Selon les chiffres du Bureau central des statistiques publiés vendredi, les prix à la consommation ont augmenté en janvier et les Israéliens font face à des coûts plus élevés sur toute une gamme de biens et de services, en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et des fruits frais affectés par des hausses d’impôts entrées en vigueur le mois dernier.
Ces 12 derniers mois, l’inflation s’est accélérée pour atteindre 3,8 % après une accalmie à 3,2 % en décembre, contre 3,4 % en novembre. La cible du gouvernement pour le taux d’inflation annuel se situe entre 1 % et 3 %.
Sur une base mensuelle, l’indice des prix à la consommation, qui mesure l’inflation sur la base du prix moyen des biens de consommation, a augmenté de 0,6 %, après une baisse de 0,3 % en décembre et de 0,4 % en novembre et une reprise de 0,5 % en octobre. Le chiffre de janvier est à comparer aux attentes des analystes qui tablaient sur une augmentation comprise entre 0,5 % et 0,6 %.
Selon Ronen Menahem, économiste en chef des marchés à la Mizrahi Tefahot Bank, l’indice élevé des prix à la consommation en janvier est essentiellement lié à l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) le mois dernier.
« Il est probable que la majeure partie de l’effet TVA se reflète déjà dans les chiffres de janvier, même s’il est possible qu’il se fasse encore sentir le mois prochain », précise Menahem.
« Il est clair que ce chiffre (et probablement aussi l’indice de février) ne sera pas un catalyseur de la première baisse des taux d’intérêt depuis janvier 2024, mais il n’y a pas non plus de crainte d’une augmentation des taux. »
Même si l’inflation est supérieure à la fourchette cible, Dror Ohev Zion, PDG de la société de marketing immobilier Dara, dit s’attendre à ce que le loyer de l’argent baisse cette année, pour la bonne et simple raison que c’est « essentiel à la reprise durable, après la guerre, que ce soit celle des entreprises comme celle des ménages, qui souffrent du poids des prêts hypothécaires et des augmentations de prix ».
Le 1er janvier dernier, des hausses d’impôts sont entrées en vigueur pour augmenter les recettes publiques et combler le déficit budgétaire dans un contexte de dépenses de défense élevées en raison de la guerre sur plusieurs fronts qui a duré 15 mois. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est passée de 17 % à 18 %. La TVA est une taxe à la consommation perçue lors de l’achat de biens et de services, et elle est prélevée sur la plupart des biens et services de grande consommation, à l’exception des produits frais.
Par conséquent, plusieurs entreprises ont annoncé des hausses de prix sur leurs intrants au 1er janvier, dont certains produits vendus par des géants de l’alimentation, comme Osem-Nestlé, Strauss-Elite ou encore Unilever.
Par ailleurs, le prix de biens et services de base, à commencer par l’eau et l’électricité, et le niveau de certaines taxes comme celles des autorités locales (arnona) ont augmenté en début d’année, et ce alors même que de nombreux ménages avaient déjà du mal à joindre les deux bouts au bout de 15 mois de guerre contre l’organisation terroriste du Hamas.
Selon le Bureau des statistiques, en janvier, des augmentations de prix ont été observées au niveau des fruits frais, à raison de 2,5 %, des aliments, à raison de 1 % et des coûts d’entretien des maisons, à raison de 2,1 %. Les prix de l’électricité des ménages ont augmenté, eux, de 4,1 %.
Ces prix ont été compensés par la baisse des prix des vêtements et chaussures, de l’ordre de 4,2 % et des légumes frais, de l’ordre de 2 %. Le prix des voyages, dont celui des vols internationaux, a baissé de 5,7 % et celui des séjours hôteliers en Israël de 5 %.
S’agissant des prix de l’immobilier, les loyers, au moment du renouvellement des baux, ont augmenté de 2,6 % et les nouveaux baux, de 3,3 %.
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