué par la critique.
Son obsession pour la qualité et son amour du détail lui permettent de réinventer les classiques du Levant tout en y apportant une touche contemporaine.
Aujourd’hui, il jongle entre Israël et les États-Unis, toujours animé par l’envie de partager son savoir-faire et de faire découvrir les saveurs israéliennes au monde entier

Pourquoi Boston ?

Contrairement à d’autres grandes villes américaines où l’antisionisme est virulent, Boston est un terreau favorable aux Israéliens. C’est une ville cosmopolite et universitaire, peuplée de nombreux Juifs et Israéliens.

« C’est une ville à la pointe de l’innovation dans le monde, notamment dans la tech et la médecine. Il y a une jeune population dynamique qui se renouvelle chaque saison. Ce n’est pas surprenant qu’on y ouvre une quatrième succursale. »

Les défis du marché américain

Bien que le succès soit au rendez-vous, Uri Sheft souligne les difficultés à entreprendre aux États-Unis :

  • Main-d’œuvre compliquée à trouver et à former
  • Coût élevé des matières premières
  • Lenteur du monde des affaires américain : * »Les Américains prennent leur temps, ils ne sont pressés de rien. »

« Boston est plus difficile que Tel-Aviv. Les Américains ont une mentalité totalement différente de la nôtre. »

Vers une expansion à New York ?

Pour l’instant, Bakey se concentre sur Boston, mais l’idée d’une expansion à New York trotte dans la tête de Sheft.
« On étudie New York. C’est une option. Mais on doit d’abord s’implanter durablement ici avant de voir plus grand. »

Un marché qui flambe : le coût de la vie à New York

Si l’idée d’ouvrir à New York est tentante, le coût de la vie et des affaires y est vertigineux. Sheft raconte :

« Je suis à New York depuis quelques jours et les prix sont insensés. Hier, j’ai pris un Uber : 60 dollars pour 15 minutes. J’ai mangé dans un endroit simple : 100 dollars pour un repas. »

L’augmentation des prix impacte directement le commerce :

« Le prix d’un café ne dépend pas seulement du prix des grains, mais aussi du salaire du personnel, du lait, de l’électricité… Même si le prix du café n’augmente pas, le prix de la tasse grimpe. »

Malgré ces obstacles, Uri Sheft ne perd pas son enthousiasme :
« Oui, c’est un business concurrentiel. Mais j’ai de l’énergie, de l’appétit et de la passion. Et tant qu’il y a du houmous à servir, on continue ! »

/www1.alliancefr.com/

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